Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré, hier après-midi, le président russe Vladimir Poutine au Kremlin. Le principal sujet de conversation était la décision syrienne de renforcer  la Syrie et l’Iran dans le pays.

Avant la réunion, Netanyahu a déclaré qu’Israël n’est pas intéressé par le fait que le terrorisme islamique de l’Iran se rajoute à la terreur sunnite en Syrie.

Après la rencontre avec M. Poutine, qui a été suivie par le chef  du Conseil national de sécurité, Yaakov Nagel, le chef du renseignement militaire, Herzl Halevi,  le secrétaire militaire et le ministre Toledano Elkin qui a servi d’interprète, Netanyahu a tenu une séance d’information téléphonique pour les journalistes israéliens.

Le Premier ministre israélien a déclaré qu’il n’a pas d’objection à une décision qui mettra fin à la guerre civile en Syrie, mais s’oppose à une présence iranienne permanente et à celle du Hezbollah dans le pays.

« J’ai transmis de fortes objections au président Poutine contre la création de bases militaires Iraniennes  » a dit le Premier ministre. Nous voyons que l’Iran tente de placer ses forces armées en Syrie, mais aussi des infrastructures militaires, y compris la création d’un port militaire sur la côte syrienne. Cela va avoir des conséquences très négatives pour la sécurité d’Israël « .

«J’ai eu une longue conversation avec le président Poutine à propos de l’importance stratégique de renforcer l’Iran et la Syrie, car cela portera atteinte à la stabilité et empêchera un règlement politique du conflit syrien. J’ai été clair, montrant que cette situation ne conviendra pas à Israël .

Je crois que cela mine la possibilité même d’une décision politique, qui est contraire aux intérêts de toutes les parties « .

Hier matin, la chaîne de télévision qatarie « Al Jazeera » a cité « une source proche du Premier ministre israélien », qui a déclaré que Moscou « a permis à Israël d’agir dans l’espace aérien de la Syrie contre les forces du » Hezbollah « . Plus tard, le Kremlin a démenti ce message.

L’agence France Presse a rapporté, en réponse à la comparaison faite par Binyamin Netanyahu à partir de la méguila d’Esther et parlant des menaces de l’ Iran contre Israël, que Poutine a suggéré au dirigeant israélien de se concentrer sur le présent, et non pas sur ce qui est arrivé au V ème siècle av JC.

« Nous vivons maintenant dans un monde différent. Parlons d’aujourd’hui  » a conseillé Poutine a son interlocuteur.