Samuel Laurent, consultant international et éminent spécialiste d’Al-Qaeda, dresse un tableau inquiétant de la situation sécuritaire en France dans un article publié sur Atlantico qui repend les extraits de son dernier livre. Ce texte qui se base sur les témoignages qu’il a pu recueillir auprès de la hiérarchie de l’organisation terroriste ne peut qu’attirer toute notre attention.

« Je n’en apprendrai pas davantage sur ces « trophées symboliques ». Selon moi, il s’agit effectivement d’ambassades considérées comme « ennemies », entendez celles allant de l’Iran aux États-Unis, en passant par Israël ou l’Angleterre. Mais le choix des objectifs pourrait aller bien au-delà. Après nos entretiens sur Mohamed Merah, je crains que le « symbole » juif représente à nouveau une cible de choix. Une cible que l’on attaquerait de façon aussi ignoble que le tueur de Toulouse, avec cette fois plus de préparation, de méthode et de moyens. L’idée de s’en prendre à une école ne représente ni un crime ni un acte condamnable pour Abou Hassan et les autres cadres d’Al-Qaïda. Ce deuxième type d’actions, sur lequel mon interlocuteur restera muet, me laisse présager le pire pour les années à venir… »

Des écoles juives aux synagogues, qui se transforment peu à peu en véritables forteresses, les mesures de sécurité adoptées ces dernières années se sont considérablement renforcées. Ces dernières sont nécessaires car elles répondent aux enjeux actuels : il serait donc temps qu’on arrête de se poser la question de leur possible influence négative qui conduirait à renforcer le sentiment d’insécurité des Juifs de France.
Sans tomber dans la psychose, nous avons pleinement conscience de la réalité de l’essor d’un antisémitisme violent et criminel qui prend sa source dans les discours islamistes et antisionistes.

C’est en vain que l’on tenterait d’opposer des arguments contraires à ce qui relève désormais du fait établi. A en croire les résultats de l’étude publiée par la très sérieuse ADL – Anti-Defamation League, près de 50% des personnes ayant des préjugés antisémites sont de confession musulmane. D’après ce même sondage, les quinze populations dont le taux d’adhésion à un certain nombre de clichés antisémites est le plus fort du monde sont toutes issues de pays musulmans.

Mon propos n’est certainement pas d’affirmer que l’islam ou les musulmans dans leur globalité seraient antisémites. Ce serait faux de le penser. En revanche, je suis forcé de dresser un double constat :
– de nos jours, et dans la plupart des cas, l’antisémitisme meurtrier est directement lié à l’islamisme ou à l’antisionisme
– l’antisémitisme n’est pas l’affaire d’éléments isolés au sein du monde musulman mais plutôt celle de la « rue » et des « masses »

Dans de telles conditions, on aurait tort de détourner le regard ou de se contenter des discours creux et réchauffés de ceux qui répètent inlassablement que la « coexistence », la « tolérance » et le « vivre-ensemble » nous conduiraient immanquablement sur le chemin de la paix et de l’harmonie entre les hommes. Non, le véritable problème ne réside pas dans le repli sur soi ou dans le manque supposé de tolérance d’un peuple juif qui n’a que trop souffert.
Tant que les Juifs seront présentés à travers les médias arabes ou islamistes comme des colonisateurs, des occupants ou des criminels et donc comme les « ennemis de l’islam », l’antisémitisme meurtrier ne cessera pas tandis que les seules alternatives qui se présenteront aux communautés juives à travers le monde seront le repli sur soi d’une part et la fuite vers des cieux plus cléments d’autre part.

Amis pacifistes et adeptes du relativisme à tout va, souvenez-vous de l’enseignement encore très actuel d’Albert Camus : « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ».
Cessez donc le politiquement correct ! Dénoncez clairement les dérives d’un monde musulman en proie à la radicalisation ! Et surtout, apportez votre soutien indéfectible à tous ceux, musulmans éclairés et démocrates, qui luttent contre le totalitarisme et le fanatisme religieux ! C’est seulement ainsi que vous arriverez à vos fins.
Mais une telle position exige une certaine clairvoyance, beaucoup de courage et surtout un terrible aveu de votre part.

En effet, depuis le mufti Amin al-Husseini, leader du mouvement national palestinien et ami des plus hauts dignitaires nazis, il existe incontestablement des accointances entre le nazisme et l’antisionisme d’État. Les adeptes d’Hitler déportaient les Juifs vers Auschwitz tandis que ceux d’al-Husseini ont toujours eu pour projet de jeter ces mêmes Juifs à la mer. Les uns voulaient libérer l’Europe et la finance du « pouvoir juif », les autres souhaitent toujours libérer Jérusalem et la Palestine de la « souveraineté juive ». Mais le projet -malheureusement toujours actuel- de destruction du peuple juif connaît un échec retentissant depuis la Shoah et celui-ci n’est certainement pas dû aux politiques d’éducation et de dialogue que vous préconisez mais s’explique plutôt, et il s’agit là encore d’un fait établi par l’Histoire qu’il conviendrait de reconnaître, par la renaissance d’une armée juive puissante et redoutée qui assure la pérennité de l’État d’Israël et la sécurité du peuple juif.

Yoni Haïk – Alyaexpress-News