Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est activement impliqué dans la campagne diplomatique occidentale visant à freiner l’escalade au Moyen-Orient. Après la « liquidation » de Nasrallah, il s’est rendu à Beyrouth et la semaine prochaine, il s’envolera pour Israël pour des négociations sur la fin rapide de la guerre au Liban et la conclusion d’un accord de cessez-le-feu général.
Avant la visite, Barrot a eu une conversation téléphonique avec Israel Katz. Le correspondant de Hadashot 12, Yaron Avraham, publie des fragments particulièrement intéressants de cette conversation. Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré à son homologue israélien que l’Iran avait informé la France du « calcul et de la modération » de son attaque contre Israël.
Reconnaissant le droit d’Israël à réagir, le diplomate français a conseillé de « réagir intelligemment – afin d’éviter une escalade ». Barrot a averti qu’une frappe contre les installations nucléaires iraniennes conduirait inévitablement à une escalade de la part de l’Iran.
À cet avertissement, le ministre israélien des Affaires étrangères a répondu qu’« il ne veut même pas imaginer comment la France réagirait si ses voisins tiraient 200 missiles balistiques sur Paris ». Cela dit, Katz a invité son collègue français à « coordonner avec Israël une réponse à l’Iran et à y participer ».
Le ministre israélien des Affaires étrangères a également assuré que Tsahal n’avait pas l’intention d’envahir profondément le Liban, et a appelé la communauté internationale « à trouver une solution diplomatique qui pousserait le Hezbollah au-delà du fleuve Litani et stabiliserait le Liban ».
A noter qu’après Barrot, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi s’est rendu à Beyrouth. À l’issue de ses entretiens, il a annoncé que l’Iran soutiendrait une résolution diplomatique du conflit au Liban si l’accord était « respectueux » du Liban et acceptable pour le Hezbollah (qui est désormais complètement décapité).