« Netanyahou franchit les lignes rouges ; la France répondra fermement »

Hier soir, lors de l’émission centrale de Kol Haï, l’invité était Ofer Bronstein, conseiller israélien du président français Emmanuel Macron, venu commenter les tensions croissantes entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président français.

L’animateur a ouvert l’émission en évoquant l’échange polémique entre Netanyahou, qui aurait qualifié Macron d’antisémite, et la réaction attendue de la France. Bronstein a déclaré :

« La réponse officielle de l’Élysée n’a pas encore été publiée, mais elle viendra. Il y a des limites aux insultes venant du Premier ministre d’Israël. Nous traiter d’antisémites ou prétendre que nous encourageons le terrorisme, c’est une insolence inacceptable. La réaction française sera sévère. »

Il a ajouté :

« Si Netanyahou pense qu’il exprime l’opinion du peuple israélien, il se trompe. Il n’y a aucun lien entre la reconnaissance d’un État palestinien et l’antisémitisme ou le sort des otages. C’est une manipulation bon marché qui fait du tort aux familles des otages. »

Soutien européen à Hamas ?

Interrogé sur un éventuel soutien européen au Hamas, Bronstein a répondu :

« Nous n’avons pas de détails précis sur les négociations en cours, mais l’accord actuel semble plus réalisable qu’auparavant. Les enlèvements et meurtres ont eu lieu avant toute reconnaissance d’un État palestinien. La dégradation de l’image d’Israël dans le monde résulte de sa politique, pas de la France. Des centaines de milliers de personnes ont manifesté en Israël pour une trêve visant à libérer les otages — c’est la voie à suivre. La France agit pour faire pression sur le Hamas, a organisé une cérémonie nationale pour les victimes franco-israéliennes et a affiché des banderoles à Paris appelant à la libération des otages. »

Antisémitisme en France

À la question de savoir si l’antisémitisme progresse en France, Bronstein a répondu :

« Il y a eu une augmentation des incidents depuis le début de la guerre, mais cela découle de la politique israélienne, non des actions françaises. Les extrêmes — gauche et droite — exploitent la situation, mais la France combat activement l’antisémitisme. En revanche, en Israël, certains ministres ont appelé à affamer ou tuer toute la population de Gaza, et le ministre des Finances a été photographié à côté d’une pancarte « Mort aux Arabes ». Netanyahou donne des leçons de morale ? Il devrait mettre de l’ordre dans sa propre maison. »

Réponse française et soutien à Israël

Bronstein a affirmé que :

« Les insultes personnelles et les accusations sur le dos des otages ne passeront pas. L’attitude de Netanyahou est une véritable insolence. Ceux qui mettent les otages en danger, ce sont Netanyahou et le Hamas, pas la France. Nous ne finançons pas le Hamas et nous ne le reconnaissons pas — ce sont des affirmations de ministres israéliens. »

Sur la position de Donald Trump, il a déclaré :

« Trump a qualifié Netanyahou de héros, mais aussi de traître. Les compliments changent rapidement. Macron et Trump discutent de Gaza et de l’avenir du conflit — pas de Netanyahou personnellement. En coupant Israël du monde d’une manière cynique, Netanyahou donne l’impression qu’Israël est isolé. La France, elle, restera une amie véritable. »

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