Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a, ce lundi, exprimé son souhait de relancer l’initiative de paix Arabe de 2002 qui offre la reconnaissance diplomatique d’Israël de la part des pays Arabes en échange d’un accord de statut d’État pour l’Autorité Palestinienne.

Les commentaires de Netanyahu constituent une réponse formelle à un discours de la semaine dernière du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi qui a promis des liens plus forts avec Israël si son gouvernement acceptait de faire des efforts pour reprendre les pourparlers de paix.

« L’initiative de paix Arabe comprend des éléments positifs qui peuvent aider à relancer des négociations constructives avec les Palestiniens » a déclaré Netanyahu, faisant écho aux propos qu’il avait tenu il y a un an devant des journalistes israéliens.

« Nous sommes prêts à négocier avec les États Arabes sur la base de cette initiative afin qu’elle s’adapte aux changements dramatiques intervenus dans la région depuis 2002, avec un maintien de l’objectif de deux États pour deux peuples », a-t-il ajouté.

Ses commentaires ont été exprimés en anglais pour un discours qui, usuellement, se fait en hébreu.

Netanyahu a parlé quelques instants après qu’Avigdor Lieberman ait prêté serment comme nouveau Ministre de la Défense au sein de la coalition.

Netanyahu semble indiquer que l’arrivée d’un nouveau Ministre de la Défense dans le gouvernement ne stoppe pas les efforts de paix envers les Palestiniens.

Prenant la parole après Netanyahu, Liberman a ajouté à propos de l’Initiative de paix Arabe :

« Le discours du président Sissi était très important ; il crée une véritable opportunité qui nous oblige à relever les manches. Je suis certainement d’accord sur le fait qu’il y a des éléments très positifs dans l’initiative de paix Arabe qui nous permettront de mener un dialogue sérieux avec nos voisins dans la région ».

Il a également précisé qu’il soutenait la solution à deux États : « Je suis d’accord avec deux États pour deux peuples… J’étais très favorable au discours de Bar-Ilan », se référant ici au discours de 2009 de Netanyahu, dans lequel il avait exprimé son soutien à la solution à deux états.

Le plan Arabe d’origine offre la pleine reconnaissance d’Israël, mais demande de renoncer à toutes les terres acquises dans la guerre de 1967 et d’accepter une «solution juste» pour les «réfugiés» palestiniens.

Mais en 2013, les termes de l’initiative ont été adoucies pour inclure des échanges de terres possibles entre Israël et les Palestiniens, ce que doit examiner Netanyahu.

Israël a exigé des mesures plus strictes en matière de sécurité de la part des Palestiniens et une répression contre les terroristes qui ont attaqué ou menacé la sécurité des citoyens israéliens.

De son côté, la France accueille une conférence de paix pour faire revivre les efforts de paix le 3 Juin avec la participation des ministres du Quartet au Moyen-Orient – les États-Unis, la Russie, l’Union européenne et les Nations Unies – la Ligue arabe, et le Conseil de sécurité.