Netanyahou à Macron et Albanese : “L’histoire ne pardonnera pas vos hésitations” – Ultimatum jusqu’à Roch Hachana

La diplomatie israélienne ne fait plus dans les demi-mesures. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a envoyé deux lettres explosives, l’une au président français Emmanuel Macron, l’autre au Premier ministre australien Anthony Albanese, les accusant d’« ajouter de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » par leur volonté affichée de reconnaître un État palestinien.

Le ton est sans détour : « L’antisémitisme est un cancer. Il se propage quand les dirigeants se taisent, et il recule quand les dirigeants agissent », a écrit Netanyahou. Puis, dans une formule qui sonne comme un ultimatum : « Je vous appelle à remplacer la faiblesse par l’action, la complaisance par la détermination, et à le faire avant une date claire : Roch Hachana, le 23 septembre 2025. L’histoire n’excusera pas l’hésitation. Elle honorera l’action. »

Dans sa lettre à Albanese, révélée par Sky News Australia, le chef du gouvernement israélien souligne que les actes antisémites en Australie ont augmenté depuis que son gouvernement a laissé entendre qu’il reconnaîtrait la Palestine. « C’est une épidémie, et elle peut – et doit – être combattue », a insisté Netanyahou. Il appelle Canberra à s’inspirer de la fermeté de l’ancien président américain Donald Trump, qui avait fait de la lutte contre l’antisémitisme un axe majeur de sa politique étrangère.

En direction de Paris, la charge est encore plus lourde. « Depuis vos déclarations contre Israël et en faveur d’un État palestinien, l’antisémitisme a explosé dans les rues de France », écrit Netanyahou à Macron. « Vos mots alimentent cette haine, récompensent le terrorisme du Hamas, renforcent son refus de libérer les otages et encouragent ceux qui menacent les Juifs de France. »

Le message israélien est clair : reconnaître un État palestinien aujourd’hui équivaut à offrir un prix au Hamas, auteur du massacre du 7 octobre. Netanyahou rappelle que ce jour-là, « les extrémistes pro-Hamas ont rejoint l’extrême gauche radicale dans toute l’Europe, déclenchant une campagne d’intimidation, de vandalisme et de violences contre les Juifs ».

La réaction occidentale ? Minimiser, relativiser, ou accuser Israël d’exagérer. Mais les faits, eux, s’accumulent : voitures de vacanciers juifs taguées « Free Palestine » dans les Alpes, synagogues placées sous haute protection, agressions verbales et physiques banalisées (voir Infos-Israel.News).

L’ancien gouverneur américain Mike Huckabee, aujourd’hui ambassadeur des États-Unis en Israël, a confirmé lors d’une conférence virtuelle : « La reconnaissance d’un État palestinien est une grave erreur qui ne fait que renforcer le Hamas. Israël a été attaqué, pas l’inverse. Les otages sont détenus par le Hamas, pas par Israël. Le 7 octobre, c’était un massacre de civils innocents, d’enfants, de femmes, de personnes âgées. Ceux qui cherchent à légitimer le Hamas en récompensant ses crimes devraient avoir honte. »

L’humour noir pourrait résumer la situation ainsi : à Paris et Canberra, on croit que reconnaître un État palestinien va calmer les rues ; en réalité, c’est comme donner un extincteur au pyromane en le félicitant pour son incendie.

Netanyahou place désormais ses partenaires face à leurs responsabilités : soit ils choisissent la clarté et la fermeté contre le terrorisme, soit ils entreront dans l’histoire comme des dirigeants qui, par faiblesse, ont laissé prospérer l’antisémitisme et récompensé le Hamas. Et il a fixé la date butoir : le 23 septembre, veille de Roch Hachana.

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