Rares sont les opérations militaires dont le nom évoque à la fois la précision et la discrétion. “Kori Akevish” – littéralement “toile d’araignée” – est de celles-là. Menée dans un silence stratégique, cette opération israélienne, dont les détails commencent seulement à émerger, pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre le Hamas.

Au cœur de cette manœuvre d’envergure : l’art de la coordination entre le renseignement, les technologies de pointe et la diplomatie secrète. Derrière les murs des unités spéciales, des téléphones cryptés ont relayé des ordres, des toits s’ouvraient pour laisser s’échapper des drones, et des cibles précises étaient neutralisées avant même de comprendre qu’elles étaient observées.

Cette opération n’est pas née du hasard. Depuis les attaques du 7 octobre 2023, Israël a mis en place une stratégie hybride : frapper fort, mais frapper juste. L’époque des bombardements massifs sans discernement est révolue. L’heure est aux frappes chirurgicales, aux infiltrations ciblées et à l’intelligence artificielle au service du combat. Kori Akevish en est l’exemple parfait.

L’un des aspects les plus fascinants de l’opération réside dans la coopération inédite entre l’armée israélienne et certains éléments locaux dans Gaza. Non, il ne s’agit pas de collaboration aveugle, mais d’une forme de coordination tactique avec des clans hostiles au Hamas. Une alliance de circonstance, motivée par un intérêt commun : briser la dictature islamiste qui étrangle Gaza depuis plus de 15 ans.

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Un élément déclencheur aurait été un appel mystérieux, intercepté par les services israéliens, évoquant une livraison d’armement vers un quartier supposément “neutre”. Moins de 48 heures plus tard, les forces spéciales avaient neutralisé un dépôt souterrain d’armes, dont certaines en provenance directe de l’Iran.

Mais ce que l’on découvre à travers Kori Akevish, c’est aussi une nouvelle philosophie opérationnelle. Fini les opérations visibles et bruyantes. Israël joue désormais la carte de l’ombre, du renseignement couplé à la technologie. L’usage de drones miniaturisés, capables de suivre un individu dans une zone densément peuplée sans éveiller le moindre soupçon, a bouleversé la donne.

Cette stratégie permet également de désamorcer la propagande ennemie. Moins d’images, moins de martyrs à brandir sur les écrans d’Al-Jazeera. Le Hamas, habitué à contrôler le récit, se trouve désarmé face à des frappes qu’il ne voit pas venir, et dont les dommages collatéraux sont quasi inexistants.

Reste une question : cette opération annonce-t-elle une nouvelle doctrine militaire israélienne ? Pour de nombreux analystes, la réponse est oui. Israël entre dans une ère de guerre asymétrique intelligente. Moins de force brute, plus d’anticipation, de précision et d’agilité.

Kori Akevish n’est pas seulement un succès militaire. C’est une démonstration de la capacité d’Israël à se réinventer face à l’ennemi, sans perdre de vue ses principes. Une guerre sans tapage, mais d’une efficacité redoutable. Une guerre d’araignée, patiente, silencieuse et implacable.