Hasan Nasrallah a condamné l’attaque de Nice dans son discours à l’occasion de l’anniversaire du prophète Mahomet, célébré aujourd’hui dans le monde musulman. « De tels incidents sont rejetés par l’islam et la religion musulmane, qui interdit le meurtre d’innocents », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah.

Cela dit, Nasrallah a immédiatement ajouté que les autorités françaises n’ont pas le droit de blâmer l’islam et les musulmans pour la terreur. «C’est une approche erronée, irréaliste et contraire à l’éthique.»

Le secrétaire général du Hezbollah a admis que «certains musulmans nuisent sans aucun doute à l’islam et à son prophète avec leurs attaques terroristes et les meurtres de personnes», mais «équilibré» cette reconnaissance par un flot d’accusations contre la France et l’Occident, qui «devraient respecter les sanctuaires des autres nations» et «au lieu de blâmer l’islam et le monde musulman pour les attentats terroristes, nous devons rechercher les responsables ».

Nasrallah a accusé l’Occident de patronner les organisations terroristes: «Vous les avez aidés à venir en Syrie et en Irak. Vous avez aidé à les armer et à les financer », a-t-il dit, menaçant que si l’Occident « n’arrête pas d’utiliser ces groupes terroristes, il continuera à les payer ». Il a conseillé à la France «d’admettre son erreur» (c’est-à-dire d’admettre l’inadmissibilité d’offenser les sentiments religieux des musulmans) et de ne pas la considérer comme une capitulation à la terreur.