C’est un séisme silencieux qui agite les cercles sécuritaires israéliens : la confiance dans le Mossad est sérieusement ébranlée. Et c’est son patron, Dedi Barnea, qui est dans l’œil du cyclone. Alors que 49 otages croupissent toujours dans les tunnels de Gaza, et que les chefs du Hamas paradent dans les hôtels de luxe du Moyen-Orient, les critiques se font de plus en plus vives : le Mossad aurait « abandonné la traque » des dirigeants terroristes à l’étranger. Pire : c’est désormais au Shin Bet, pourtant non mandaté pour ce genre de missions, que revient la charge d’agir.
« C’est un échec. Une tâche essentielle du Mossad n’est tout simplement pas remplie », confie un haut responsable de la défense.
« Le Mossad est endormi. Pendant ce temps, les assassins de nos enfants boivent du thé à Istanbul. »
L’inaction stratégique qui scandalise
Depuis plusieurs mois, les chefs du Hamas en exil – dont Saleh al-Arouri et Ismaïl Haniyeh – circulent librement entre Doha, Beyrouth et Istanbul, donnant des interviews, récoltant des fonds, et orchestrant les massacres depuis leurs salons climatisés.
Or, selon les révélations de ces derniers jours, le Mossad n’aurait mené aucune opération d’élimination ciblée depuis le 7 octobre contre ces hauts responsables. Un manquement stratégique majeur, alors que le gouvernement avait pourtant déclaré que « tous les cerveaux du massacre seraient éliminés ».
Cette passivité a poussé le Shin Bet (Shabak) à créer une cellule spéciale dédiée à cette traque. Une solution de fortune – qui révèle surtout un effondrement fonctionnel et hiérarchique.
Barnea sous pression, la crédibilité du Mossad en jeu
Dedi Barnea, ancien chef du département des opérations spéciales, est désormais pointé du doigt.
« Il évite délibérément de gérer la question du Hamas à l’étranger. C’est incompréhensible. Où est la guerre de l’ombre ? », tonne un officier supérieur.
« Le Mossad, autrefois terreur des ennemis d’Israël, semble devenu un organisme diplomatique. »
Dans un climat de plus en plus tendu, le silence de Barnea alimente le ressentiment, y compris parmi les familles d’otages qui réclament des résultats tangibles, pas des discours ou des « fuites anonymes ».
La faille politique : qui décide vraiment ?
Le drame de cette inaction ne s’arrête pas là. Le gouvernement israélien semble lui aussi paralysé. Aucun ordre clair, aucun calendrier opérationnel. Le Premier ministre – ou plutôt ses ministres concurrents, chacun jouant sa partition – laisse l’appareil sécuritaire en état de flottement stratégique.
Résultat ? Des centaines d’agents, des milliards de shekels, une technologie de pointe… et une guerre de communication perdue face à des terroristes en tongs.
Pendant ce temps sur le terrain : Tsahal nettoie Gaza, seul
Pendant que le Mossad se noie dans l’inaction, l’armée israélienne, elle, agit. À Gaza, la 162e division a repris le contrôle de Beit Hanoun, Jabaliya et les quartiers nord de Gaza City. Des dizaines de tunnels ont été détruits, des chefs locaux du Hamas neutralisés. Le chef d’état-major Herzi Halevi a déclaré :
« Si aucun accord partiel pour libérer les otages n’est trouvé dans les prochains jours, la guerre reprendra de plus belle. Et cette fois, nous entrerons jusqu’au cœur de Gaza. »
Mais combien de temps encore le front intérieur tiendra-t-il sans implosion ? L’indignation populaire monte. Les familles des otages ne veulent plus de paroles creuses. Elles veulent des résultats. Et des têtes.
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- https://rakbeisrael.buzz/
- https://alyaexpress-news.com/
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mossad
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamas