Les déclarations de Femke Halsema

Lors d’une conférence de presse le 8 novembre, Halsema avait initialement reconnu que les événements violents survenus à Amsterdam évoquaient des souvenirs de pogroms historiques. Cependant, lors d’une émission télévisée néerlandaise diffusée hier, elle a rétracté ses propos. Elle a affirmé que le terme « pogrom » avait pris une connotation politique et était utilisé de manière cynique par le gouvernement israélien pour stigmatiser les citoyens d’origine marocaine et musulmane d’Amsterdam.

Halsema a souligné que les violences ne concernaient pas uniquement des habitants locaux, mais également des touristes israéliens, en particulier des supporters de football du Maccabi Tel Aviv.

La réaction du ministre Gideon Sa’ar

En réponse, Gideon Sa’ar a fermement condamné les déclarations de Halsema, qualifiant sa prise de position de « choquante et inacceptable ». Il a déclaré :
« Nous ne devons pas ajouter un nouvel échec à l’histoire du déni et de la minimisation de tels actes. »

Sa’ar a souligné que des centaines de supporters israéliens venus assister à un match de football ont été attaqués par une foule violente qui a d’abord vérifié leurs passeports avant de les agresser.

« Le terme le plus approprié pour décrire ce qui s’est passé est donc : pogrom. »

Soutien de politiciens néerlandais

Contrairement aux affirmations de Halsema, Sa’ar a rappelé que l’utilisation du terme « pogrom » ne se limite pas aux politiciens israéliens. Des responsables néerlandais de premier plan, tels que Geert Wilders, Caroline van der Plas et Chris Stoffer, ont également reconnu la gravité et la nature antisémite de l’incident.

Une condamnation ferme

Sa’ar a conclu avec force :
« Nous n’accepterons plus jamais la persécution des Juifs sur le sol européen, ou n’importe où ailleurs. »

Cet échange marque un nouveau point de tension diplomatique entre Israël et les Pays-Bas, alors que les débats sur l’antisémitisme en Europe continuent de susciter des réactions vives.