La controverse autour de la participation d’Israël à l’Eurovision 2026 à Vienne continue de prendre de l’ampleur, transformant ce qui devrait être une célébration musicale en un affrontement politique ouvert. Alors que cinq pays européens ont déjà annoncé leur retrait pour protester contre la présence d’Israël, la chanteuse Noa Kirel, figure centrale de la scène israélienne et ancienne représentante du pays au concours, a choisi de répondre de manière directe et déterminée.
Dans un entretien accordé au podcast « The World Tonight » de la BBC, Kirel a exprimé une déception profonde face aux décisions de boycott. Selon elle, ces gestes ne sont pas motivés par des considérations artistiques ni même par les règles du concours, mais par une hostilité ciblée envers Israël dans le contexte international actuel. En affirmant que le boycott découle « d’antisémitisme », elle replace le débat dans un cadre plus large, celui de la délégitimation culturelle et symbolique d’Israël sur la scène mondiale.
Kirel rappelle que l’essence de l’Eurovision est de créer des ponts entre nations et peuples, et non de servir d’arène à des campagnes politiques. Elle insiste sur le fait qu’Israël n’a enfreint aucun règlement du concours et souligne que le pays demeure, malgré les circonstances difficiles, attaché aux valeurs de paix qui accompagnent historiquement sa participation. Dans son intervention, elle revient également sur le traumatisme du 7 octobre, soulignant que les critiques émises aujourd’hui ignorent la réalité d’une agression massive et brutale contre des civils, qui a profondément marqué la société israélienne.
L’annonce du retrait de l’Islande, venue s’ajouter à celles des Pays-Bas, de l’Espagne, de l’Irlande et de la Slovénie, illustre l’ampleur des tensions au sein de l’Union européenne de radio-télévision (UER). La réunion récente de l’organisation, censée clarifier la position sur Israël, a mis en lumière des divergences profondes entre pays. Certains ont exigé son exclusion, d’autres ont défendu l’idée que le concours doit rester apolitique. L’Ukraine, notamment, a rappelé que la situation ne pouvait être comparée à la disqualification de la Russie.
Du côté israélien, les représentants de KAN ont défendu fermement la légitimité de la participation du pays. L’avocate Ayala Mizrahi a déclaré que l’idée d’exclure Israël était « inconcevable » et que la chaîne n’avait violé aucun règlement du concours.
Dans ce climat, les déclarations de Noa Kirel prennent une dimension particulière : elles reflètent non seulement la frustration d’une artiste, mais aussi le sentiment croissant d’Israël d’être soumis à un traitement injuste dans l’arène culturelle internationale.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés





