D’anciens responsables saoudiens et palestiniens au courant des détails affirment que l’Arabie saoudite propose de renouveler son soutien financier à l’Autorité palestinienne. Une délégation de Ramallah partira pour Riyad la semaine prochaine

Biden atterrit à Djeddah, en Arabie Saoudite, et rencontre le prince héritier Bin Salman (Reuters)
D’anciens responsables saoudiens et palestiniens au courant des détails affirment que l’Arabie saoudite propose de renouveler son soutien financier à l’Autorité palestinienne, comme l’a rapporté ce soir (mardi) le « Wall Street Journal ».
Selon le rapport, le renouvellement du soutien économique est un signe que l’Arabie saoudite fait de grands efforts pour surmonter les obstacles sur la voie de l’établissement de relations diplomatiques avec Israël.
Selon le rapport, les responsables saoudiens ont déclaré qu’ils essayaient d’obtenir le soutien du président palestinien Abou Mazen concernant des relations ouvertes avec Israël, ce qui donnerait plus de légitimité à tout accord et empêcherait toute accusation contre Riyad selon laquelle il sacrifierait l’idée d’un État palestinien afin de faire avancer ses objectifs.
La reconnaissance d’Israël est particulièrement sensible pour l’Arabie Saoudite, car elle possède sur son territoire les lieux les plus saints de l’Islam, ce qui lui confère un statut particulier dans le monde musulman.

Pour faire valoir ses intérêts, selon les sources, l’Autorité palestinienne enverra la semaine prochaine une délégation de haut niveau en Arabie Saoudite pour discuter de ce que le royaume peut faire dans les négociations avec Israël pour promouvoir et faciliter la création d’un futur État palestinien.

L’Arabie saoudite est considérée comme un soutien généreux et fidèle des Palestiniens depuis 1948. Riyad a investi plus de 5 milliards de dollars dans les causes palestiniennes, notamment en soutenant directement l’Autorité palestinienne. Cependant, Riyad a commencé à réduire le financement de l’Autorité palestinienne en 2016 en raison d’allégations d’incompétence et de corruption, l’aide étant passée de 174 millions de dollars par an en 2019 à zéro en 2021.