Opération Google : l’Iran tourné en ridicule sur les réseaux sociaux

Un nouveau documentaire publié cette semaine par le ministère du Renseignement iranien, censé révéler des secrets sur les sites nucléaires israéliens, a déclenché une vague de moqueries sur les réseaux sociaux, après qu’il a été démontré que la majorité des images provenaient de sources publiques sur Internet.

Le film, intitulé « La Cachette de l’Araignée », a été diffusé à la télévision d’État iranienne et présenté par le ministre du Renseignement Esmail Khatib comme « une infiltration majeure » qui aurait permis d’obtenir « un trésor de renseignements ultrasecrets » sur les installations nucléaires d’Israël, notamment le réacteur de Dimona.

Mais très vite, des vérifications ont révélé que les documents présentés comme exclusifs étaient en réalité accessibles à tous, extraits de banques d’images publiques ou de sites Internet ouverts au public.

Pire encore, certains individus identifiés dans le film comme étant des agents secrets israéliens se sont avérés être des fonctionnaires bien connus du secteur nucléaire, dont les noms et fonctions sont déjà publiquement disponibles.

Une honte au niveau national, même pour les conservateurs

Cette affaire a provoqué une gêne généralisée, non seulement parmi les opposants au régime, mais également dans les cercles conservateurs pro-régime.
Mehdi Kharatian, directeur d’un institut de recherche proche du pouvoir, a vivement critiqué le fiasco :

« Il faut démontrer notre supériorité sur le terrain, pas à la télévision. Cela ne renforce en rien la dissuasion. »
Il a même appelé à la création d’une commission d’enquête pour identifier les failles du système de renseignement iranien.

Les médias pro-régime tentent de sauver la face

Face à la tempête médiatique, des médias affiliés aux Gardiens de la Révolution ont tenté de minimiser les dégâts.

  • L’agence Fars a reconnu l’usage d’images d’archives, le qualifiant de « mauvais choix éditorial », qui a permis aux critiques de qualifier le documentaire de falsifié.
  • La chaîne Mashregh, également proche des Gardiens, a affirmé que les informations essentielles provenaient de sources humaines infiltrées en Israël, et a accusé Israël d’avoir lancé une campagne de diffamation sur les réseaux sociaux pour saper la crédibilité du documentaire.

Ce fiasco, rapidement surnommé « Opération Google » par les internautes, met en lumière l’amateurisme embarrassant du renseignement iranien sur la scène publique et diplomatique.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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