La décision du président de retirer les forces américaines de la Syrie a un avantage : cette décision indique clairement à tous les propagandistes de l’antisémitisme qu’Israël en général et Netanyahu en particulier ne dirigent pas le gouvernement Trump.

Oui, c’est le gouvernement le plus sympathique et pro-israélien de tous les temps. Trump a pris des mesures historiques en faveur d’Israël comme aucun président ne l’a fait avant lui. Trump aime Israël.

Mais malgré tout, Trump a nommé l’Amérique d’abord, comme il l’avait promis. Comme tout homme d’affaires, il veut récolter des fruits et déclarer la victoire avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’il ne rate sa chance et malgré les risques.

On craint que la Syrie ne soit abandonnée au profit des ayatollahs d’Iran, du dictateur de Moscou et du meurtrier de Damas. La décision américaine dit à Israël qu’il doit affronter seul les pires joueurs de la région. C’est un message très dérangeant, mais c’est ce que nous avons fait jusqu’à ce jour.

En tout état de cause, la portée des forces américaines en Syrie était réduite et Israël qui agissait contre son voisin du nord en toute discrétion et sans assistance américaine.
Le moment choisi pour la décision de sortir les soldats américains n’est pas tout à fait idéal pour Israël.

Netanyahu et l’establishment politique se sont concentrés ces derniers jours dans le but d’obtenir le soutien international du Hezbollah et de ses tunnels pénétrants. C’est précisément au milieu de cet effort que le président fait un pas qui pourrait faire le jeu des patrons du Hezbollah, c’est-à-dire de l’axe irano-syrienne.

De toute façon, la conclusion est claire. La démarche américaine enseigne que même si le président est le président le plus sympathique pour Israël, la considération qui le guide est ce qu’il considère comme le meilleur intérêt de l’Amérique, et ce qui implique également une dégradation de l’image des États-Unis à court terme.

Trump prouve à nouveau qu’il est un président indépendant, qui n’est pas captif de l’établissement. Il dit une fois de plus au monde que, contrairement aux autres présidents confrontés à la même question, il sait comment décider quand quitter les champs de bataille. En ce qui le concerne, il prouve encore qu’il a le courage de ramener les soldats à la maison. En outre, Trump estime que même si la décision contredit l’opinion dominante des divers experts, le citoyen américain moyen l’accompagne. C’est le cadeau de Noël qu’il offre aux soldats qu’il admire et à ses électeurs.