L’Union syndicale lycéenne (USL) appelle à des blocus partout en France ce lundi, de quoi susciter des craintes parmi la communauté juive de France car les blocages ont parfois mené à des dérives antisémites. Selon un sondage Ifop publié dimanche, 86% des juifs français se disent plus inquiets d’être victimes d’insultes ou d’agressions depuis le déclenchement de la guerre à Gaza.
Natacha Hubelé, présidente de l’Union des étudiants juifs de Strasbourg :
« C’est vrai qu’on a quand même des étudiants qui avaient hâte des vacances ou de passer les examens pour ne plus mettre un pied à la fac, parce qu’il y a toujours des tags, parce qu’on a cet amalgame entre juif et ce qui est fait par le gouvernement israélien, et ça pour moi, c’est inquiétant », glisse-t-elle
Un amalgame entre antisionisme et antisémitisme qui touche aussi les plus jeunes, comme l’explique Aaron, en terminale dans un lycée juif de Strasbourg. « Dans ma classe, beaucoup de personnes sont nouvelles. Elles sont venues parce qu’elles étaient victimes d’attaques antisémites dans leur ancien lycée public. Elles avaient peur et elles se sentaient complètement discriminées », affirme-t-il. Lui-même a choisi de partir l’an prochain dans une université privée américaine pour poursuivre ses études.