Lors de la rencontre avec le président américain, Benjamin Netanyahu a demandé à Trump de ne pas approuver un accord de 80 milliards de dollars pour vendre 16 réacteurs nucléaires en Arabie Saoudite, a indiqué le correspondant de Channel 10, Barak Ravid.
L’Arabie saoudite a annoncé un appel d’offres international pour la construction des deux premiers réacteurs, les lauréats devraient être annoncés fin mars. L’administration Trump exprime un fort intérêt à contracter des entreprises américaines et, selon les médias américains, est prête à atténuer les restrictions traditionnellement rigoureuses pratiquées par les États-Unis sur la vente de la technologie nucléaire aux régions instables.
Jusqu’à présent, une condition indispensable à l’approbation de telles transactions par le gouvernement des États-Unis était l’interdiction de l’enrichissement de l’uranium et du retraitement du combustible usé du réacteur dans le pays où les réacteurs sont fournis. Le respect de ces interdictions vise à garantir que l’énergie nucléaire ne sera utilisée qu’à des fins pacifiques. Cependant, l’Arabie Saoudite insiste sur son droit d’enrichir de l’uranium dans les mêmes conditions que celles prévues par les termes de l’accord nucléaire avec son principal rival régional, l’Iran.
Selon Barak Ravid, Netanyahou a demandé à Trump de ne pas vendre la technologie nucléaire aux Saoudiens – ou, au moins, ne pas accorder leur demande d’assouplir les restrictions sur l’enrichissement d’uranium. Trump a répondu que dans ce cas, un contrat lucratif peut se rendre à la Chine ou la Russie, qui sont prêts à ne pas appuyer les Saoudiens à des conditions onéreuses.
Lors d’une conférence de presse à Washington, Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il n’y a qu’une seule façon d’arrêter la propagation de la technologie nucléaire au Moyen-Orient, celle d’annuler l’accord avec l’Iran. Le chef du gouvernement évite de s’opposer publiquement à fournir des réacteurs en Arabie Saoudite, car Israël cherche à renforcer ses liens avec ce pays.