L’armée israélienne progresse conformément au plan, mais le succès nécessite la prise en compte d’innombrables paramètres et de nombreuses conditions, tels que le soutien public continu, la légitimité internationale et le travail synchronisé entre toutes les branches de l’État, dont certaines sont en conflit depuis longtemps.

La première phase, terminée depuis longtemps, était la stabilisation de la défense et une attaque par le feu sur Gaza.

La seconde, l’actuelle, est sur le terrain et comprend une manœuvre de divisions qui devrait durer plusieurs semaines, au cours de laquelle Tsahal espère endommager considérablement les infrastructures du Hamas, tuer autant de terroristes que possible et, si possible, éliminer ses hauts responsables (et, bien sûr, tenter de libérer les otages)… A la fin de cette partie, Tsahal est censé se réimplanter en territoire israélien, tout en maintenant une bande de sécurité en territoire palestinien.

La troisième phase, après le retrait, comprendra la poursuite de l’opération à l’intérieur de Gaza par le biais de raids et d’attaques. Le Mur Magen s’est également déroulé ainsi : un effort ciblé d’environ un mois au cœur des villes palestiniennes de Judée Samarie, puis encore deux années de forte pression militaire qui ont finalement vaincu la terreur.

La quatrième phase devrait inclure la stabilisation d’un nouveau gouvernement dans la bande de Gaza. Israël a commencé cette semaine à aborder cette question de manière conceptuelle (sous la pression américaine), et l’option privilégiée est une tentative de rendre le contrôle de Gaza à l’Autorité palestinienne. Tsahal se prépare à la possibilité que Gaza soit privée de gouvernement central pendant une certaine période : dans la guerre des gangs qui va se développer, Israël devra être le gendarme qui empêchera le chaos (et le danger).

porte-parole de Tsahal

Pour que ces quatre efforts réussissent, Israël a besoin de plusieurs conditions :

  • la prévention de l’escalade dans le nord et dans d’autres secteurs, avec un accent sur le Yosh
  • la légitimité internationale
  • un système budgétaire favorable
  • le maintien du soutien public écrasant dans un contexte complexe avec une situation de morts au combat et d’un nombre sans précédent d’enlèvements et de personnes disparues
  • un temps clément à l’approche de l’hiver
  • un travail synchronisé entre toutes les branches de l’État, dont certaines étaient en conflit les unes avec les autres depuis avant la guerre et sont occupés à préparer les futures commissions d’enquête.

Un haut responsable interrogé cette semaine sur les chances de succès de la campagne a déclaré que cela dépendait principalement de nous. Avec détermination, comprendre le défi, être capable de mettre les bêtises de côté et de se concentrer sur la tâche. Il semble qu’il ait été subtil : c’est la campagne la plus complexe qu’Israël ait jamais menée. Pour réussir, il faut aussi beaucoup d’aide de Hachem.