Vingt ans se sont Ă©coulĂ©s depuis la terrible tragĂ©die des hĂ©licoptĂšres dans laquelle 73 soldats des FDI ont Ă©tĂ© tuĂ©s. La simple mention de la tragĂ©die apporte des frissons Ă la plupart des IsraĂ©liens â pourtant la plupart dâentre eux ne connaissent pas de note surprenante dans cette histoire, celle qui fait rĂ©fĂ©rence aux numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone dâun autre monde qui a conduit une mĂšre en deuil Ă dire : «Je nâai plus peur de la mort».
La tragĂ©die sâest produite lors dâune nuit orageuse dans le nord dâIsraĂ«l en fĂ©vrier 1997, lorsque deux hĂ©licoptĂšres de lâarmĂ©e de lâair israĂ©lienne se sont heurtĂ©s en route pour apporter des renforts et des remplaçants aux soldats stationnĂ©s au Liban. Personne dans les hĂ©licoptĂšres nâa survĂ©cu Ă lâaccident.
La famille Hofman de Metula, qui est Ă seulement 13 km du lieu de lâaccident, en a dĂ©duit que leur fils Alexander Ă©tait parmi les morts parce quâil nâavait pas appelĂ© dans les dix minutes suivant la nouvelle. AprĂšs tout, câĂ©tait un garçon responsable qui appelait sa mĂšre Alicia tous les jours pour lui assurer quâil Ă©tait en sĂ©curitĂ©. Lorsque la confirmation officielle de sa mort est arrivĂ©e, Alicia sâest endormie en pleurant.
Et elle a fait un rĂȘve. Elle rĂȘva de son fils Alexander lui lancer un nouveau tĂ©lĂ©phone portable et lui demander dâentrer un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Alicia sâest rĂ©veillĂ©e et sâest souvenue de tous les dĂ©tails, y compris le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, quâelle a rapidement notĂ©. Mais elle nâa pas osĂ© appelĂ©.
Câest au total 30 jours plus tard, Ă la fin du deuil officiel, quâelle dĂ©cida de franchir le pas. Avec des doigts tremblants, elle composa le numĂ©ro que son fils lui avait laissĂ© dans son rĂȘve et une voix de femme rĂ©pondit.
Alicia est allĂ©e droit au but : « Shalom, mon fils est mort dans la catastrophe de lâhĂ©licoptĂšre, et jâai rĂȘvĂ© quâil mâa donnĂ© ce numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. » Silence Ă lâautre bout. Puis, tout Ă coup, la femme qui a rĂ©pondu au tĂ©lĂ©phone a laissĂ© Ă©chapper : « Oy vayvoy ! Mon petit ami a Ă©tĂ© tuĂ© dans un accident dâhĂ©licoptĂšre de Tsahal en 1982 ! «Â
Les deux femmes â Alicia et Shifra Frankel de Kfar Bilu, prĂšs de Rehovot â nâont plus parlĂ© ce jour-lĂ . Douze ans plus tard, elles se sont de nouveau rencontrĂ©es, lors dâune rĂ©union organisĂ©e par la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision israĂ©lienne Channel 2 Ă Metula. Ătait Ă©galement prĂ©sente Rachel Yerushalmi, sĆur dâAvi, le soldat tuĂ© dans lâaccident dâhĂ©licoptĂšre de 1982.
Les trois femmes ont partagĂ© des idĂ©es surprenantes sur la mort que leur incroyable histoire les a inspirĂ©es. Rachel a dĂ©clarĂ© : «Câest totalement inimaginable, de penser quâAlexandre et Avi Ă©taient peut-ĂȘtre rĂ©unis dans le monde de la vĂ©rité⊠Quand jâai entendu lâhistoire pour la premiĂšre fois, jâavais lâimpression que mon frĂšre revenait vers moi et communiquait avec moi dâune maniĂšre ou dâune autre. CâĂ©tait si bon. «Â
Alicia a dĂ©clarĂ© : « Mon sentiment Ă©tait quâavec ce numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, mon fils me donnait un message clair : â Maman, je vais bien â ».
« Mon sentiment est quâil y a une continuitĂ©, que la vie nâest pas terminĂ©e », a-t-elle ajoutĂ©. «Lâenveloppe extĂ©rieure passe, lâĂąme reste â et câest ce quâil mâa montrĂ© », dit-elle avec une grande Ă©motion Ă Shifra. «Au moment oĂč elle a dit : âMon petit ami est mort dans un accident dâhĂ©licoptĂšreâ, jâai tout compris. Parce quâAlexandre mâa toujours dit oĂč il Ă©tait, et cette fois, il avait choisi de me le dire par un rĂȘve pour mâinformer. «Â
«Je nâai plus peur de la mort», a-t-elle conclu. « La mort nous semble assez effrayante, mais maintenant, quand je sais que ce nâest pas la fin, jâai beaucoup moins peur. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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