Dans un article dâopinion extraordinaire signĂ© par lâun des commentateurs seniors et vĂ©tĂ©rans du New York Times, Nicholas Kristof, laurĂ©at du prix Pulitzer, il suggĂšre de repenser lâĂ©norme programme dâaide Ă IsraĂ«l â non pas pour arrĂȘter le coup dâĂtat, mais simplement parce quâil nâest plus nĂ©cessaire.
Lâarticle â Ă©crit par lâun des commentateurs seniors et vĂ©tĂ©rans du journal, Nicholas Kristof, laurĂ©at du prix Pulitzer â ne prĂ©tend pas que lâaide amĂ©ricaine devrait ĂȘtre utilisĂ©e comme levier pour pousser IsraĂ«l vers une solution Ă deux Ătats ou pour arrĂȘter la rĂ©volution lĂ©gale, mais parce quâelle nâest pas nĂ©cessaire. « Lâaide amĂ©ricaine Ă un autre pays riche », Ă©crit-il, « gaspille des ressources rares et crĂ©e une relation malsaine qui nuit aux deux parties ».
« Les 3,8 milliards de dollars dâaide annuelle Ă IsraĂ«l reprĂ©sentent plus de 10 fois ce que les Ătats-Unis envoient Ă un pays beaucoup plus peuplĂ©, le Niger, lâun des pays les plus pauvres du monde attaquĂ© par les djihadistes », Ă©crit Kristof. « Dans des pays comme le Niger, ce montant pourrait sauver des centaines de milliers de vies par an, ou ici aux Ătats-Unis, il pourrait aider Ă payer des programmes pour la petite enfance dont on a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin. »
Kristof poursuit et affirme quâune sĂ©rie de politiciens amĂ©ricains et israĂ©liens de droite et de gauche, passĂ©s et prĂ©sents, pensent que lâaide actuelle nâest pas souhaitable. Kristof Ă©numĂšre plusieurs raisons Ă cela. Entre autres choses, le fait que lâaide ne permette quâune subvention dĂ©tournĂ©e pour les fournisseurs dâarmes, crĂ©e un faux sentiment de dĂ©pendance et permet Ă IsraĂ«l dâĂ©viter des Ă©lections difficiles.
« Lâaide ne fournit pas aux Ătats-Unis un levier ou une influence sur les dĂ©cisions israĂ©liennes sur la façon dont ils utilisent la force », Kristof cite lâancien ambassadeur des Ătats-Unis en IsraĂ«l, Dan Kartzer, « parce que nous restons assis tranquillement pendant quâIsraĂ«l poursuit des politiques auxquelles nous nous opposons, nous sommes considĂ©rĂ©s comme des » facilitateurs « de lâoccupation israĂ©lienne ».
Kristof mentionne quâil sâagit dâune question sensible, quâil y a seulement un an environ, plus de 325 membres de la Chambre des reprĂ©sentants ont signĂ© une lettre sâopposant Ă la rĂ©duction de lâaide Ă IsraĂ«l. Et dans tous les cas, si cela se produit, cela doit ĂȘtre fait avec modĂ©ration et sans nuire Ă la sĂ©curitĂ© israĂ©lienne.