À l’approche des deux mois depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, Israël consolide son contrôle sur les zones stratégiques tandis que le Hamas s’accroche à ses armes, et que Tsahal poursuit ses opérations pour localiser des caches d’armes et des tunnels tout en exerçant une pression soutenue pour obtenir le retour de Rani Gouili z’’l. Depuis que les forces israéliennes se sont retirées de la ville de Gaza et d’une partie des zones urbaines densément peuplées, elles se sont redéployées dans des positions dominantes d’observation et de feu, délimitées dans le cadre de l’accord sous le nom de « ligne jaune ».
Le cessez-le-feu a été rendu possible à la suite de la manœuvre militaire majeure menée par Tsahal, encerclant la ville de Gaza où se trouvait la brigade urbaine du Hamas, le dernier noyau de combat significatif de l’organisation dans la zone. L’armée israélienne est parvenue à évacuer plus de 850 000 personnes de la ville, incluant des civils non armés – hommes, femmes, enfants et personnes âgées. Cette opération a entraîné l’effondrement de la ligne de défense du Hamas et exposé sa brigade à une avancée coordonnée de Tsahal, progressant simultanément depuis plusieurs axes vers le cœur de Gaza.
C’est ce rapport de forces bouleversé qui a poussé le Hamas à accepter la libération de l’ensemble des otages vivants ainsi que des dépouilles qu’il détenait. Aujourd’hui encore, l’organisation conserve le corps du policier de l’unité Yassam, le sergent-chef Rani Gouili z’’l, tombé au combat le matin du 7 octobre près du kibboutz Alumim, où il avait tenu tête jusqu’à sa dernière balle aux terroristes tentant d’envahir la communauté. Enlevé grièvement blessé par des membres du Jihad islamique, son décès a été établi par Tsahal après analyse des preuves disponibles.
Selon une source sécuritaire, le Hamas connaît le secteur où se trouve la dépouille de Gouili, mais manque de motivation pour la restituer. Les médiateurs exercent actuellement une pression croissante sur l’organisation, Israël ayant clarifié qu’aucune progression vers la deuxième phase de l’accord ne serait possible sans retour du soldat. Tant que cette condition ne sera pas remplie, de nombreux éléments essentiels à la reconstruction de Gaza resteront bloqués : entrée de béton, ciment, engins de chantier, délimitation finale de la nouvelle ligne jaune, réouverture du passage de Rafah, et bien d’autres aspects dépendant d’une avancée politique.
Ces derniers jours, malgré le cessez-le-feu, Tsahal doit agir dans l’espace israélien adjacent à la ligne jaune comme si l’accord n’existait pas : plusieurs incidents ont été enregistrés ce week-end et lundi, impliquant des terroristes tentant de franchir la ligne jaune, vraisemblablement pour attaquer des soldats. Parallèlement, l’armée poursuit méthodiquement la localisation d’armes, de tunnels et d’infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza, consciente que la deuxième phase pourrait l’amener à évacuer certaines zones actuellement tenues. Tsahal préfère donc neutraliser dès maintenant toute structure susceptible de menacer ses forces ou les localités du pourtour de Gaza dans l’avenir.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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