Un meurtre que la France n’ose pas nommer – Par Nidra Poller

Cet article a été publié en langue anglaise sur le site Times Off Israel.

Nidra Poller est une Ă©crivaine amĂ©ricainne qui a vĂ©cu Ă  Paris depuis 1972. Elle est l’auteur d’Ɠuvres de fiction


Amour, frustration, exaspĂ©ration. Trois mois aprĂšs que Sarah Halimi ait Ă©tĂ© sauvagement assassinĂ©e par Kobili TraorĂ©, le suspect est toujours hors de portĂ©e dans un hĂŽpital psychiatrique, laissant l’enquĂȘte criminelle Ă  l’arrĂȘt. Une mise Ă  jour et un plan d’action ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s lors d’une confĂ©rence de presse du 4 juillet organisĂ©e par le ComitĂ© de soutien / VĂ©ritĂ© et Justice pour Sarah Halimi, sous les auspices de la CJFAI (ConfĂ©dĂ©ration des Juifs de France et des Amis d’IsraĂ«l) dans un restaurant au cƓur de la station des Invalides.

M. Gilles William Goldnadel, avocat du frĂšre de la victime, William Attal, l’ancien commissaire de police  Samy Ghozlan et prĂ©sident du BNVCA (Bureau National de vigilance contre l’antisĂ©mitisme), et le dĂ©putĂ© Meyer Habib ont prĂ©sentĂ© les faits connus Ă  ce jour.

MalgrĂ© les horreurs de l’affaire, la prĂ©sentation, modĂ©rĂ©e par Richard Abitbol et AndrĂ© AjoutĂ©, Ă©tait respectueuse, digne et dĂ©terminĂ©e. Pas de gĂ©missements, pas d’accusations sauvages.
Le comité de soutien compte 7 000 membres, y compris les penseurs distingués Georges Bensoussan, Pascal Bruckner, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Eric Marty et plus encore.

J’étais en IsraĂ«l le 22 mai lorsque les avocats reprĂ©sentant les enfants adultes de Sarah Halimi – les avocats Jean-Alexandre Buchinger et David-Olivier Kaminski – ont prĂ©sentĂ© leur position lors d’une confĂ©rence de presse. Sans susciter de controverse, il faut entendre qu’ils favorisent une approche prudente «loyaliste», alors que MaĂźtre Goldnadel, un Ă©ditorialiste Ă  pic et sans mots et ancien prĂ©sident de l’Association franco-israĂ©lienne, est plus combatif. En cause : l’échec de l’application de la loi Ă  intervenir alors que TraorĂ© a battu et torturĂ© Sarah Halimi. L’autopsie conclut que la victime Ă©tait encore en vie quand elle a Ă©tĂ© jetĂ©e de son balcon du 3Ăšme Ă©tage. Au moins six policiers Ă©taient dans le bĂątiment, attendaient des renforts avant de tenter d’apprĂ©hender l’agresseur.
Mais trop tard.

Un bref examen des faits corroboré par le rapport de la police.

Kobili TraorĂ©, ĂągĂ© de vingt-sept ans, d’origine malienne, un rĂ©cidiviste avec au moins vingt condamnations pour vol, violence et drogue, n’a pas d’antĂ©cĂ©dents psychiatriques. Dans la mesure oĂč on le sait Ă  ce stade de l’enquĂȘte, aucune dĂ©fense de l’instabilitĂ© mentale n’a jamais Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e dans les diverses procĂ©dures pĂ©nales et / ou les peines d’emprisonnement. Le 3 avril, aprĂšs avoir prĂ©tendument passĂ© l’aprĂšs-midi Ă  fumer de la marijuana avec des amis, il est venu Ă  la maison dans un Ă©tat agitĂ© et a fait des problĂšmes et sa mĂšre l’a Ă©jectĂ© au milieu de la nuit. Apparemment, elle n’a pas demandĂ© d’aide mĂ©dicale ni de protection de la police. Aucune entrevue ou dĂ©claration de la famille n’a Ă©tĂ© rendue publique Ă  ce jour. TraorĂ© a cherchĂ© refuge auprĂšs des voisins maliens, la famille Diara, qui l’a pris sans mĂ©fiance. Mais il Ă©tait tellement agressif qu’ils se sont barricadĂ©s dans une piĂšce et ont appelĂ© la police. Trois agents arrivĂšrent en quelques minutes et se tenaient Ă  l’extĂ©rieur de la porte de l’appartement oĂč Diara TraorĂ© se promenait, rĂ©citant fort les vers coraniques.

Trois policiers de plus sont arrivĂ©s, mais ils ne sont pas entrĂ©s dans l’appartement parce que, selon le rapport de la police, ils soupçonnaient qu’il soit un terroriste (les versets coraniques).

Alors qu’ils attendaient des renforts, TraorĂ© a grimpĂ© du balcon de Diara puis au balcon suivant, a brisĂ© la fenĂȘtre et il est tombĂ© sur sa voisine juive orthodoxe Sarah Halimi, une retraitĂ© de 65 ans, tout en criant allahu akhbar, shietan (diable), il l’a battue et l’a torturĂ©e, interjeta des vers coraniques avec des actes barbares indescriptibles. Un voisin Ă  travers la cour a appelĂ© la police et a enregistrĂ© plusieurs minutes de l’incident.
Mais la police Ă©tait dĂ©jĂ  lĂ  et n’est toujours pas intervenue.

Peu importe combien de fois ce fait est dĂ©clarĂ©, rĂ©pĂ©tĂ©, corroborĂ©, je ne peux pas le signaler sans un sentiment de consternation. Au moment oĂč les forces d’élites sont arrivĂ©es, 50 minutes aprĂšs la premiĂšre rĂ©ponse Ă  l’appel de Diara, Sarah Halimi Ă©tait morte dans la cour et Kobili TraorĂ© Ă©tait de retour dans l’appartement de Diara, rĂ©citant calmement des versets coraniques et se vantant : « J’ai tuĂ© le quartier de shietan ». Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et placĂ© en dĂ©tention psychiatrique. À ce jour, le psychiatre nommĂ© par le tribunal n’a pas renvoyĂ© son rapport Ă  la police ou aux autoritĂ©s judiciaires, et TraorĂ© n’a pas Ă©tĂ© interrogĂ© par les enquĂȘteurs de la police.
Le motif antisĂ©mite n’a pas Ă©tĂ© inclus comme une circonstance aggravante aux accusations auxquelles il est confrontĂ©.

Deux Ă©lĂ©ments d’incomprĂ©hension :

Goldnadel, exprimant son extrĂȘme rĂ©pugnance Ă  prendre des mesures contre la police, elle-mĂȘme cible de la violence islamique qui massacrait Sarah Halimi, respectait nĂ©anmoins les instructions de son client pour dĂ©poser une plainte pour dĂ©ni de service. Pourquoi la police n’est-elle pas venue au secours d’une femme dont les cris retentirent dans la cour, dont l’agonie interminable s’étendait pour une Ă©ternitĂ©, qui aurait pu ĂȘtre sauvĂ©e en quelques minutes ?
Un rapport de police interne a conclu que l’application de la loi avait suivi les procĂ©dures acceptĂ©es et qu’il n’y avait pas besoin d’une enquĂȘte plus approfondie.

Le dĂ©putĂ© Meyer Habib, qui reprĂ©sente les citoyens français en IsraĂ«l, en GrĂšce, Ă  Chypre et en Italie, a soulignĂ© qu’il ne faut qu’un peu moins d’une minute et demi pour mettre fin Ă  une attaque terroriste en IsraĂ«l ; Le massacre du Bataclan qui a laissĂ© 90 morts a durĂ© trois heures avant que les forces appropriĂ©es aient reçu les ordres appropriĂ©s et aient neutralisĂ© les tueurs. Pourquoi la police a-t-elle rĂ©sistĂ© pendant l’épreuve interminable de Sarah Halimi ? Aux ordres de qui ont-ils obĂ©i ? De quel niveau de la hiĂ©rarchie ? Pourquoi attendaient-ils des ordres lorsque, en fait, l’échec de sauvetage est une infraction pĂ©nale ? Une question mĂšne Ă  une autre et nous ne pouvons mĂȘme pas ĂȘtre sĂ»rs que l’enquĂȘte fournira des rĂ©ponses claires. Pourquoi le juge est-il suspendu au lieu de qualifier le crime d’antisĂ©mite ? Pourquoi les mĂ©dias restent-ils silencieux lorsque ce crime atroce a Ă©tĂ© commis entre le premier et le deuxiĂšme tour des Ă©lections prĂ©sidentielles ?
Comme si la sĂ©curitĂ© liĂ©e au massacre du jihad n’était pas un problĂšme de campagne lĂ©gitime !

Si les conseils respectifs diffĂšrent selon la stratĂ©gie et la tactique, ils se sont unis dans la dĂ©termination d’établir la nature antisĂ©mite du meurtre et d’amener le tueur de son refuge dans un asile psychiatrique Ă  faire face Ă  ses responsabilitĂ©s en cour criminelle et, enfin, Ă  mettre en lumiĂšre l’échec Ă©vident de la police Ă  intervenir sur place et Ă  protĂ©ger la vie de la victime. Leur stratĂ©gie changera-t-elle avec l’ajout, annoncĂ© de l’avocat Francis Szpiner Ă  l’équipe juridique ? Szpiner reprĂ©sentait la famille d’Ilan Halimi dans l’affaire contre le Gang des Barbares.
Il a Ă©galement agi en tant que conseiller auprĂšs de France 2 dans son procĂšs contre Philippe Karsenty (l’affaire Al Dura).

Existe-t-il une panne mĂ©diatique sur l’affaire Sarah Halimi ?
Oui il y en a. Au lendemain, l’assassinat brutal d’une femme juive par son voisin musulman Ă  Paris a Ă©tĂ© Ă  peine signalĂ©. En ce qui concerne la notion farfelue avancĂ©e par certains commentateurs mĂ©diatisĂ©s, qu’un «meurtre de voisinage» ordinaire Ă©tait trop banal pour mĂ©riter l’attention des mĂ©dias au milieu d’une course prĂ©sidentielle trĂšs contestĂ©e, il est manifestement malhonnĂȘte. Mais que devons-nous faire de la suggestion, soulevĂ©e ailleurs, d’un choix dĂ©libĂ©rĂ© de refuser l’information au motif qu’elle pourrait favoriser un candidat, Marine Le Pen, au dĂ©triment d’un autre Emmanuel Macron ?
Quelles que soient les raisons tordues de la censure de facto, il se dĂ©grade progressivement, et mĂȘme si l’affaire ne prend pas l’attention qu’elle mĂ©rite, elle ne sera pas gardĂ©e hors de l’Ɠil public et de l’arĂšne judiciaire.

Pourquoi importe-t-il au-delĂ  de la tragĂ©die individuelle, qu’une belle femme qui a passĂ© toute sa vie au service de sa communautĂ©, soit brutalement assassinĂ©e par un voisin enragĂ© ? Cela importe parce qu’il ne s’agit pas d’un incident isolĂ©. C’est une sĂ©rie d’assaut de 17 ans sur les Juifs en France. C’est important parce que cette violence est une expression de la haine gĂ©nocidaire largement diffusĂ©e au sein de la population arabo-musulmane en France. Cela importe parce que cette haine est tellement rĂ©pandue que Sarah Halimi n’a mĂȘme pas dĂ©posĂ© de plainte contre Kobili TraorĂ© ou sa sƓur quand il criait un «sale juif » chez elle et ses filles. Cela importe parce que chaque tentative de discernement, de rĂ©vĂ©lation et de traitement de cette haine meurtriĂšre est confrontĂ©e au dĂ©ni, Ă  l’hostilitĂ©, Ă  la dĂ©rision, aux poursuites juridiques et au scepticisme pathologique.
TĂ©moin de la poursuite obstinĂ©e de Georges Bensoussan pour «l’islamophobie» et ce refus obstinĂ© d’accepter des statistiques sur l’antisĂ©mitisme musulman en France (l’enquĂȘte Fondapol).

Seul le noir vit ?
Le contraste est frappant. Dans le but de mobiliser un Ă©quivalent français de Black Lives Matter, cette mĂȘme communautĂ© afro-arabo-musulmane est Ă  maintes reprises mobilisĂ©e pour dĂ©fendre les victimes prĂ©sumĂ©es de brutalitĂ© policiĂšre. Quelles que soient les circonstances qui ont entraĂźnĂ© des blessures ou la mort, la victime est toujours innocente. Quelle que soit la version de la police ou le jugement des tribunaux, il n’est acceptable que si les policiers sont dĂ©clarĂ©s coupables et punis. Cela ne se limite pas aux dĂ©bats et aux pĂ©titions des mĂ©dias. C’est dans les rues et c’est extrĂȘmement destructeur.
Les émeutes de Paris de 2005 ont été déclenchées par la mort de deux jeunes électrocutés se cachant de la police dans une sous-station électrique.

Les juifs français ne sont pas des Ă©meutiers, ils marquent une ligne fine entre la justice exigeante et la prĂ©servation de l’accĂšs nĂ©cessaire aux autoritĂ©s qui assurent la protection des synagogues et des centres communautaires, cĂ©lĂšbrent la contribution juive Ă  la culture française, dĂ©fendent les droits contestĂ©s Ă  la circoncision et Ă  l’abattage rituel. Mais la nĂ©gligence dĂ©libĂ©rĂ©e de l’affaire Sarah Halimi est un retournement choquant pour les pratiques honteuses du dĂ©but des annĂ©es 2000, lorsque la violence anti-juive a Ă©tĂ© mal reprĂ©sentĂ©e en tant que petite dĂ©linquance et marquĂ©e par un conflit inter-communautaire. L’excuse Ă©tait alors «nous ne voulons pas ajouter du carburant au feu», une admission consciente ou inconsciente que, si vous dites que les auteurs sont musulmans, ils deviendront encore plus violents. Et les juifs ne seront pas la seule cible. Dix-sept ans plus tard, il est Ă©vident que jeter les Juifs sur le feu n’appartient pas Ă  la haine gĂ©nocidaire qui s’est maintenant tournĂ©e contre la police, les chrĂ©tiens, les blancs, les enseignants, le personnel mĂ©dical, les Français en gĂ©nĂ©ral, les journalistes irrespectueux en particulier, les musulmans dĂ©mentiels, les gens.
Des concerts, des feux d’artifice du 14 juillet et des cafĂ©s extĂ©rieurs.

La haine des Juifs gĂ©nocidaires n’est pas un concept abstrait
L’utilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e inĂ©vitable du terme «antisĂ©mitisme» contribue Ă  une incomprĂ©hension du phĂ©nomĂšne contemporain. L’antisĂ©mitisme – dĂ©modĂ© et comiquement idĂ©ologique, associĂ© au nazisme vaincu et Ă  ses restes d’extrĂȘme droite, figĂ© dans un passĂ© honteux qui peut ĂȘtre attirĂ© sans frais – est devenu un Ă©lĂ©ment mystĂ©rieux dans l’atmosphĂšre pour lequel aucun baromĂštre fiable ne peut ĂȘtre trouvĂ©. Quelle est la dose exacte d’antisĂ©mitisme qui pourrait ĂȘtre qualifiĂ©e d’acte de violence ? Comme l’a dĂ©clarĂ© Gilles Goldnadel lors de la confĂ©rence de presse, un tueur, Kobili TraorĂ© dans ce cas, peut ĂȘtre motivĂ© par l’antisĂ©mitisme pendant la crise mentale. Un Adel Amastibou, aprĂšs avoir massacrĂ© islamiquement son voisin SĂ©bastien Selam (novembre 2003), se vantait de «Je me suis tuĂ©, je vais au paradis». Il a passĂ© quelques annĂ©es dans un hĂŽpital psychiatrique et, malgrĂ© les efforts hĂ©roĂŻques de l’avocat Alex Metzger, n’a jamais Ă©tĂ© jugĂ© pour le crime. Chaque attaque islamique ou tentative d’attaque commise en France au cours des 17 derniĂšres annĂ©es a Ă©tĂ© justifiĂ©e par l’auteur en termes de djihad reconnaissables. La folie rĂ©side dans la recherche aveugle des motivations lorsqu’ils nous regardent face Ă  face. Qui sait mieux que le tueur ce qui a motivĂ© le crime ?
TraorĂ© a dĂ©clarĂ© qu’il a tuĂ© le ‘quartier shietan’.

Grandes déclarations et coups humides
La vĂ©ritĂ© et la justice pour la confĂ©rence de presse de Sarah Halimi qui s’est dĂ©roulĂ©e une semaine aprĂšs que le prĂ©sident nouvellement Ă©lu, Emmanuel Macron, ait convoquĂ© le SĂ©nat et l’AssemblĂ©e pour un congrĂšs solennel au ChĂąteau de Versailles, oĂč il a prononcĂ© les principes Ă©levĂ©s de son administration, re-broder ses thĂšmes de campagne De LibertĂ©, Ă©galitĂ©, fraternitĂ©. Le prĂ©sident a laissĂ© les promesses au rez-de-chaussĂ©e Ă  son premier ministre qui, Ă  son tour, a prononcĂ© son discours Ă  l’AssemblĂ©e juste aprĂšs la confĂ©rence de presse et Ă  quelques pas du lieu. Le prĂ©sident Macron a promis de faire de la France un modĂšle d’humanitĂ©, d’humanisme.
Il a glorifiĂ© la culture française (ayant fait l’erreur gĂȘnante de nier son existence dans un discours de campagne multiculturelle remarquable) et a louĂ© la fibre noble dans tous les Français et les femmes.

Quelques jours plus tard, prĂ©sidant un hommage national Ă  Simone Veil [nĂ©e Jacob] aux Invalides, le prĂ©sident a annoncĂ© qu’elle serait enterrĂ©e, avec son mari, au PanthĂ©on. Dans un tweet de condolĂ©ances Ă  la famille de Simone Veil, il a Ă©crit :         »  qu’elle soit une source d’inspiration pour nos concitoyens qui trouveront en elle le meilleur de la France ». Mais Simone Jacob Ă©tait sans dĂ©fense lorsque la police française l’a arrĂȘtĂ©e et sa famille Ă  Nice et les a livrĂ©es aux nazis pour ĂȘtre exterminĂ©es. Elle a survĂ©cu Ă  Auschwitz. Ils n’ont pas survĂ©cu. Ce type de ‘jamais plus’ comme un rĂ©veil rĂ©confortant est inacceptable.
Quand un millier de personnes ont dĂ©filĂ© au 26 rue des Vaucouleurs dans le quartier de Belleville Ă  Paris pour dĂ©noncer le massacre de Sarah Halimi, ils ont Ă©tĂ© victimes d’insultes de voisins et de menaces de «jeunes» se vantant qu’ils allaient tuer les Juifs avec leurs Kalachnikov.

Sarah Halimi a Ă©tĂ© sauvagement battue, torturĂ©e, mutilĂ©e et jetĂ©e Ă  mort parce qu’elle Ă©tait juive, mais la haine gĂ©nocidaire qui a motivĂ© son meurtre est plus qu’un problĂšme juif.
Au-delĂ  de la tragĂ©die personnelle qui nous enseigne, Sarah Halimi est une image de notre civilisation – sans dĂ©fense parce que l’application de la loi se dĂ©cline, les autoritĂ©s trompent, les mĂ©dias sont stupides et ceux qui disent la vĂ©ritĂ© sont persĂ©cutĂ©s et poursuivis.

Post script
Le parti communiste français proteste contre Benyamin Netanyahu lors de la commĂ©moration des Juifs du 16 juillet 1942. ‘La commĂ©moration,’ lit le communiquĂ© du PCF ‘devrait porter un message fort de paix. Le premier ministre israĂ©lien notoirement extrĂȘme droite est un homme de guerre et de violence qui constitue un obstacle Ă  la construction d’un processus de paix juste et durable entre IsraĂ©liens et Palestiniens ‘.

BrĂšve nouvelle
Un rĂ©sident tunisien de 54 ans de Linz, en Autriche, s’est livrĂ© Ă  la police la semaine derniĂšre aprĂšs avoir brutalement assassinĂ© un couple de personnes ĂągĂ©es et incendiĂ© leur maison. Il a fendu la gorge de la femme de 85 ans, a poignardĂ© et battu son mari de 87 ans Ă  mort. Il connaissait le couple parce qu’il livrait rĂ©guliĂšrement des Ă©piceries qu’il achĂšte chez sa femme. Bien que le meurtrier soit un sympathisant de Daesh, la police ne qualifie pas le crime de terroriste parce qu’il n’y a aucune preuve qu’il agissait sur les ordres de Daesh.

Nidra Poller est un Ă©crivaine amĂ©ricaine qui a vĂ©cu Ă  Paris depuis 1972. Elle est l’auteure d’Ɠuvres de fiction en anglais et en français, et a publiĂ© dans de nombreux sites, notamment Wall Street Journal Europe, Family Security Questions, Nouvelle revue anglaise, Times of Israel (Français), Commentaire, Midah. Elle est l’auteur de livres littĂ©raires et politiques tĂ©moignant de l’aube troublĂ©e du 21Ăšme siĂšcle (sa derniĂšre version).


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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