New York Times : Est-il temps de reconsidĂ©rer l’aide Ă  IsraĂ«l ?

Dans un article d’opinion extraordinaire signĂ© par l’un des commentateurs seniors et vĂ©tĂ©rans du New York Times, Nicholas Kristof, laurĂ©at du prix Pulitzer, il suggĂšre de repenser l’énorme programme d’aide Ă  IsraĂ«l – non pas pour arrĂȘter le coup d’État, mais simplement parce qu’il n’est plus nĂ©cessaire.

L’article – Ă©crit par l’un des commentateurs seniors et vĂ©tĂ©rans du journal, Nicholas Kristof, laurĂ©at du prix Pulitzer – ne prĂ©tend pas que l’aide amĂ©ricaine devrait ĂȘtre utilisĂ©e comme levier pour pousser IsraĂ«l vers une solution Ă  deux États ou pour arrĂȘter la rĂ©volution lĂ©gale, mais parce qu’elle n’est pas nĂ©cessaire. « L’aide amĂ©ricaine Ă  un autre pays riche », Ă©crit-il, « gaspille des ressources rares et crĂ©e une relation malsaine qui nuit aux deux parties ».

 

Kristof suggĂšre maintenant de repenser l’énorme programme d’aide signĂ© par le prĂ©sident de l’époque, Barack Obama, qui promet Ă  IsraĂ«l des milliards de dollars, au moins jusqu’en 2028. Surtout maintenant qu’IsraĂ«l n’est pas « en danger d’invasion par les armĂ©es des pays voisins », et parce que c’est un pays plus riche que certains pays europĂ©ens et que le Japon.

« Les 3,8 milliards de dollars d’aide annuelle Ă  IsraĂ«l reprĂ©sentent plus de 10 fois ce que les États-Unis envoient Ă  un pays beaucoup plus peuplĂ©, le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde attaquĂ© par les djihadistes », Ă©crit Kristof. « Dans des pays comme le Niger, ce montant pourrait sauver des centaines de milliers de vies par an, ou ici aux États-Unis, il pourrait aider Ă  payer des programmes pour la petite enfance dont on a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin. »
Kristof poursuit et affirme qu’une sĂ©rie de politiciens amĂ©ricains et israĂ©liens de droite et de gauche, passĂ©s et prĂ©sents, pensent que l’aide actuelle n’est pas souhaitable. Kristof Ă©numĂšre plusieurs raisons Ă  cela. Entre autres choses, le fait que l’aide ne permette qu’une subvention dĂ©tournĂ©e pour les fournisseurs d’armes, crĂ©e un faux sentiment de dĂ©pendance et permet Ă  IsraĂ«l d’éviter des Ă©lections difficiles.
« L’aide ne fournit pas aux États-Unis un levier ou une influence sur les dĂ©cisions israĂ©liennes sur la façon dont ils utilisent la force », Kristof cite l’ancien ambassadeur des États-Unis en IsraĂ«l, Dan Kartzer, « parce que nous restons assis tranquillement pendant qu’IsraĂ«l poursuit des politiques auxquelles nous nous opposons, nous sommes considĂ©rĂ©s comme des » facilitateurs « de l’occupation israĂ©lienne ».
Kristof mentionne qu’il s’agit d’une question sensible, qu’il y a seulement un an environ, plus de 325 membres de la Chambre des reprĂ©sentants ont signĂ© une lettre s’opposant Ă  la rĂ©duction de l’aide Ă  IsraĂ«l. Et dans tous les cas, si cela se produit, cela doit ĂȘtre fait avec modĂ©ration et sans nuire Ă  la sĂ©curitĂ© israĂ©lienne.

RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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