Depuis plusieurs mois, les réseaux sociaux et certains médias ne cessent de relayer une rumeur insistante : Barack Obama et Michelle Obama seraient séparés. L’ex-Première dame, discrète lors des événements publics, a récemment avoué vouloir « se concentrer sur elle-même », ce qui a naturellement relancé les spéculations. Leur apparition commune en mai dernier, après six mois sans image de couple, avait déjà alimenté les discussions.
Mais les Obamas ont décidé de s’emparer du sujet eux-mêmes avec une touche d’ironie. Lors du dernier épisode du podcast de Michelle, « Michelle Obama: The Light Podcast », le couple a balayé les rumeurs. Barack a plaisanté : « D’après les rumeurs, nous ne sommes plus ensemble », ce à quoi Michelle a répondu en riant : « C’est vrai, tu vis seul, tout le monde le sait ». En deux phrases sarcastiques, les Obama ont remis les pendules à l’heure : non, ils ne divorcent pas et oui, ils sont toujours ensemble.
Cette clarification aurait dû clore le débat. Mais non. Certaines zones nauséabondes des réseaux sociaux, y compris en Israël, se sont régalées d’une vieille théorie complotiste qui, au fil des années, n’a cessé de resurgir : Michelle Obama ne serait pas une femme, mais un homme nommé « Michael ». Une rumeur grotesque et transphobe, lancée il y a des années par les pires trolls américains, et reprise récemment avec une vigueur inquiétante.
Ce délire conspirationniste, baptisé par les internautes « Big Mike », affirme que Michelle serait un homme travesti, et que Barack Obama serait secrètement homosexuel. Le tout pimenté par les antisémites notoires qui adorent s’imaginer que Hussein Obama — comme ils l’appellent pour bien rappeler ses racines musulmanes — aurait ainsi trompé tout le monde depuis la Maison-Blanche. Cette théorie absurde s’inscrit dans une longue tradition de diffamation raciste, sexiste et homophobe, largement relayée par les sphères trumpistes et les milieux d’extrême droite.
Faut-il en rire ou en pleurer ? La fascination pour ce couple charismatique, qui continue de représenter une Amérique progressiste et multiculturelle, alimente les fantasmes les plus délirants chez ceux qui ne supportent pas que deux Noirs brillants, cultivés et influents aient occupé le sommet du pouvoir mondial.
Ce complot grotesque aurait pu rester cantonné aux égouts d’Internet, mais il s’est imposé jusqu’en Israël où, dans certains commentaires, on lit sans filtre : « Ce n’est pas une dame, c’est un monsieur ! », ou encore « Houssain Obama est gay et c’est ça le grand secret ». Une démonstration supplémentaire de la mondialisation de la bêtise et de la haine en ligne.
Pourtant, au-delà de la rigolade, la récurrence de ces accusations en dit long sur l’époque : les fake news et les fantasmes autour de la sexualité, du genre ou de l’identité raciale restent des armes puissantes pour discréditer, salir et déshumaniser. Cela rappelle les attaques similaires que subit régulièrement Netanyahou, sous des formes différentes mais avec la même volonté de nuire par le mensonge.
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En attendant, les Obamas, eux, continuent d’afficher leur complicité et leur humour, ce qui, au fond, reste la meilleure réponse à offrir à la médiocrité des haters.
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