Face à l’escalade des tensions régionales et au lancement de l’opération israélienne contre le programme nucléaire iranien, l’armée israélienne (Tsahal) intensifie ses préparatifs, en particulier le long de la frontière avec la Jordanie.
Une nouvelle division militaire, appelée la Division Est (ou parfois « Division Guilad », également connue sous le nom de Division 96), a été formée au cours de l’année écoulée, sous le commandement du général de brigade Oren Simha.
Cette division vient de terminer une mobilisation d’urgence de 12 000 réservistes, dont environ 20 % ont été appelés via des ordres d’urgence (Tsav 8), en réponse aux récents développements sécuritaires.
Objectif de cette mobilisation :
Selon le site Walla, cette mesure vise à faire face à un scénario extrême : une infiltration de milices armées chiites pro-iraniennes, en provenance d’Irak, qui tenteraient de traverser la Syrie et de pénétrer par la frontière jordanienne à bord de pickups, dans le but de mener des attaques contre des localités israéliennes.
L’analyse des renseignements israéliens estime que l’Iran pourrait activer ses forces mandataires dans la région pour riposter aux frappes israéliennes contre son programme nucléaire.
Contexte :
Cette division a été créée en réponse aux leçons tirées des événements du 7 octobre 2023, avec pour mission principale de renforcer les défenses frontalières, en particulier le long de la frontière orientale, auparavant considérée comme relativement calme.
Voici un bilan militaire structuré et à jour (mi-juin 2025) de la situation au Moyen-Orient, basé sur les derniers développements, en particulier autour d’Israël, l’Iran et leurs alliés régionaux :
???????? Israël
➤ Opérations en cours :
- Campagne aérienne active contre des cibles stratégiques iraniennes, dont des sites liés au programme nucléaire.
- Frappes profondes revendiquées ou attribuées en Iran, Syrie, Irak et au Liban.
- Déploiement massif des réservistes : avec concentration sur :
- Nord (frontière libanaise – Hezbollah),
- Sud (Gaza – bien que relativement calme en ce moment),
- Est (nouvelle menace depuis la Jordanie et l’Irak).
➤ Objectif militaire déclaré :
- Neutraliser la capacité nucléaire iranienne.
- Prévenir toute riposte coordonnée par des mandataires (Hezbollah, milices irakiennes, Houthistes).
???????? Iran
➤ Riposte directe :
- Lancement revendiqué de centaines de missiles balistiques vers Israël (Tel-Aviv, Haïfa, zones stratégiques).
- Aucune confirmation officielle d’un impact sur Dimona, malgré des allégations virales.
➤ Armées mandataires activées :
- Hezbollah (Liban) : escarmouches régulières à la frontière ; artillerie et drones.
- Milices chiites en Irak et Syrie : tentatives d’approche de la frontière jordanienne.
- Houthistes (Yémen) : tirs de missiles vers Israël via la mer Rouge.
???????? États-Unis
➤ Position militaire :
- Déploiement du porte-avions USS Nimitz dans la région.
- 30 avions ravitailleurs envoyés pour appui logistique.
- Ambiguïté stratégique : Trump n’a pas encore engagé de forces offensives, mais a donné des signaux de soutien opérationnel.
???????? Hezbollah (mandataire iranien)
- Implication croissante.
- Pertes confirmées dans des frappes israéliennes en profondeur au Liban.
- Tirs de roquettes sur le nord d’Israël ; plusieurs localités évacuées.
???? Risques immédiats
Menace | Évaluation |
---|---|
Attaque coordonnée sur plusieurs fronts | ⚠️ Élevée |
Frappes directes sur le nucléaire iranien (Fordo/Natanz) | ✅ En cours / probables |
Infiltration de groupes armés via la Jordanie | ⚠️ En préparation |
Déclenchement d’un conflit régional élargi | ⚠️ Scénario plausible à moyen terme |
???? Synthèse stratégique
- Israël vise à frapper fort et vite contre les infrastructures nucléaires iraniennes.
- L’Iran répond en mobilisant ses réseaux régionaux, mais évite pour l’instant une confrontation directe totale.
- Les États-Unis maintiennent une présence dissuasive, sans engagement officiel dans les combats.
- L’axe Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth constitue le principal corridor militaire de l’Iran vers Israël.
- Le front jordano-irakien devient une nouvelle zone sensible, encore peu militarisée historiquement.
