Un événement particulièrement inhabituel s’est produit dimanche dans la ville portuaire centrale de Bandar Abbas en Iran, lorsque le navire de guerre « Sahand » a coulé. Au moins deux membres de la marine ont été tués dans l’incident, survenu avant le départ prévu du navire pour une mission « anti-piraterie » dans l’océan Indien. 

Le Sahand est un nouveau navire, il n’est devenu opérationnel qu’il y a environ six ans, après avoir été construit au chantier naval NEDAJA à Bandar Abbas. Il a fait la une des journaux en juin 2021, lorsqu’il est devenu le premier navire de guerre iranien à atteindre l’océan Atlantique sans jeter l’ancre en cours de route. C’est ce qu’elle a fait avec le navire « Makran », un pétrolier déguisé en navire militaire. 

Pour tenter d’élargir leurs rangs, les Gardiens de la révolution ont créé il y a quelques mois le Basij naval, une garde volontaire qui comprendra, selon Téhéran, environ 55 000 hommes sur environ 33 000 navires. « Les marins locaux seront autorisés à effectuer des missions sur des bateaux armés de missiles », a indiqué le commandant de la flotte des Gardiens de la révolution, Alireza Tangsiri. « Le basij maritime comprendra également de grands navires pouvant naviguer jusqu’en Tanzanie. » 

Malgré la différenciation entre les marines iraniennes « sur le papier », l’objectif des deux est de contribuer à faire avancer les intérêts du régime. C’est pourquoi Téhéran finance les salaires de 18 000 soldats de la marine iranienne et d’environ 20 000 autres dans la flotte des Gardiens de la révolution.