Les services de renseignement turcs ont commencé à limiter les terroristes du Hamas basés en Turquie, à la suite de la réconciliation entre Jérusalem et Ankara, a rapporté Haaretz lundi. Bien que les Turcs refusent d’acquiescer aux demandes israéliennes d’expulsion des terroristes du Hamas, ils limitent les efforts des responsables du Hamas pour y établir une présence permanente.
Pendant ce temps, la vie dans la bande de Gaza continue, avec environ 60 % de chômage en plus.
Selon JNS , le dernier signe de rétablissement des relations turco-israéliennes a eu lieu le 28 décembre, lorsque la nouvelle ambassadrice israélienne à Ankara, Irit Lillian, a présenté ses lettres de créance au président Recep Tayyip Erdogan, après quatre ans sans émissaire israélien là-bas.
Autre signe positif : l’agence de renseignement turque du MIT et des agents du Mossad en juin dernier ont coopéré pour contrecarrer les escouades terroristes iraniennes envoyées pour cibler les touristes israéliens sur le sol turc.
Mais Israël ne recevait pas d’assurances claires que la liberté de mouvement du Hamas en Turquie serait restreinte. Ces restrictions sont cruciales puisque la direction du Hamas en Turquie coordonne et finance les attaques terroristes en Judée-Samarie.
Le Hamas a été en mesure de mener une stratégie à deux niveaux sous la surveillance de sécurité d’Israel : l’organisation terroriste maintient une frontière tranquille avec Israël le long de la bande de Gaza, facilitant ainsi quelque 20 000 permis de travail aux Gazaouis qui continuent de travailler en Israël sans interruption ; et en même temps, le même Hamas a brûlé la Judée et la Samarie avec d’innombrables incidents terroristes allant du lancement de cocktails Molotov sur des automobilistes israéliens à l’ouverture du feu sur des soldats et des civils.
Mais la vie sous le Hamas continue d’être dure, et de nombreux Gazaouis à la recherche d’une vie meilleure en Europe se noient en mer. Selon l’AP, le nombre dévastateur de migrants gazaouis qui se noient a conduit à une vague de rage populaire contre les dirigeants du Hamas.
L’ AP a rapporté dimanche que des responsables de haut niveau du Hamas fuient vers le Liban, le Qatar et la Turquie, où ils trouvent refuge dans des hôtels de luxe, laissant les masses affamées faire face à une économie effondrée et à des services gravement réduits. Le chef du Hamas Ismail Haniyeh a déménagé au Qatar avec sa femme et ses enfants en 2019. Son adjoint, Khalil al-Hayya, a déménagé en Turquie en 2022.
Les suicides et les tentatives de suicide font désormais partie de la réalité sociale dans la bande de Gaza. Ils se produisent tous les jours, voire deux fois par jour, et les autorités les dissimulent derrière des descriptions du type : « Un homme de 24 ans a été retrouvé mort par pendaison. Une enquête a été ouverte. »
Le 24 juillet 2022, pour ne donner qu’un exemple parmi des dizaines ces derniers mois, Hosni Abu-Arabiya, 26 ans, du camp de réfugiés de Shatti à l’ouest de la ville de Gaza, a mis fin à ses jours en s’immolant par le feu devant sa famille. Il a été grièvement blessé et transporté à l’hôpital avec des brûlures graves. Une demi-journée plus tard, il était déclaré mort.
Les personnes en deuil lors des funérailles collectives de jeunes Gazaouis qui se sont noyés en mer le mois dernier ont crié les noms de Haniyeh et Yehiyah Sinwar, qui dirigent Gaza, et ont ajouté : « Les gens sont les victimes « ! Les familles des jeunes noyés ont blâmé les patrons du Hamas, présents et absents, pour le chaos et la misère dans la Bande de Gaza, et les ont accusés de corruption.