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Depuis le début de la guerre, Hazam al-Assad, membre du bureau politique des Houthis, publiait sans relâche des messages en soutien à Gaza, relayant les discours du chef des Houthis, Abdel-Malik al-Houthi, et diffusant des déclarations contre Israël, notamment en hébreu. Mais ces derniers jours, après les frappes américaines, il est resté silencieux. Son dernier message date du 20 mars.

Un activiste numérique soudainement silencieux

Hazam al-Assad était particulièrement actif sur le réseau social X, où il postait plusieurs fois par jour des déclarations enflammées contre Israël et des mises à jour sur les attaques des Houthis. Son dernier message, écrit en hébreu, disait : « Mort à Israël ». Depuis, plus rien.

Les frappes américaines ont infligé de lourdes pertes aux Houthis ces derniers jours, mais il reste difficile de savoir qui a été touché et combien de cadres de l’organisation figurent parmi les victimes. Ce matin, la chaîne saoudienne Al-Hadath a rapporté, selon des sources locales, qu’un haut responsable houthi avait été tué lors d’une frappe à Sanaa, la capitale du Yémen. La zone de l’attaque aurait été bouclée pendant plus de six heures et les mesures de sécurité considérablement renforcées.

Une disparition liée aux frappes américaines ?

Selon d’autres sources, Abdel-Malik al-Houthi aurait interdit à ses hauts responsables et à leurs escortes de porter des téléphones portables, par crainte d’être localisés et ciblés par de nouvelles frappes américaines. Toujours selon Al-Hadath, plusieurs dirigeants houthis se seraient volatilisés après la reprise des attaques américaines, plongeant les territoires sous leur contrôle dans la confusion.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Le ministère de la Santé houthi a annoncé que les frappes américaines avaient fait plusieurs victimes civiles, dont un mort et 13 blessés, y compris des enfants. Il a accusé les États-Unis et la communauté internationale d’être responsables des conséquences humanitaires de ces attaques.

Un ciblage intensif des Houthis par les États-Unis

Les frappes américaines se sont multipliées ces derniers jours contre des positions houthis dans plusieurs provinces yéménites : Saada, Sanaa, Marib, Hodeïda, Al-Bayda et Al-Jawf. Samedi dernier, la chaîne Al-Hadath a rapporté que le chef de la marine houthie, Mansour al-Saadi (Abu Sajad), ainsi que sept autres officiers, avaient été blessés lors d’une frappe américaine sur une base navale à Hodeïda.

Le 16 mars, des sources ont affirmé que le chef de la sécurité d’Abdel-Malik al-Houthi avait été tué lors d’une attaque dans la province de Saada. Ce jour-là, les Houthis ont signalé la mort d’au moins 53 combattants et une centaine de blessés. Mercredi dernier, des médias pro-Houthis ont annoncé la tenue d’obsèques à Sanaa pour 16 de leurs combattants tués dans les frappes américaines.

Avec plus de 117 000 abonnés sur X, Hazam al-Assad était devenu une figure de la propagande houthie, publiant souvent des messages cryptés en hébreu, comme le mot « Eilat », pour annoncer des tirs de missiles contre la ville israélienne. Son dernier message en date attaquait personnellement le Premier ministre israélien : « Netanyahou fuit comme un rat dans un abri. Notre armée frappe l’ennemi avec la puissance de Dieu, et la victoire des enfants de Gaza approche ! »

Sa disparition soudaine soulève donc plusieurs hypothèses : a-t-il été éliminé lors des frappes américaines ? A-t-il été contraint au silence par les dirigeants houthis ? Ou bien a-t-il simplement changé de mode de communication pour éviter d’être repéré ?