Ces derniers jours, les principaux efforts du Premier ministre Netanyahu ont Ă©tĂ© dirigĂ©s vers le public Ă©tranger, principalement amĂ©ricain. Netanyahu est sĂ©rieusement alarmĂ© par le fait que la Maison Blanche commence Ă l’accuser de perturber les nĂ©gociations sur la libĂ©ration des otages, y compris amĂ©ricains.Â
Bien que l’ambassadeur amĂ©ricain en IsraĂ«l ait exhortĂ© aujourd’hui le prĂ©sident Biden Ă ne pas « accorder trop d’importance Ă un seul mot » (le mot « non » en rĂ©ponse Ă la question d’un journaliste si Netanyahu faisait assez pour sauver les otages), Netanyahu comprend que l’administration Biden ne peut lui reprocher l’échec des nĂ©gociations de libĂ©ration des otages.Â
Les médias américains ont rapporté aujourd’hui que les familles des otages américains exigent que l’administration négocie directement avec le Hamas sans la participation israélienne – cela signifie de facto que Netanyahu commence à être considéré comme le principal obstacle au sauvetage des gens. Les manifestations israéliennes contre Netanyahu sont largement rapportées dans les médias américains, les familles des otages accusent le Premier ministre d’être responsable de la mort de leurs proches, et Netanyahu ressent une menace claire et actuelle de devenir le « méchant » de l’opinion publique américaine.
Le ministre du Cabinet militaro-politique, le conseiller de confiance de Netanyahu, Ron Dermer, a Ă©tĂ© envoyĂ© aux États-Unis pour un « travail d’explication » avec la presse, rapporte le correspondant de Haaretz, Amir Tibon. Et le Premier ministre lui-mĂŞme, après une grande confĂ©rence de presse destinĂ©e aux journalistes Ă©trangers, s’est exprimĂ© aujourd’hui sur Fox News. Il a niĂ© avoir prolongĂ© la guerre pour le bien de sa propre survie politique et a affirmĂ© qu’il ne pensait pas Ă son avenir politique, mais uniquement Ă celui de l’État d’IsraĂ«l.Â
Netanyahu a répété que seul le Hamas perturbait l’accord d’échange et qu’après le meurtre monstrueux de six otages, il n’y avait aucun moyen de faire des concessions au Hamas. Contrairement au consensus de ses propres services de sécurité, le Premier ministre a de nouveau déclaré que le contrôle du couloir de Philadelphie était la clé pour assurer la sécurité d’Israël, car seul cela empêcherait la contrebande d’armes vers Gaza.
L’animateur a demandĂ© Ă Netanyahu s’il Ă©tait vrai que l’armĂ©e israĂ©lienne ne partageait pas sa position sur cette question et Ă©tait favorable Ă la sortie du couloir de Philadelphie pour sauver les otages. « Eh bien, ils ne disent pas ça », a menti le Premier ministre. – « Ils disent que nous pouvons partir et revenir. » Après cela, Netanyahu a dĂ©clarĂ© que si les troupes quittaient le couloir de Philadelphie, le Hamas pourrait emmener les otages au SinaĂŻ, que « les discussions entre l’armĂ©e et le cabinet avaient lieu dans n’importe quel pays », et le cabinet a dĂ©cidĂ© de rester dans le couloir de Philadelphie. .Â
La thèse de « l’atout » a également été répétée : après le retrait des troupes, Israël ne sera pas en mesure de les ramener en raison d’une « pression internationale géante ». Netanyahu le répète sur toutes les plateformes, ignorant la contradiction évidente : il se vante de sa capacité à résister à toute pression extérieure et affirme en même temps qu’il ne pourra pas insister pour envoyer des troupes à Gaza si nécessaire.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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