Le président Reuven Rivlin n’est pas une voix solitaire dans le désert quand il insiste sur le fait que la création de l’Etat d’Israël n’était pas une compensation pour la Shoah.

Il est soutenu dans cette conviction par le professeur Dina Porat, l’historienne en chef de Yad Vashem.

Rivlin s’adressait jeudi à des diplomates étrangers qui ont bravé le mauvais temps pour participer à l’événement annuel de la Journée internationale du souvenir de la Shoah dans le corps diplomatique de Yad Vashem à Jérusalem.

Rivlin a noté que sa propre famille est arrivée en Terre d’Israël plus d’un siècle avant la Shoah et a dit que d’autres familles juives vivaient déjà ici bien avant l’arrivée de ses propres ancêtres. « L’Etat d’Israël n’est pas un projet colonial, et non une compensation pour la Shoah », a-t-il déclaré. «L’Etat d’Israël est né du droit du peuple juif à l’autodétermination dans sa propre patrie.»

Porat, dans une vidéo, a expliqué comment le déni de la Shoah » peut être manipulé pour délégitimer l’existence d’Israël. Elle a dit que l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad a nié que la Shoah ait jamais été un prétexte pour dire que s’il n’y avait pas de Shoah, il n’y aurait pas de légitimité pour l’Etat d’Israël.

Puis, approuvant l’affirmation de Rivlin, Porat a déclaré : « L’Etat d’Israël n’est pas sorti de la Shoah. Ahmadinejad ignore le fait que l’Etat d’Israël est sorti du sionisme qui était là 70 ans avant la Shoah. »