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Ni l’armĂ©e, ni l’Ă©tat nous a aidĂ© | Yaron Maor de Nir Oz a combattu les terroristes pendant une heure et demie et a sauvĂ© sa famille

Yaron Maor, un rĂ©sident du kibboutz Nir Oz , a repoussĂ© et arrĂȘtĂ© avec son arme 15 terroristes qui ont pris d’assaut sa maison et qui se trouvaient sur le balcon, et aprĂšs des heures de lutte acharnĂ©e, il a Ă©tĂ© presque accidentellement tuĂ© par les forces du Yassam. Yanon Magal et Riv Oppenheimer sur 103FM, Maor a dĂ©crit la tournure dramatique des évĂ©nements.

« Il est important pour moi de souligner que nous sommes le kibboutz Nir Oz. Ils nous ont oubliĂ©s, que ce soit l’armĂ©e, que ce soit l’État. Nir Oz se situe exactement entre le kibboutz Magen et le kibboutz Nirim », a-t-il dĂ©clarĂ©. « Nous sommes un kibboutz de 450 personnes, 160 d’entre nous ont quittĂ© le kibboutz. »

« Dans ces chiffres, oui. »

Maor a dĂ©crit ce qui s’est passĂ© : « Nous avons eu une alerte aux roquettes Ă  06h30, ma femme et moi avons mis les enfants au mamad en mĂȘme temps nous avions une grande fille qui dormait avec sa grand-mĂšre au kibboutz, avec un autre petit-enfant. À 7h15, nous avons reçu un message indiquant qu’il y avait des terroristes dans le kibboutz en uniforme prĂšs de la clinique. Nous Ă©tions sĂ»rs qu’il s’agissait d’un incident mineure et que nous allions quitter le mamad dans quelques minutes, puis ma femme m’a dit : ‘Apporte vite l’arme.' »

« A 9h00, les messages ont commencĂ© Ă  dire ‘ils sont chez moi, ils brĂ»lent ma maison, que quelqu’un m’aide, je suis blessĂ©, envoie quelqu’un, et il n’y a personne Ă  envoyer’. C’est Ă  ce moment-lĂ  que j’ai compris la gravitĂ© de la situation. A 9h20, j’ai entendu un grand bruit sur mon balcon, puis j’ai dit Ă  ma femme : « Je dois partir, je n’ai pas le choix, au moins tu survivras ».

« Instinctivement, j’ai eu envie de leur tirer dessus, mais je me suis arrĂȘtĂ© au dernier moment et j’ai dit : « Je vais leur tendre une embuscade Ă  l’intĂ©rieur de la maison, je tirerai sur quiconque entre ». Je me suis avancĂ© vers l’un d’eux et lui ai tirĂ© deux coups de feu Ă  bout portant zĂ©ro, il est tombé », a-t-il partagĂ©.

Lui avez-vous tirĂ© une balle dans la tĂȘte ?
« Oui, et puis tous les gars qui sont lĂ  ont commencĂ© Ă  criert. Un terroriste est arrivĂ©, a tirĂ© de partout dans ma maison, tout en me lançant une grenade, j’ai couru rapidement dans une piĂšce intĂ©rieure, je suis entrĂ© dans la chambre des parents, il y avait une douche, je me suis allongĂ© lĂ , la grenade a explosĂ©, j’ai mis du temps Ă  rĂ©cupĂ©rer, je suis sorti du couloir au bout de quelques minutes, j’ai vu un autre terroriste debout dans ma cuisine, il a levĂ© la tĂȘte, m’a vu, j’ai eu peur, je me suis avancĂ© vers lui, je lui ai tirĂ© deux balles dans le haut du corps. »

« Il est tombĂ©, et puis il y a eu encore plus d’agitation Ă  l’extĂ©rieur. D’autres terroristes sont arrivĂ©s, ont tirĂ© sur ma maison, m’ont lancĂ© une autre grenade, j’ai couru au mĂȘme endroit, je me suis cachĂ©, dans ce cas, elle n’a pas explosĂ©, aprĂšs ça je suis ressorti, j’ai vu une autre grenade, j’ai couru au mĂȘme endroit, tout ce temps, ça fait environ une heure et demie », a-t-il expliquĂ©. « AprĂšs que j’étais dans la troisiĂšme grenade et que je me suis cachĂ© dans la salle de bain, ils ont changĂ© de stratĂ©gie, ils sont venus vers moi par derriĂšre, quand j’ai vu qu’ils s’approchaient de moi dans la piĂšce oĂč je me cachais, je ne les ai pas attendus cette fois-ci, j’ai immĂ©diatement tirĂ© sur eux toutes les cartouches que j’avais, ce qui restait. »

« Puis une grenade a Ă©tĂ© lancĂ©e dans ma chambre et j’ai rapidement couru vers l’entrĂ©e du mamad, elle a explosĂ©, il m’a fallu un certain temps pour me remettre de cette grenade, d’une maniĂšre ou d’une autre je me suis dirigĂ© vers la piĂšce, j’ai vu qu’un cocktail Molotov qui Ă©tait lancĂ© sur moi, le matelas a commencĂ© Ă  prendre feu, j’ai commencĂ© Ă  stresser. À un moment donnĂ©, je me suis arrĂȘtĂ© et j’ai dit : « C’est mieux si la maison brĂ»le et que j’aille das l’abri. Je suis retournĂ©, j’ai criĂ© Ă  ma femme : « Ouvre-moi », elle l’a fait ». Je ne croyais pas que j’étais en vie », a-t-il dĂ©clarĂ©.

« Je lui ai criĂ© pendant plusieurs minutes, Ă  la fin elle a ouverte la porte et a mĂȘme Ă©tĂ© surprise que j’étais en vie. Nous sommes restĂ©s au mamad, le feu a dĂ» s’éteindre. Au bout d’une heure ou deux, ils sont revenus chez moi, ont tirĂ© Ă  distance sur ma porte, ont apparemment pris le corps du terroriste et ont ensuite incendiĂ© la maison », a-t-il ajoutĂ©.

Plus tard, il a racontĂ© l’arrivĂ©e des forces de Tsahal, qui ont failli le tuer par accident. « J’ai dit Ă  ma femme : ‘Nous attendrons’ (dans la mamad), nous avons mis une serviette Ă  la porte, j’ai dit Ă  ma femme : ‘Nous « Nous attendrons le plus longtemps possible, car si nous quittons la fenĂȘtre, ils vont probablement pointer un canon sur nous.  » Nous avons attendu le plus longtemps possible, il y avait dĂ©jĂ  un stade oĂč nous ne pouvions pas attendre. Ma femme m’a dit : « Nous devons sortir », j’ai ouvert une fenĂȘtre, ma femme a fait sortir tous les enfants, alors que j’étais debout sur le rebord de la fenĂȘtre, la police est arrivĂ©e. »

Quelle heure etait t’il ? 
« 13h40. »

A 06h30 vous avez reçu l’alerte aux roquettes, Ă  09h30-09h00 vous avez quittĂ© le mamad, puis pendant une heure et demie jusqu’à 11h00, vous avez menĂ© la bataille et puis jusqu’à 13h30 vous Ă©tiez dans le mamad quand ils ont incendiĂ© la maison de l’extĂ©rieur, alors vous ĂȘtes parti.

« Oui. Alors que j’étais sur le rebord de la fenĂȘtre avec le pistolet, les forces de Yassam  sont venues dans ma direction, jusqu’à la porte principale, et il Ă©tait sĂ»r que j’étais un terroriste. J’ai vu tous les lasers sur moi, je leur ai criĂ© : « Shema Israel Hachem elokenou, Hachem ehad », pour qu’ils sachent que je suis juif. Ils n’y croyaient toujours pas, le commandant de la force a saisi la main de ma femme et a dit : « Qui est-ce ? Elle lui dit : « Mon mari ». Il lui a dit : « Comment s’appelle-t-il ? », elle a rĂ©pondu : « Yaron, laisse-le », ce n’est qu’à ce moment-lĂ  qu’il a Ă©tĂ© convaincu. »

Des camionnettes du Hamas passent devant les clĂŽtures du kibboutz Bari (photo : utilisation conformĂ©ment Ă  l’article 27a)

Lorsque cette force est arrivĂ©e, n’y avait-il plus de terroristes dans le kibboutz ?
« Il n’y en avait plus, et j’en suis fou. Il y en avait en quantitĂ© dans le kibboutz. »

Maor a continuĂ© Ă  raconter ce qui s’est passĂ© : « Il y a beaucoup d’autres histoires en mĂȘme temps, ma fille Ă©tait chez ma grand-mĂšre, et la grand-mĂšre, une femme de 70 ans, a luttĂ© pendant des heures avec les terroristes, et ils lui a tirĂ© dessus dans la porte, la balle est entrĂ©e dans le mamad et, miraculeusement, elle est passĂ©e devant elle. Elle a rĂ©ussi Ă  se tenir devant eux, et ma fille m’a dit ‘viens nous sauver, grand-mĂšre ne peut pas tenir’, je lui ai dit ‘ceux qui sortent meurent’. Nous avons Ă©tĂ© lynchĂ©s, notre Ă©quipe en attente s’est battue comme des lions. C’étaient des nuĂ©es de gens. »

Parviens-tu à dormir la nuit ? 
« Pas beaucoup, mais j’ai peu dormi. Ceux qui ne l’ont pas vĂ©cu, ne peuvent coprend. Il ne comprend pas ce qu’on a vĂ©cu. C’est impossible de comprendre ce qu’on a vĂ©cu. On a vĂ©cu un massacre. , et nous Ă©tions seuls, les FDI ne nous ont pas aidĂ©s. Chaque matin, je dis Ă  mes enfants : « Nous avons eu le privilĂšge d’ĂȘtre soldats, de grandir en Terre d’IsraĂ«l, nous avons un pays qui nous protĂ©gera », c’est comme ça que j’ai Ă©tĂ© Ă©levĂ©, c’est quelque chose qui va de soi, et ils nous ont abandonnĂ©s. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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