L’ancien président français Nicolas Sarkozy a dit à un auditoire en Israël, ce lundi qu’il existe des écoles en France où les enseignants ne peuvent pas enseigner la Shoah.

« Il est vrai qu’il y a des écoles [en France] où vous ne pouvez pas enseigner l’Holocauste », a déclaré M. Sarkozy lors d’une discussion ouverte lors de la 15e conférence annuelle de Herzliya, selon un journaliste de BFM TV.

La loi française interdit le négationnisme dans la salle de classe.

L’ancien président français qui a quitté ses fonctions en 2012 après avoir perdu contre l’actuel président François Hollande, a apparemment insisté trois fois au cours de ses 45 minutes de discussion que la France n’est pas un pays antisémite.

Des rapports récents ont indiqué que pas moins de trois attaques antisémites sont commises contre les Juifs dans le pays chaque jour. Le nombre de Juifs français subissant le processus d’immigration vers Israël a doublé en 2014 par rapport à l’année précédente.

Cette année, un tireur isolé a tué quatre otages dans un supermarché casher à Paris, incitant le gouvernement à mettre en gage 107 000 000 $ pour combattre l’antisémitisme.

L’actuel président de centre-droit, le parti républicain de la France, Sarkozy est arrivé dimanche en Israël pour des réunions avec des responsables israéliens et pour l’allocution au Centre interdisciplinaire de Herzliya, lundi, pour laquelle il a dit qu’il n’a pas été payé.

Il a également prévu de rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Venant à la suite d’un boycott contre Israël et la controverse déclenchée par le PDG de la multinationale française, le géant mobile Orange, Sarkozy a rejeté tout boycott français contre les entreprises israéliennes, appelant ces efforts «d’inacceptables».

Il a ajouté que le PDG Stéphane Richard devrait se rendre en Israël pour s’expliquer.

« Je sais que Stéphane Richard viendra ici pour s’expliquer, » a déclaré M. Sarkozy, qui se prépare pour une autre course à la présidence française en 2017.