Netanyahu révèle : « C’est le plus grand regret de ma vie »

Dans une rare confession publique qui tranche avec son habituel aplomb, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a révélé dans une interview au podcast américain Nelk Boys, relayée par Israël Hayom, ce qu’il considère comme « la plus grande erreur » de sa vie. Et, fait surprenant, ce n’est ni une décision militaire ni une stratégie diplomatique : « Ma plus grande erreur, c’est que mon épouse et mes enfants doivent encaisser les coups et les calomnies de la vie publique. »

Avec une sincérité inhabituelle, le chef du gouvernement israélien a reconnu la violence du débat public en Israël et à l’international, qui transforme chaque membre de sa famille en cible facile pour les médias, les détracteurs et les réseaux sociaux. « Moi, j’ai choisi cette vie. Je ne savais pas que je deviendrais Premier ministre, mais j’ai choisi de servir dans la sphère publique. Sara, elle, ne l’a pas choisi. Mes fils sont nés dans cet univers et subissent une pression et une haine démesurées », a-t-il déploré.

Ce rare aveu d’humanité intervient alors que Netanyahou évoquait la récente attaque israélienne contre l’Iran, qu’il a comparée à « l’ablation de deux tumeurs cancéreuses » : « L’une, c’est la bombe nucléaire iranienne. L’autre, ce sont les missiles balistiques. Nous n’avions pas le choix, il fallait agir. » Un parallèle médical qui en dit long sur la gravité de la menace iranienne perçue par Jérusalem, surtout après les dégâts infligés récemment aux infrastructures nucléaires iraniennes.

Netanyahou apparaît ainsi comme l’homme qui porte sur ses épaules à la fois la sécurité existentielle de l’État hébreu et le fardeau personnel d’une famille exposée à une haine publique permanente. Une confession qui humanise celui que beaucoup surnomment encore « le roi Bibi », mais qui laisse entrevoir les failles d’un homme souvent dépeint comme invulnérable.

Pour autant, Netanyahou ne montre aucun signe de fléchissement politique. Il a réaffirmé sa détermination à poursuivre la neutralisation de la menace iranienne, répétant que « l’Iran nucléaire n’est pas une option », tout en s’appuyant sur le soutien stratégique de l’administration Trump et des nouvelles alliances issues des Accords d’Abraham.

Cette confidence personnelle ne changera sans doute pas la virulence des attaques dont il est la cible. Mais elle rappelle que derrière la carapace du dirigeant aguerri se cache aussi un homme et un père de famille ébranlé par le prix intime du pouvoir.

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