Il y a quatre semaines, Kamel Abdel Rahman, 46 ans, est allĂ© visiter lâappartement quâil construit pour sa famille. Il a fait un faux pas et il est tombĂ© du deuxiĂšme Ă©tage sur une tige de fer qui a pĂ©nĂ©trĂ© et traversĂ© sa tĂȘte.
«Je ne pouvais pas bouger, alors jâai appelĂ© Ă lâaide â je criais», se souvient Rahman. «JâĂ©tais conscient et je nâai ressenti aucune douleur. Je ne sais pas comment lâexpliquer. »
Les membres de sa famille qui Ă©taient avec lui se sont prĂ©cipitĂ©s sur lui et ont vu ce qui sâĂ©tait passĂ©.
« Jâai vu lâexpression sur leurs visages, le choc, et je les ai entendus crier », a poursuivi Rahman. «Je sais que la situation Ă©tait grave.»
La famille a appelĂ© le Magen David Adom qui est arrivĂ© sur les lieux â mais Ă ce moment-lĂ , lâĂ©tat de Rahman se dĂ©tĂ©riorait rapidement.
Le Dr Samuel Moscovici, membre senior du centre mĂ©dical Hadassah du dĂ©partement de neurochirurgie dâ Ein Kerem, a rencontrĂ© le patient Ă son arrivĂ©e.
« Quand je suis arrivĂ© Ă la salle de traumatologie, jâai vu un homme avec une tige de fer dans sa tĂȘte â elle passait dâun cĂŽtĂ© Ă lâautre », a dĂ©clarĂ© le mĂ©decin. « AprĂšs nous ĂȘtre assurĂ©s que le patient respirait, nous avons effectuĂ© divers tests dâimagerie pour savoir oĂč la tige Ă©tait positionnĂ©e, ce quâelle avait touchĂ© et si elle pouvait ĂȘtre retirĂ©e. »
Les tests dâimagerie ont montrĂ© que, par chance, la tige Ă©tait entrĂ©e entre les deux artĂšres importantes qui alimentent le cerveau en sang et ne semblait pas les endommager. Les mĂ©decins craignaient cependant un anĂ©vrisme car la tige Ă©tait bloquĂ©e. Si la tige Ă©tait retirĂ©e et que lâartĂšre commençait Ă saigner, cela signifierait une mort subite.
« Pendant de nombreuses heures, nous avons analysĂ© la blessure et nous avons visualisĂ© la tige de sa tĂȘte trĂšs soigneusement », a dĂ©clarĂ© Moscovici.
Dans le mĂȘme temps, les mĂ©decins du nez et de la gorge ont analysĂ© la pĂ©nĂ©tration de la tige prĂšs de lâoreille. AprĂšs le retrait de la tige, le professeur Jose Cohen, chef de lâunitĂ© de neurochirurgie endovasculaire Ă Hadassah, a effectuĂ© une catherisation du cerveau pour sâassurer que les artĂšres du cerveau nâĂ©taient pas endommagĂ©es. Mais elles lâĂ©taient.
« Nous avons fermĂ© la zone et attendu quelques jours que le gonflement de la tĂȘte diminue, afin que nous puissions rĂ©-analyser la situation et rĂ©parer les graves dommages causĂ©s par la blessure », a poursuivi Moscovici.
LâĂ©quipe savait quâune deuxiĂšme intervention chirurgicale Ă©tait inĂ©vitable, et ils ont finalement optĂ© pour une chirurgie endoscopique du nez pour rĂ©duire le traumatisme et le temps de rĂ©cupĂ©ration postopĂ©ratoire.
La deuxiĂšme chirurgie a durĂ© 10 heures, au cours desquelles ils ont rĂ©parĂ© la fuite du liquide cĂ©phalorachidien et utilisĂ© de la graisse prĂ©levĂ©e sur lâabdomen du patient pour fermer hermĂ©tiquement la base du crĂąne.
« AprÚs la chirurgie, nous étions optimistes, mais nous ne savions pas le niveau de blessure ou comment le patient se réveillerait », a déclaré Moscovici.
Mais presque par miracle, Rahman sâest rĂ©veillĂ©, a montrĂ© des signes vitaux positifs et tout fonctionnait correctement.
« On pourrait certainement dire quâil Ă©tait le patient dont tout chirurgien rĂȘve », a poursuivi Moscovici.
La semaine derniĂšre, il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de lâhĂŽpital.
« Je nâai pas de mots », a dĂ©clarĂ© Rahman. «Ils mâont sauvĂ© la capacitĂ© de parler et de marcher. Ils mâont sauvĂ© la vie. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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