Le Premier ministre Netanyahu a ordonné au ministre du Travail, Yoav Ben-Tzur de préparer un projet de loi permettant aux employeurs de licencier sans audience les travailleurs accusés de « soutenir le terrorisme ». Celle-ci est présentée comme l’une des mesures du programme global de « renforcement de la lutte contre le terrorisme ».
En Israël, il n’y a pas de loi exigeant des audiences obligatoires avant le licenciement des employés, cette pratique est basée sur des décisions judiciaires précédentes. Devant les tribunaux du travail, les employeurs doivent prouver la légitimité des licenciements, et les salariés se voient reconnaître le droit de réfuter la validité des réclamations portées contre eux.
À moins que les personnes licenciées sans audience ne soient également privées de la possibilité de défendre leurs droits devant le tribunal du travail, la nouvelle loi n’aura aucun effet pratique, si ce n’est qu’elle aggravera l’engorgement des tribunaux..
Il y a deux mois, en Israël, il y avait déjà eu un cas de renvoi d’un médecin interne de l’hôpital d’Adassah accusé de « soutien au terrorisme ». Le Dr Ahmed Mahajna a soigné les malades avec un gâteau laissé après la célébration avec des collègues, parmi les personnes soignées se trouvait un terroriste blessé et le retrait du médecin du travail. En conséquence, après de longs procès, le Dr Mahajna a été réintégré au travail, lui enlevant la stigmatisation de « complice de la terreur ».