Netanyahu salue la décision historique du Conseil de sécurité : « Je salue le président Trump »

Dans un moment diplomatique qualifié d’« historique » par plusieurs responsables israéliens et américains, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution soutenant le plan du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Quelques minutes après le vote, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a publié un message clair sur son compte X en anglais, saluant « le courage » du président Trump et soulignant que cette décision rapproche Israël de la libération complète des otages et de la stabilisation régionale.

Dans ce court message — qui n’apparaît pas sur son compte en hébreu — Netanyahu affirme : « Je salue le président Trump et son équipe dévouée. Le courage et le sacrifice de nos soldats héroïques, combinés aux efforts diplomatiques du président Trump, ont permis de ramener de nombreux otages chez eux. Je crois que son plan mènera à la paix et à la prospérité, car il repose sur un désarmement total et une déradicalisation de Gaza. »

Ce commentaire intervient alors que la résolution de l’ONU a recueilli 13 votes favorables, tandis que la Russie et la Chine ont choisi de s’abstenir, sans opposer de veto, permettant ainsi l’adoption du texte — un événement rare dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
Source : Ynet (version originale en hébreu) : https://www.ynet.co.il/news/article/rkxtki00u1


Un plan américain qui s’impose dans le paysage diplomatique

Le plan porté par Donald Trump, dévoilé progressivement au cours des dernières semaines, s’articule autour de trois axes :

  1. Libération totale des otages encore détenus à Gaza.
  2. Démantèlement complet de l’arsenal du Hamas et des groupes terroristes dans toute la bande de Gaza.
  3. Mise en place d’une force internationale chargée d’assurer le désarmement, la sécurité et la transition civile vers une administration non affiliée au Hamas.

L’administration Trump affirme qu’aucune reconstruction de Gaza ne pourra commencer tant qu’il restera une seule structure militaire ou opérationnelle liée au Hamas. Cette condition — déjà inscrite dans le texte voté par l’ONU — marque une rupture nette avec les approches diplomatiques de l’ère Obama et de l’Union européenne, souvent perçues en Israël comme trop conciliantes envers les organisations palestiniennes armées.

Pour Israël, cette résolution représente une victoire stratégique : elle reconnaît explicitement le droit d’Israël à continuer d’agir contre les infrastructures terroristes tant que le désarmement complet n’est pas vérifié par des mécanismes internationaux.

Source ONU (vote officiel) : https://press.un.org/en/2025/sc15547.doc.htm


Une approbation internationale rare — et un message de fermeté

Le vote, largement favorable, a été immédiatement interprété par les analystes israéliens comme un signal inhabituel de la communauté internationale en faveur d’une position sécuritaire ferme. Ni la Russie, ni la Chine, pourtant critiques constantes de la politique israélienne, n’ont bloqué le texte. Une situation que plusieurs experts voient comme le résultat direct de la pression américaine et de l’évolution post-7 octobre, qui a profondément transformé les rapports géopolitiques.

Selon plusieurs diplomates occidentaux cités par Reuters, la résolution vise à « empêcher tout retour du Hamas comme force politique ou militaire à Gaza » et constitue l’un des pilars du nouvel ordre régional souhaité par Washington.
Source Reuters : https://www.reuters.com/world/middle-east/


Une réaction israélienne mesurée mais déterminée

À Jérusalem, l’entourage du Premier ministre salue un vote « qui reconnaît que la sécurité d’Israël est la condition préalable à toute avancée politique ». Officiellement, Israël ne soutient pas l’établissement d’un État palestinien — une position que Netanyahu a réaffirmée récemment — mais le gouvernement accepte la feuille de route américaine tant qu’elle repose sur le désarmement total et irréversible de Gaza.

Plusieurs ministres ont insisté sur le fait que la résolution ne crée aucune obligation de processus politique immédiat. Elle appelle simplement les États membres de l’ONU à participer à la force internationale chargée du contrôle sécuritaire.
Les critiques internes, notamment de certains membres de l’opposition, accusent toutefois Netanyahu de donner trop de marge de manœuvre à Washington. Mais pour la majorité de l’opinion israélienne, encore marquée par le traumatisme du 7 octobre, le cœur du dossier reste la sécurité — et la garantie que le Hamas ne reviendra jamais au pouvoir.


Enjeux régionaux : un Moyen-Orient en recomposition

Israël observe avec attention les discussions parallèles concernant la normalisation avec l’Arabie saoudite, encouragée publiquement par Trump et la Maison-Blanche. Le message de Netanyahu sur X peut être interprété comme un soutien à cette dynamique plus ample : la consolidation d’un axe stratégique Israël-États-Unis-États arabes pragmatiques contre l’Iran et les mouvements islamistes.

En ce sens, l’adoption du plan Trump par le Conseil de sécurité vient renforcer l’idée que l’après-guerre à Gaza ne pourra être stabilisé que par une coalition internationale robuste, incluant les États arabes modérés. La présence de l’ONU, habituellement jugée inefficace par Israël, pourrait cette fois servir de structure légale à un processus totalement nouveau.


Un vote qui redéfinit les lignes rouges

Derrière ce vote historique, Israël voit se dessiner un nouveau paradigme : celui d’un Moyen-Orient où le désarmement du Hamas n’est plus une revendication israélienne isolée mais une exigence internationale formelle. Pour Netanyahu, la résolution représente la confirmation que le monde libre reconnaît enfin que la sécurité d’Israël est le socle indispensable de toute paix durable dans la région.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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