L’inquiétude grandit au sein de la communauté internationale. Selon des révélations faites ce mercredi par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il est désormais impossible de localiser avec certitude le stock principal d’uranium hautement enrichi de la République islamique d’Iran, alors que ce dernier approche dangereusement du seuil nécessaire à la fabrication d’une arme nucléaire.
D’après l’agence Bloomberg, qui s’est procuré les informations, le stock en question contiendrait pas moins de 409 kilogrammes d’uranium enrichi à un niveau proche des 90 % requis pour un usage militaire. Cette quantité serait théoriquement suffisante pour produire jusqu’à dix ogives nucléaires. Un seuil hautement symbolique, qui place l’Iran au bord d’une capacité d’armement atomique, au mépris des accords internationaux.
Le mystère d’Ispahan
Initialement, ce stock sensible était supposé être conservé dans un site souterrain ultra-sécurisé près d’Ispahan, dans le centre du pays, sous la surveillance de l’AIEA. Mais selon les propos tenus cette semaine par le directeur de l’agence onusienne, Rafael Grossi, « la localisation actuelle du stock est incertaine » — un aveu grave qui met en lumière l’affaiblissement du régime de contrôle exercé par les inspecteurs internationaux.
« L’Iran ne coopère plus de manière satisfaisante avec nos équipes sur le terrain, et les garanties que nous avions jusqu’à présent sont devenues inopérantes », a poursuivi Grossi, soulignant une perte de transparence croissante depuis plusieurs mois.
Une diplomatie fragilisée
Cette révélation tombe à un moment particulièrement tendu. Alors que les tensions militaires entre Israël et l’Iran atteignent des sommets — avec des échanges de frappes d’une intensité inédite —, la question nucléaire revient au premier plan des préoccupations stratégiques.
À Washington, la Maison-Blanche fait face à un dilemme stratégique. Le président Donald Trump, qui avait pourtant validé en interne un plan d’attaque ciblée contre des installations nucléaires iraniennes, hésite encore à le mettre à exécution. Selon le Guardian, ce serait en raison d’un doute technique : la fameuse bombe GBU-57, conçue pour percer les bunkers, ne garantirait pas à elle seule la destruction complète du site de Fordo, profondément enfoui sous terre. Or, pour Trump, aucune action ne saurait être entreprise sans certitude absolue sur son efficacité.
Israël en alerte maximale
De son côté, Israël suit l’évolution de la situation avec une attention fébrile. L’armée israélienne a déjà lancé plusieurs vagues de frappes contre des cibles liées au programme balistique et nucléaire iranien, avec l’objectif affiché d’affaiblir les capacités du régime. Mais la disparition d’une partie du stock d’uranium hautement enrichi change la donne : il devient désormais impossible d’exclure que l’Iran puisse tenter de franchir le seuil nucléaire de manière clandestine, hors de portée des radars internationaux.
« Le fait que nous ne sachions pas aujourd’hui où se trouvent ces matériaux est, en soi, un échec stratégique majeur pour la communauté internationale », estime un diplomate européen sous couvert d’anonymat. « C’est un signal rouge. »
Une course contre la montre
Les discussions diplomatiques visant à ramener l’Iran dans le cadre de l’accord de Vienne (JCPOA), dont il s’est progressivement affranchi depuis 2019, semblent désormais vouées à l’échec. La dernière initiative de l’Union européenne pour relancer les pourparlers est restée lettre morte. À Téhéran, les autorités se retranchent derrière une rhétorique de « souveraineté nucléaire » et accusent l’Occident d’hypocrisie et de deux poids deux mesures.
Dans un contexte régional déjà explosif — avec l’implication croissante du Hezbollah, des Houthis au Yémen, et de milices chiites irakiennes — la perte de contrôle sur le programme nucléaire iranien fait craindre un engrenage aux conséquences potentiellement irréversibles.
Vers une nouvelle doctrine de dissuasion ?
Face à ce danger, certains analystes israéliens estiment que l’État hébreu pourrait revoir sa stratégie nucléaire, jusqu’alors officieusement basée sur l’ambiguïté. D’autres prônent une intensification des frappes préventives, voire un réengagement diplomatique plus musclé avec les puissances occidentales.
À New York, l’AIEA appelle de nouveau le Conseil de sécurité de l’ONU à se saisir du dossier. Mais sans coopération iranienne réelle, et sans volonté d’agir concrètement des grandes puissances, l’équation reste insoluble.
Un point d’inflexion semble avoir été franchi. L’Iran s’approche d’un seuil critique, et l’ombre de la bombe plane à nouveau sur le Moyen-Orient.
💵 Réduction | 💰 Minimum d'achat | ⏳ Valide jusqu'au | 🔗 Lien |
---|---|---|---|
33 $ | 239 $ | 30 juin 2025 | Utiliser ce bon |
18 $ | 130 $ | 30 juin 2025 | Utiliser ce bon |
3 $ | 20 $ | 30 juin 2025 | Utiliser ce bon |
90 $ | 599 $ | 30 juin 2025 | Utiliser ce bon |
10 $ | 69 $ | 30 juin 2025 | Utiliser ce bon |