Depuis Washington, où il séjourne actuellement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a livré une interview au célèbre journaliste Mark Levin sur Fox News. Le ton était clair : sans langue de bois, il s’en est pris violemment aux médias américains qu’il accuse de relayer sans filtre la propagande du Hamas. « Ce n’est plus du journalisme, c’est devenu de la pure propagande », a-t-il dénoncé avec la verve qu’on lui connaît. Pour lui, la manipulation médiatique constitue ni plus ni moins que la huitième ligne de front contre Israël. Et sur ce terrain, Netanyahou promet : « Nous combattrons la désinformation avec la vérité ».
Mais ce n’est pas tout. Dans cet entretien, il a aussi dévoilé les dessous des tractations en cours concernant les otages retenus à Gaza : « Nous sommes en pleine négociation pour une transaction qui pourrait aboutir à la libération de près de la moitié des otages, qu’ils soient vivants ou morts, en échange d’un cessez-le-feu de 60 jours. » Et, fait inattendu, il a confirmé être en coordination directe avec l’ancien président américain Donald Trump pour mener à bien cette opération.
Trump, encore lui, que Netanyahou n’a pas hésité à couvrir de louanges : « Si quelqu’un mérite le Prix Nobel, c’est bien lui ! Trump a été le médiateur des Accords d’Abraham qui ont permis à Israël de signer la paix avec quatre pays arabes. Rien que pour cela, il mérite quatre Prix Nobel ! » Un hommage fort, qui s’accompagne d’une volonté affichée d’élargir ces accords à d’autres nations de la région, toujours avec le soutien de Trump. « Je travaille là-dessus avec lui, il est déjà actif sur trois fronts différents », a précisé Netanyahou, avant d’ajouter avec une pointe d’ironie : « Des pays de la région nous approchent par des canaux directs, indirects et secrets. »
Concernant la menace iranienne, Netanyahou ne mâche pas ses mots : « Israël ne pouvait pas se permettre d’attendre. L’Iran courait vers la bombe nucléaire. Ils étaient capables de produire une ogive en un an, et développaient des missiles balistiques pesant une tonne chacun, capables de filer à Mach 8. Un pays de la taille du New Jersey n’y aurait pas survécu. Nous avons donc dû agir. »
Il affirme avec assurance que les actions israéliennes ont déjà permis de retarder le programme nucléaire iranien de dix ans, mais avertit que sans intervention, « cela aurait été la fin. Trump a compris que cette menace ne concernait pas uniquement Israël, mais aussi les États-Unis : ils fabriquaient des missiles capables d’atteindre New York, Washington, Philadelphie. »
Dans un geste symbolique et politique, Netanyahou a même offert à Trump une mezouza fabriquée à partir des débris d’un missile iranien, en forme d’avion B2, ainsi qu’une bouteille de vin « Président Trump » du vignoble de Psagot, un clin d’œil appuyé à l’amitié israélo-américaine.
Netanyahou s’est aussi exprimé sur la lutte contre le Hamas à Gaza : « Nous atteindrons tous nos objectifs : la libération des otages, l’éradication du Hamas, et s’assurer que Gaza ne soit plus jamais une menace pour Israël. J’en suis convaincu. »
Il a aussi fustigé le traitement de l’information aux États-Unis : « Les médias qui relayent la propagande du Hamas doivent avoir honte. Ils participent à un immense mensonge mondial. C’est du militantisme, pas de l’information. » Sur ce terrain, le Premier ministre israélien ne cache pas son exaspération face à l’impact mondial des campagnes anti-israéliennes, notamment dans les milieux académiques et les réseaux sociaux.
Interrogé sur l’antisémitisme mondial, il déclare percevoir à la fois « une admiration immense pour Israël » et une « nécessité pour le monde de s’habituer à nous voir comme des égaux parmi les nations ». Il raconte d’ailleurs une anecdote saisissante : lors d’une visite du chancelier allemand de l’époque, Olaf Scholz, au début de la guerre, ce dernier lui aurait confié que « la propagande du Hamas est exactement la même que celle des nazis ».
Enfin, Netanyahou a rappelé le caractère stratégique du partenariat entre Israël et les États-Unis : « Cette alliance n’est pas égalitaire : l’Amérique reste le leader du monde libre, mais Israël en est la forteresse au Moyen-Orient. » Il souligne également la coopération précieuse en matière de renseignement et de technologie militaire : « Grâce à notre partenariat, de nombreuses vies américaines ont été sauvées. »
À l’heure où l’Europe se délite et où les États-Unis sont tiraillés, Netanyahou rappelle que l’axe Jérusalem-Washington reste essentiel à l’équilibre mondial. Pendant ce temps, alors que le Hamas joue la montre, les regards se tournent vers ces fameuses négociations secrètes avec Trump, dont l’ombre plane toujours sur le Proche-Orient… et la Maison Blanche.
Lire aussi sur Infos-Israel.News :
Voir aussi :
Pour en savoir plus sur les Accords d’Abraham : https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Abraham
Sur le Hamas : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamas
Sur Donald Trump : https://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Trump