Tandis que les canaux diplomatiques s’activent discrètement dans la région, un fait devient de plus en plus clair : Israël et la Syrie discutent, mais pas de paix au sens classique du terme. Ce sont des pourparlers à visée sécuritaire uniquement qui occupent actuellement les coulisses politiques entre Jérusalem et Damas. Et une chose semble immuable : le plateau du Golan reste la ligne rouge des deux côtés.
Un accord de sécurité, pas un traité de paix
D’après des sources diplomatiques régionales et internationales, les discussions actuelles entre Israël et le régime syrien d’Ahmad al-Charâ (anciennement connu sous le nom d’Al-Joulani) portent exclusivement sur des modalités sécuritaires. L’idée est de restaurer un équilibre militaire le long de la frontière israélo-syrienne, similaire à l’accord de séparation de 1974, signé après la guerre du Kippour, et qui avait instauré une zone tampon démilitarisée.
Mais en 2025, le contexte est bien différent. Israël contrôle plusieurs zones au-delà de la ligne de cessez-le-feu historique, notamment suite aux bouleversements ayant suivi la chute du régime Assad en décembre dernier. Damas réclame désormais la restitution de ces territoires, tandis que Jérusalem reste ferme : aucun retrait sans reconnaissance formelle de la souveraineté israélienne sur le Golan.
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Les conditions syriennes : retrait israélien contre reconnaissance
Selon les médias libanais et saoudiens, la Syrie serait prête à reconnaître la souveraineté israélienne sur le Golan, mais à une condition : qu’Israël se retire des zones syriennes occupées depuis la chute du régime précédent. Ce « deal » serait accompagné de garanties américaines, ce qui explique la visite imminente du ministre Ron Dermer à Washington, proche conseiller de Benjamin Netanyahou et interlocuteur clé de l’administration Trump.
Lors d’un entretien à Fox News, Trump a confirmé que d’autres pays souhaitaient rejoindre les Accords d’Abraham, et n’a pas exclu une normalisation possible avec la Syrie. Il a également rappelé avoir levé certaines sanctions contre Damas, ce qui peut être interprété comme un signal diplomatique clair.
📌 Accords d’Abraham – Wikipédia
📌 Golan – Wikipédia
📌 Donald Trump – Wikipédia
Une Syrie divisée sur la paix avec Israël
Malgré les apparences, le pouvoir syrien n’est pas homogène dans sa volonté d’aller vers la paix. Même parmi les alliés du président Ahmad al-Charâ, certains redoutent une perte de souveraineté en cas de rapprochement avec Israël. Des factions pro-turques, influentes dans le nord syrien, voient d’un mauvais œil toute entente qui placerait la Syrie sous la tutelle d’Israël ou de l’Arabie Saoudite.
Quant à Damas, elle demande l’arrêt total des frappes israéliennes en territoire syrien, la création d’un nouveau tampon frontalier, et le respect intégral de l’accord de 1974. Pour Israël, il s’agit surtout de garantir que le Sud syrien reste libre d’influence iranienne ou djihadiste, via la présence prolongée des forces de Tsahal dans certaines zones.
Que veulent les États-Unis ?
L’administration Trump pousse discrètement vers un accord partiel, une formule qui permettrait de stabiliser la frontière sans aller jusqu’à une paix complète. Cette stratégie vise à renforcer le front israélien-arabe modéré, sans provoquer une implosion politique du régime d’Al-Charâ, encore fragile.
Selon les informations révélées par des médias libanais et saoudiens, les États-Unis auraient déjà soumis à Damas une proposition de compromis : une reconnaissance mutuelle de souveraineté sur des zones spécifiques, en échange d’une fin des hostilités officielles et de la coordination sécuritaire sur les frontières jordano-syriennes.
Un accord tactique… qui prépare une paix stratégique ?
L’idée qui émerge est celle d’un « pré-accord de paix » ou « accord de non-agression avancé », laissant la question du Golan en suspens. Cela permettrait aux deux États de tirer des bénéfices immédiats : la Syrie récupérerait une partie de ses territoires, Israël assurerait une zone de sécurité contrôlée au sud de Damas, et les deux pays pourraient — théoriquement — ouvrir un dialogue politique plus large dans le cadre des Accords d’Abraham.
Mais rien ne sera signé sans que chaque mot soit pesé, et sans que les intérêts de sécurité d’Israël soient garantis. Car si Damas demande le retour au statu quo d’avant 8 décembre (date de la chute d’Assad), Israël exige des engagements fermes sur le démantèlement des bases iraniennes et du Hezbollah dans la région.
Une paix sans illusions ?
En coulisses, l’option d’une paix « fonctionnelle » sans déclaration officielle gagne du terrain. Les deux pays savent que le terrain est miné — au sens propre et figuré — et que l’opinion publique régionale n’est pas prête pour une « photo de la poignée de main ». Mais comme souvent au Moyen-Orient, les silences diplomatiques sont parfois plus puissants que les signatures formelles.
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