Meurtre d’Aharon Cohen à Gush Etzion : un attentat d’une brutalité rare qui relance l’alerte sécuritaire en Judée-Samarie

Aharon Cohen, 71 ans, figure de Kiryat Arba, père de six enfants et grand-père, a été assassiné mardi dans un attentat particulièrement violent au carrefour de Gush Etzion. Deux terroristes palestiniens ont d’abord tenté de renverser les civils avant de poursuivre leur attaque au couteau. L’attentat, qui a également fait trois blessés, confirme l’escalade préoccupante en Judée-Samarie et pousse Tsahal à verrouiller la zone.

Le drame a frappé en plein jour, à l’une des intersections les plus emblématiques du sud de Jérusalem : le carrefour de Gush Etzion, point de passage quotidien de milliers de civils.
À 14h environ, un véhicule Suzuki arrive depuis l’est, fonçant vers l’aire de covoiturage où se trouvent plusieurs Israéliens. Les deux assaillants palestiniens — originaires de Hebron et de la localité voisine Beit Ommar — foncent délibérément pour tenter de faucher les personnes présentes.

Après cette tentative de massacre, les deux terroristes sortent du véhicule, chacun armé d’un couteau, et se précipitent sur les civils dans une attaque sauvage.
Aharon Cohen, 71 ans, est mortellement poignardé. Trois autres Israéliens sont blessés :

  • un homme d’environ 30 ans,
  • un adolescent d’environ 15 ans,
  • une femme d’une cinquantaine d’années, blessée modérément, probablement touchée par un tir de neutralisation.

Le Magen David Adom confirme que Cohen est décédé sur place. Les équipes médicales n’ont pu que constater l’ampleur des blessures.

L’attaque, relayée par Ynet, Maariv, Reuters et AP, a immédiatement déclenché une opération de bouclage militaire.

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Une attaque en plusieurs phases : méthode meurtrière typique du terrorisme palestinien

Les autorités israéliennes ont détaillé le déroulement précis :

1. Arrivée des terroristes
– Le véhicule approche depuis l’est.
– Les assaillants accélèrent pour percuter la station de covoiturage.
– Ils ratent de peu plusieurs personnes, mais heurtent violemment la zone.

2. Sortie du véhicule et attaques au couteau
– Les deux hommes sortent armés de lames longues.
– Ils se précipitent sur les civils.
– Aharon Cohen est grièvement blessé à la poitrine et au haut du corps.

3. Intervention immédiate : civils armés et réservistes
Deux réservistes du 7491e bataillon, présents à proximité, ouvrent le feu.
Des civils armés — scène devenue courante depuis le 7 octobre — épaulent les soldats.
Les deux terroristes sont abattus en quelques secondes.

4. Fouille du véhicule : découverte d’engins suspects
Tsahal confirme que la voiture contenait des charges artisanales creuses, sans explosifs — typiques des essais de fabrication rudimentaire.
Le risque de véhicule piégé a été écarté après inspection par les unités du génie.

Ces méthodes correspondent aux directives du Hamas et du Jihad islamique, comme l’ont documenté AP et l’ONG Meir Amit Intelligence Center : multiplier les attaques mixtes (voiture-bélier + couteau) pour maximiser le nombre de victimes.


Qui était Aharon Cohen ?

Le texte publié par ‘Ynet’ décrit Aharon Cohen comme un homme profondément respecté de Kiryat Arba, veuf, père de six enfants :
– Shlomi,
– Avishag,
– Hodaya,
– Yosef,
– Haviva,
– et Lital.

Sa famille est considérée comme l’une des plus anciennes et engagées de la région.
Sa disparition a immédiatement suscité une onde de choc dans la communauté.

Ses funérailles ont été fixées à 21h le soir même, signe de l’émotion et de la cohésion du public local.


Tsahal verrouille Hebron et Beit Ommar : un signal fort

En réponse, les forces de sécurité israéliennes ont encerclé les villages d’origine des terroristes.
Des barrages ont été dressés autour :

  • de Hebron, bastion historique du Hamas ;
  • de Beit Ommar, localité associée à de nombreux assaillants lors de précédentes vagues d’attentats.

Selon Reuters, cette stratégie a pour objectif :

  1. d’empêcher de nouvelles cellules de se déplacer ;
  2. de recueillir des informations sur les motivations et les complices ;
  3. d’éviter des attaques de représailles.

Le chef d’état-major Eyal Zamir s’est rendu sur la scène du crime pour un premier débriefing opérationnel, une démarche systématique depuis les réformes internes de Tsahal post-7 octobre.

Le commandant de la police, le Rav-Nitzav Dani Levy, est également arrivé sur les lieux afin de coordonner les premières évaluations balistiques.


Une flambée de violence prévisible : l’avertissement des renseignements

Cet attentat n’est pas une surprise pour les services de sécurité.
Ces dernières semaines, plusieurs rapports d’AMAN et du Shin Bet (cités par Haaretz et Maariv) alertaient sur :

  • une montée spectaculaire des appels à l’attaque circulant dans les réseaux islamistes ;
  • une augmentation de 40 % des incidents en Judée-Samarie depuis l’automne ;
  • l’activisme croissant de petites cellules indépendantes inspirées par le Hamas ;
  • l’effet d’entraînement psychologique provoqué par la guerre à Gaza.

Les auteurs de l’attaque viennent précisément d’une région particulièrement perméable aux opérations de recrutement terroriste.


Crainte d’attaques de représailles : Tsahal redéploie des forces

Les autorités israéliennes redoutent désormais deux scénarios :

  1. Attaques palestiniennes supplémentaires, inspirées par le succès meurtrier du jour.
  2. Vengeances individuelles de petits groupes extrémistes juifs, susceptibles de cibler des villages palestiniens.

Le Commandement Central a demandé un renfort immediate des unités de police, de la brigade Kfir et des patrouilles territoriales.


Conclusion : un attentat qui montre la vulnérabilité persistante de la Judée-Samarie

L’assassinat d’Aharon Cohen n’est pas seulement un drame humain.
C’est un rappel tragique : la Judée-Samarie reste l’un des théâtres les plus volatils du conflit israélo-palestinien, où les attaques terroristes continuent de frapper des civils innocents.

Malgré la trêve partielle dans la bande de Gaza, l’idéologie meurtrière du Hamas et des groupes affiliés continue d’alimenter une dynamique de violence qui exige une vigilance absolue.

La détermination de Tsahal, la rapidité des réservistes et l’action des civils armés ont évité un carnage bien plus large. Mais la mort d’Aharon Cohen laisse une communauté meurtrie et un pays une fois de plus sur le fil.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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