Incident grave à Netanya : Yatbeinesh Agga et sa fille Helen, âgée de cinq ans, se rendaient à l’école maternelle lorsque, soudainement, de l’acide a été jeté sur elles depuis l’un des bâtiments de la rue. Les deux ont subi de graves brûlures et ont été évacués vers l’hôpital de Sheba. Ce matin, elles ont raconté ce qui s’est passé depuis la chambre d’hôpital.
« C’était comme de l’eau bouillante pour nous. À ce moment-là, il pleuvait. J’ai pensé : quoi, est-ce que ça a du sens que ça vient de la pluie ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Helen a commencé à vraiment crier, des cris qui se répètent encore dans ma tête à chaque fois . Je l’ai regardée, tout son sweat à capuche était mangé, ses collants étaient déchirés. J’ai commencé à crier. J’ai pris une bouteille d’eau qui était dans son sac et je l’ai versée sur sa main. Elle a continué à crier.
Quelqu’un dans la rue a-t-il remarqué ce qui se passait ?
« Quelqu’un est passé et nous a vus. Par hasard, cet homme habite dans l’immeuble là-bas. Il était stressé. Il a essayé de nous aider et a appelé la police et le MDA ».
Quand as tu réalisé que c’etait de l’acide ?
« À ce moment-là, nous avons réalisé que ce n’était pas de l’eau. Nos vêtements ont été mangés, nous nous sommes retrouvés sans manches. À un moment donné, ma fille m’a dit : ‘Maman, ne pleure pas. Qu’est-ce que tu as dans la main ?’ J’ai regardé la main. J’ai alors réalisé que ma main avait été vraiment, complètement mangée.
« L’hôpital ne sait pas exactement, mais ils estiment que c’était de l’acide. Ils ont demandé à la police de vérifier. Ils ont pris tous nos vêtements. »
La police enquête qui vous a fait ça ?
« La police ne fait rien. Ils ont tellement de possibilités de savoir qui a fait ça, rapidement. La moitié des liquides renversés sont sur les vitres, il en restait aussi par terre. C’est très simple de savoir ça. Ce ne serait pas dur pour eux. Personne n’a prêté attention à nous, nous n’étions pas informés de ce qui se passait. Je suis très triste que ma petite fille ait dû traverser ça. J’ai pitié pour elle. C’est vrai, je souffre, mais elle l’est plus. Pourquoi a-t-elle dû traverser quelque chose comme ça ? »
Selon le partenaire d’Agga, « La police est assise exactement à un pâté de maisons de nous. Ce qui sépare notre quartier du poste de police, c’est la route principale. Ils n’ont rien fait, ils ont probablement pris des photos pour se moquer de nous, désolé de dire cela . Le lendemain, je suis allé voir la police pour savoir exactement ce qu’ils avaient fait. À l’exception de deux mots, ils m’ont dit : « C’est en cours d’enquête », ils n’avaient rien dire. Il n’y a actuellement aucune arrestation . La police a pris les caméras avec une semaine de retard. Ils ne nous informent de rien.
