La géographie et la démographie d’Israël imposeront la raison face aux incohérences du monde arabe.
Après la Shoah qui a détruit au cours de la seconde guerre mondiale la moitié du peuple juif, et non des moindres, la mémoire des sépharades d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient a été irrémédiablement brisée en effaçant définitivement leurs modes de vies ancestraux, marqués par la souffrance et la soumission. En moins d’un demi-siècle le plus vaste exode a été imposé à des populations juives bimillénaires, implantées bien avant les arabes dans des terres en décolonisation. Du million de juifs présent en 1948 lors de la proclamation officielle de l’état d’Israël, aux cinq mille qui y vivent encore aujourd’hui, un exil forcé par une politique arabe de violence psychique, physique et médiatique s’est produit dans une indifférence quasi-générale et sans que le monde libre ne s’en émeuve vraiment. Notre désespérance conjuguée à celle des survivants de l’holocauste nazi s’est alors élevée dans les cieux en une immense clameur mêlée et notre prière bimillénaire de “l’an prochain à Jérusalem” s’est exaucée. Jérusalem outragée ! Jérusalem brisée ! Jérusalem martyrisée ! Mais Jérusalem libérée ! Vingt siècles durant notre peuple a exhorté silencieusement et paisiblement sa libération, dans ses prières et dans l’exil qui lui avait été imposé par Rome au 2ème siècle de notre ère, en recevant dans son errance, de la haine, du mépris et de l’intolérance de la part des autres peuples.
Pourtant la contribution culturelle et cultuelle du peuple juif, exclusive et multimillénaire, à la civilisation universelle, l’exigüité de la situation géographique d’Israël et la désagrégation larvée de la démocratie occidentale, si chèrement acquise depuis le milieu du 19ème siècle, sont autant d’arguments qui auraient dû militer en faveur d’une juste appréhension de son retour dans sa terre natale. Historiquement, jamais un aussi petit peuple n’avait autant donné à l’humanité sans rien attendre en retour. De la première civilisation hébraïque de Mésopotamie qui créa l’écriture concomitante à la révélation spirituelle unique d’Abraham, aux lois divines reçues par Moïse qui instaurèrent la première démocratie parlementaire avec le Sanhédrin fondée sur la raison et la justice, puis aux rois d’Israël; dont Salomon, qui guida tant de peuples par son règne de sagesse et d’amour, jusqu’à l’ exil forcé des Juifs de leur terre qui entraîna le judéo-christianisme, puis l’Islam, l’humanité s’est édifiée à partir de la philosophie sémitique primitive, en adoptant le monothéisme du culte fondateur et les valeurs traditionnelles du judaïsme, sans jamais en rendre grâce à ce petit peuple-monde.
Après l’inquisition, les discriminations, les pogroms, l’ extermination européenne, et les déplacements massifs de personnes, le peuple d’Israël enfin réuni sur un territoire réduit géographiquement à la taille d’un confetti, qui symbolise aussi la rédemption humaine nécessaire, n’aspire qu’à la paix. La communauté internationale, qui a tracé empiriquement à la règle les frontières des pays en décolonisation, et qui a largement favorisé les pays arabes en leur distribuant les terres de façon arbitraire et pantagruélique, souhaiterait comble d’hypocrisie, encore morceler et dissuader toute construction sur la terre d’Israël, sans tenir compte du fait que la démographie des trente prochaines années ne le permettra pas. Car en effet, la population palestinienne qui augmente de 30% à chaque décennie, aura doublée tandis que celle d’Israël aura augmentée de 50%. Ce minuscule territoire se retrouvera peuplé de 20 millions d’habitants dont 12 millions d’Israéliens avec le tiers d’arabes déjà intégrés en son sein.
L’injustice apparaît encore plus criante à l’observation de la superficie d’Israël cantonnée sur ses 20 000 Km2, comparée aux 22 000 000 de Km2 de terres mille fois plus grandes, occupées collectivement par les 21 pays arabes.
Israël n’est donc pas un enjeu, et s’agissant de sa démographie et de sa géographie, n’a donc territorialement rien à offrir, sauf la paix et la prospérité à ses voisins.
Rompant avec sa tolérance historique, ce nouveau monde arabe dépourvu de liberté, d’égalité et de fraternité, mais pourtant gavé de territoires et de pétrodollars, instrumentalise à souhait la « cause palestinienne » au motif de politique intérieure, ne songeant en théorie qu’à occuper le minuscule état d’Israël en prônant son élimination pure et simple, et en ne donnant comme seule solution économique la haine et la violence en partage à ses concitoyens.
Les israéliens n’ont qu’une seule possibilité de vie sur une faible partie de leur terre ancestrale tandis que les palestiniens disposent de 22 options dont 21 dans des pays arabes de même culture. En marchant un peu à l’Est du Jourdain, le peuple palestinien y trouvera une vaste terre d’accueil dans laquelle, un grand état palestinien s’y trouve déjà et qui ne compte que sept millions d’habitants: c’est la Jordanie peuplée à 90% de palestiniens. Au Sud-ouest, à quelques mètres de la frontière, l’Egypte peut aisément naturaliser les Gazaouis en abattant sa frontière et en la décloisonnant le long de son littoral méditerranéen.
Que veulent donc les pays arabes, si solidaires verbalement avec leurs “frères”, mais totalement dénués de la moindre fraternité dans les faits et qui refusent de les intégrer normalement dans leurs pays. Cette défaillance de la pensée arabe alimentée par l’hypocrisie du monde occidental ne peut conduire qu’à une déflagration majeure. Et sauf à envisager une apocalypse comme le fait mon dernier roman AINSI SOIT-IL ! L’énigme spirituelle, il est temps que la raison l’emporte sur la passion, que le monde arabe s’émancipe enfin en prenant ses responsabilités vis-à-vis d’un conflit stérile, et qu’il se fonde sur la sagesse légendaire de nos Pères afin d’apporter la paix et la prospérité à leurs descendants, pour le bien de l’humanité toute entière.
Par Dan Bendavid pour Alyaexpress-News
Docteur en sciences économiques
Professeur d’enseignement supérieur
Auteur d’une trilogie romanesque intitulée Au Nom du Père, Au Nom du Fils et Ainsi soit-il ! Publiée aux Editions Thélès.
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