À peine quelques heures après la diffusion de l’interview percutante de Naftali Bennett sur Keshet 12, la riposte n’a pas tardé. La cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu a publié un communiqué au vitriol, accusant Bennett de s’attribuer indûment le mérite du succès de l’opération « Avec la force du lion », présentée comme l’un des plus grands triomphes stratégiques d’Israël contre l’Iran.


⚔️ Duel politique entre anciens Premiers ministres

La réponse de l’entourage de Netanyahu est sans appel :

« Bennett essaie de voler le crédit d’un projet planifié depuis 40 ans. C’est embarrassant et déconnecté de la réalité. »

Selon eux, Bennett lui-même avait reconnu, lorsqu’il était ministre de la Défense, que les avancées contre la menace nucléaire iranienne étaient le fruit d’un travail décennal dirigé par Netanyahu.

Le message est clair : l’actuel Premier ministre ne compte pas laisser son prédécesseur réécrire l’histoire – surtout alors que Bennett grimpe dans les sondages et se profile comme une alternative politique sérieuse.


🧱 Une opération sur des décennies… ou une accélération récente ?

Naftali Bennett, dans son interview, affirme pourtant :

« Sans nos préparatifs en 2021, cette opération n’aurait jamais pu avoir lieu en 2025. »

Il fait référence à l’approbation de budgets militaires, la préparation logistique et les orientations stratégiques posées sous son court mandat. Il a même affirmé avoir commencé à planifier l’élimination des chefs du Hamas, notamment Mohammed Deif et Yahya Sinwar, avant la chute de sa coalition.


🔥 Tensions internes : Bennett, Ra’am et l’échec programmé ?

Les critiques de Netanyahu ne s’arrêtent pas là. Le communiqué rappelle que Bennett dirigeait une coalition fragile, appuyée par le parti islamiste Ra’am, et que toute action offensive à Gaza aurait été bloquée.

« Malgré cela, Bennett prétend qu’il aurait éliminé la direction du Hamas si Idith Silman n’avait pas quitté la coalition. »

Ce point est particulièrement sensible : il souligne la complexité des alliances internes israéliennes et le poids de la sécurité nationale dans les choix politiques.


🧠 La sécurité israélienne : une affaire d’État, pas de slogans

Dans ce débat sur les mérites respectifs, la sécurité israélienne devient l’enjeu central. Netanyahu accuse Bennett de tenter un coup de communication, tandis que ce dernier se présente en visionnaire pragmatique, conscient de la menace iranienne dès son entrée en fonction.

« J’ai inventé l’expression ‘Peuple de lions’ dès le 8 octobre », rappelle Bennett, revendiquant même l’inspiration du nom de l’opération.

Mais pour le bureau de Netanyahu, ces déclarations sont un révisionnisme opportuniste, destiné à masquer un mandat court et politiquement instable, marqué par des concessions à des partenaires réticents à toute escalade militaire.


📊 Une lutte de leadership post-guerre

Ce clash intervient dans un contexte de forte polarisation au sein du leadership israélien, où le public cherche à désigner un capitaine pour l’après-guerre. Bennett, fort de sa dynamique dans les sondages, tente d’incarner une droite ferme, moderne, mais non populiste, tandis que Netanyahu défend sa stature historique, forgée sur des décennies de confrontation avec l’Iran et les ennemis régionaux.


🌍 Contexte géopolitique : Moyen-Orient en pleine mutation

Cette querelle politique s’inscrit dans un contexte régional bouleversé. Les tensions autour de l’Iran, les négociations internationales sur les otages à Gaza, et l’avenir des Accords d’Abraham font de chaque prise de parole publique une pièce d’un puzzle géostratégique.

🔗 Accords d’Abraham – Wikipédia
🔗 Netanyahu – Wikipédia
🔗 Forums – DocteurBenChimol | ModernOrthodox.fr


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