Humour au troisième degré ? Humour ou réalité ? On pourrait sourire en observant cette carte de résolution de paix au Moyen-Orient que le président Trump aurait tout aussi bien pu proposer à Abbas. Dans ce cas, Abbas aurait eu besoin d’une certaine période de réflexion pour bien comprendre que cette carte n’indique pas les appuis financiers dont il a plus que jamais besoin, mais qu’elle illustre au contraire le contexte surréaliste d’un mythe trompeur, celui qu’il s’acharne à vouloir imposer à la réalité.
Dans cette rage arabe ancestrale de vouloir conquérir Eretz, une question actuelle reste le financement absurde du Fatah, du Hamas, et du Hezbollah.
Dans le monde médical, on n’a encore jamais vu un médecin laisser s’aggraver un cancer dans l’intérêt du patient, à fortiori lorsqu’il se soigne lui-même.
En politique internationale du Moyen-Orient, cela a souvent été tout le contraire, mais Trump est un capitaliste qui cherche la puissance et la prospérité. Pour conforter le blason américain au Moyen-Orient, en vendant des armes à l’Arabie Saoudite pour des centaines de milliards de dollars, Trump a accentué la division entre les sunnites et les chiites que son prédécesseur Obama avait initiée avec sa politique pro-iranienne. On peut en conclure qu’en finalité, Obama et Trump se seront très bien complétés pour accentuer les divisions arabes.
Trump ressort gagnant de sa visite à Ryad, mais que pourrait-il vendre aux colons arabes qui revendiquent la Judée – Samarie et Yerushalayim sous le prétexte qu’un âne et son prophète s’y seraient égarés lors d’un rêve nocturne ? Au royaume de ce poker menteur dénoncé par Zeev Elkin, dans ce contexte étrange où mensonges réciproques feignent de se croire et de croire aux miracles tout en se préservant du pire, Trump ne pourrait vendre à Abbas et à ses successeurs que du vent et du temps, le vent qui souffle et s’éloigne, et le temps qui avance inexorablement.
Par Vincent Wautier pour Alyaexpress-News