Dans une interview accordée à Arutz Sheva, l’ancien député franco-israélien Meyer Habib s’est exprimé sans détour sur le virage pro-palestinien du président français Emmanuel Macron, devenu la figure de proue européenne de la reconnaissance d’un État palestinien — un choix qui, selon lui, s’explique par un cocktail explosif : l’influence de millions de musulmans en France et l’ombre des pétrodollars qataris.
Macron isolé et impopulaire
Habib décrit un président “au plus bas” dans les sondages, avec moins de 16 % d’opinions favorables, élu par défaut pour bloquer Marine Le Pen et aujourd’hui incapable de gouverner, faute de majorité parlementaire. “Il a échoué dans ses relations avec l’Algérie, qui détient toujours des citoyens et intellectuels français dans ses prisons. Plutôt que de lui tenir tête, il a choisi de cibler Israël”, déplore-t-il.
L’influence de l’islam politique et du Qatar
Pour l’ancien parlementaire, la politique étrangère actuelle de Macron s’inscrit dans un contexte intérieur où la France compte près de 10 millions de musulmans, une montée de l’antisémitisme et un parlement dominé par une gauche pro-Hamas. Habib soupçonne également une influence directe de Doha : “Le Qatar achète clubs sportifs et influence en Europe. Ils veulent s’offrir une figure européenne respectable, mais ce sont des soutiens du terrorisme.”
Une Europe sous pression migratoire
Habib élargit le constat à toute l’Europe occidentale : “La seconde génération issue de l’immigration musulmane vote et pèse sur les scrutins. Contrairement aux immigrés polonais ou ukrainiens qui se sont intégrés, ces populations se radicalisent et cherchent à imposer la charia.” Il y voit une “conquête silencieuse” de l’Europe par l’islamisme.
L’illusion d’une “solution” à Gaza
Répondant à l’argument de Macron selon lequel la reconnaissance d’un État palestinien pourrait éviter un nouveau 7 octobre, Habib rappelle que “Sharon a quitté Gaza jusqu’au dernier grain de sable” pour tenter de créer un État, et qu’Israël n’a récolté que des massacres. Pour lui, l’unique État palestinien viable serait… en Jordanie, qui est déjà composée à 80 % de Palestiniens. Il prône une confédération Jordanie–Palestiniens de Judée-Samarie, “pas un État terroriste à nos portes”.
Un double discours dangereux
Habib souligne que 70 % des Français, selon un sondage du Figaro, s’opposent à une reconnaissance unilatérale. Macron lui-même avait fixé des conditions — reconnaissance d’Israël par les pays arabes, dissolution du Hamas, libération des otages, réforme de l’Autorité palestinienne — qui n’ont pas été remplies. “Aujourd’hui, il offre une victoire au Hamas. Pourquoi libéreraient-ils les otages, puisqu’ils obtiennent déjà un État grâce au 7 octobre ?”
Un avertissement pour l’Europe
Pour Habib, le refus de la France de nommer et combattre l’islamisme coûtera cher, non seulement aux Juifs, mais aussi aux chrétiens français : “On a fermé les yeux sur le viol d’une fillette juive, sur les meurtres de Juifs, puis ce sont des prêtres et des centaines de chrétiens qui ont été assassinés par l’islam radical. Je dis aux Français : réveillez-vous — pour vous.”
Il conclut par un rappel historique : “Pendant la Shoah, six millions de Juifs ont été assassinés, et on n’a même pas bombardé les voies ferrées vers Auschwitz. Aujourd’hui, ça ne se reproduira pas, car il existe un État juif fort, petit mais moral et démocratique : Israël.”
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