PARACHA HOUKAT  חקת

Chaque personne doit faire rentrer Chabat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente

JERUSALEM Entrée :  19h08 • Sortie : 20h31           PARIS-ILE DE FRANCE : 21h39 • 23h03

    Marseille  21h04 • 22h17        Tel-Aviv 19h21 • 20h34            New-York  20h13 • 21h22

Los Angeles  19h50 • 20h52        Toulouse 21h21 • 22h34

De quoi parle notre Paracha?  Les points principaux :

– La Paracha commence par les lois de la vache rousse, dont les cendres purifient celui qui s’est rendu impur au contact d’un mort.

-Le peuple arrive dans le désert de Tsine.

– Myriam décède le 10 Nissan et les puits qui était là par son mérite disparaît.

– Le peuple réclame de l’eau ; D… demande à Moché de parler à un rocher afin qu’il donne de l’eau mais, troublé par l’attitude du peuple, Moche frappe la pierre au lieu de lui parler et l’eau en jaillit.

-A cause de cela, D… lui annonce que ni lui ni Aaron n’entreront en Terre sainte.

-Aaron décède sur la montagne de Hor Hahar et son fils Elazar lui succède comme Grand Prêtre.

-Des serpents venimeux attaquent le camp après que le peuple ait « parlé contre D… et contre Moché ». D… demande à Moché de placer un serpent d’airain en haut d’un mat : ceux qui auront été mordus le regarderont et vivront.

-Le peuple entonne un chant en l’honneur du miracle de l’eau jaillie au cœur du désert.

-Moché conduit le peuple à des batailles contre les rois Emorite, Sihon et Og (qui veulent interdire la traversée de leur territoire).

-Leurs terres, situées à l’est du Jourdain sont ainsi conquises.

 Après 40 années de tribulations dans le désert, le peuple arrive dans le désert de Sin. Myriam quitte ce monde et le peuple souffre de la soif (la source d’eau qui suivait miraculeusement les enfants d’Israël était le fait du mérite de Myriam). D.ieu demande à Moché de parler à un rocher pour lui demander de faire sortir de l’eau. Moché, que la ré­bellion du peuple a mis en colère, frappe le rocher. L’eau coule mais D.ieu dit à Moché que pour cette erreur, ni lui, ni Aharon n’entreront en Israël. Aharon quitte ce monde à Hor Haar et son fils, Eléazar, lui succède comme Grand Prêtre. Une nouvelle révolte éclate. Le peuple «parle contre D.ieu et Moché» . La sanction est immédiate : des serpents venimeux attaquent les enfants d’Israël. D.ieu demande alors à Moché de placer un serpent d’airain sur un mât de sorte que celui portera son regard vers cet objet se tournera vers le ciel et par conséquent sera guéri. Le peuple échappe à d’autres dangers. Il est ainsi sauvé par miracle d’une attaque qui se prépare depuis les montagnes qu’il traverse. Les enfants d’Israël apprennent le miracle en observant la source d’eau dans laquelle le sang des assaillants qui ont été écrasés par les montagnes coule. Le peuple chante un cantique pour remercier D.ieu de ce nouveau miracle. Moché mène le peuple dans les batailles que leur imposent Si’hon, le roi des Emoréens, et Og, le roi de Bashan, deux pays frontaliers de la terre d’Israël (à l’est du Jourdain) et qui avaient promis protec­tion aux rois présents sur la terre de Canaan. Ces batailles emportées, les terres s’ajoutent donc à la terre d’Israël qui sera partagée entre les tribus.

« …, il donnera dessus des eaux vives… »

.וְנָתַן עָלָיו מַיִם חַיִּים ,… (H’oukat 19,17)

Rav Méir Shapira de Lublin explique :
Le peuple d’Israël est comparé à l’eau, au même titre que l’eau peut se répandre et couvrir d’immenses espaces, fertiliser des déserts, ébranler des montagnes, creuser des chemins, et ce, malgré la présence d’obstacles importants.

Quand cela se passe-t-il? Lorsque le peuple d’Israël correspond à l’état liquide.
Mais lorsqu’il est dans un état « gelé », il n’a aucune force.

Ainsi, il en va d’Israël ; par le dynamisme et l’enthousiasme, tout est possible, mais dans une situation de gel et de froid, il est impossible d’atteindre quoique ce soit…

« Celui qui dit du Lachone HaRâ souligne les faiblesses des gens et ignore le bien, contredisant ainsi le plan divin. »  

(Rabbi Ménah’em Shlanguer, Midot HaÉmouna, page 54)

« Voici la loi (Tora) : un homme qui meurt dans une tente,… »  (H’oukat 19,14)

Voici la Tora : un homme qui meurt dans une tente : La Tora ne se maintient que chez celui qui se tue pour elle. (Talmud, Traité Berakhot.)

Reb Yits’hak Aizik de Komarna se souvenait , que son père Reb Alexander Sender de Komarna, s’absorbait si profondément dans l’étude qu’il en oubliait parfois de boire et de manger pendant quatre ou cinq jours d’affilée.

Il vivait dans une misère noire, mais ne semblait jamais s’en apercevoir.

Un jour, raconta son fils, quand j’étais enfant, je n’avais même pas eu un morceau de pain à me mettre sous la dent depuis presque deux jours. Le deuxième jour, pour apaiser ma souffrance, mon père m’enseigna une michna du Traité Nedarim, puis me l’exposa à nouveau avec ses diverses significations mystiques selon la Kabbale du Arizal. J’étais alors très faible, et prêt à m’évanouir. Aussi mon père me dit : « Va donc voir la voisine ; elle te donnera quelque chose à manger. »       

Ce propos me surprit je savais qu’elle ne me donnerait pas de nourriture sans paiement. Mais j’avais confiance en chacune des paroles de mon père, et j’allai frapper à la porte de cette femme.

Un non juif âgé était assis là et dès qu’il me vit, il dit : « Mon fils ! Veux-tu un peu de vodka ? Et que dirais-tu d’un morceau de pain ? »

Et il me donna tout ce dont j’avais besoin. Tous les passants regardaient avec effarement, mais j’avais trop faim pour prêter vraiment attention à quoi que ce soit. Cependant, parce que je suis un pécheur véritablement indigne , j’appris plus tard de la bouche de mon père qu’il ne m’avait été permis de voir le prophète Elie que sous cette apparence trompeuse.

« …, Miryam mourut en ce lieu et elle y fut enterrée. »  

.וַתָּמָת שָׁם מִרְיָם וַתִּקָּבֵר שָׁם (H’oukat 20,1)

Si elle est morte, il est évident qu’elle a été enterrée.
Pourquoi notre verset le mentionne-t-il ?

Lorsque les espions sont revenus de leur expédition en Israël, ils ont monté le peuple juif contre ce pays, et D. a été très « en colère ».

Comme punition, toutes les personnes âgées de 20 et 60 ans ayant quitté l’Egypte sont mortes durant les 40 années de séjour dans le désert.

En effet, chaque année, la veille du 9 Av, tous ces gens creusaient leur propre tombe et y dormaient durant toute la nuit.


Les personnes devant mourir cette année, rendaient l’âme, tandis que ceux qui y avaient survécu, pouvaient retourner dans leur tente (guémara Baba Batra 121a – Rachbam).

Ainsi, durant les 40 années dans le désert, les gens étaient d’abord enterrés et ensuite ils mouraient.
Myriam a été la 1ere à mourir, et à ensuite être enterrée.

«..:Parle aux fils d’Israël, ils prendront vers toi une vache rousse intact, sans défaut,..»

. דַּבֵּר אֶל בְּנֵי יִשְׂרָאֵל וְיִקְחוּ אֵלֶיךָ פָרָה אֲדֻמָּה תְּמִימָה אֲשֶׁר אֵין בָּהּ מוּם …(H’oukat 19,2)

Rabbi Itshak de Warka a merveilleusement expliqué l’idée selon laquelle la mitzvah de la vache rousse, qui est la mère du veau, est venue pour racheter la faute du Veau d’Or.  

La faute du Veau d’Or résultait d’un manque de confiance en Hachem, c’est pourquoi on a donné aux bnei Israël la mitsva de la vache rousse, qui est une h’ouka sans raison compréhensible.

En l’accomplissant, ils prouvent qu’ils font totalement confiance à Hachem, et ainsi la faute du Veau d’Or, provenant d’un manque de confiance, se trouve rachetée.

«Le peuple parla contre Eloquim et contre Moché : Pourquoi nous avez-vous fait… »  (H’oukat 21,5)

Les bnéis Israel, découragés par le voyage, en arrivent à remettre en question leur propre libération, ‘oubliant’ l’esclavage et tous ce qu’ils endurèrent, eux, leurs enfants et leurs pères, en Égypte ; Cette fatigue leur fait alors perdre le sens des choses : Rachi de commenter sur ce verset :  » Lorsqu’un homme est tourmenté, son esprit ne dispose pas d’un horizon assez large pour lui permettre d’assumer ce qui lui arrive, ni son cœur de la place nécessaire pour y abriter sa douleur ».

Cette fatigue leur fait « oublier » tout ce qu’ils ont traversé, tous les miracles vécus et les amènent à médire contre D.ieu et Moché ( qu’ils mettent au passage au même plan ! (Rachi , midrach Tanh’ouma)) : Ici s’arrête leur raison.

Le Rabbi Rachab de dire que lorsque la compréhension devient impossible, c’est la foi qui doit diriger l’intellect. Mais quand sera t’il alors de celui qui s’arrêtera uniquement à sa compréhension ?

Il arrive que l’homme dans sa vie, traverse certaines épreuves, qui sans la foi lui sembleront insurmontables, car s’il se limite à son propre raisonnement, à sa propre perception sur ce qui lui arrive, il se sentira dépassé et en arrivera à faire ou dire des choses qu’il risque ensuite de regretter.

Les bnéis Israel, après avoir médit, regrettèrent leur action car elle n’amena sur eux que des souffrances.

Les bnéis Israël par leur fatigue et leur tourment oublièrent que lorsqu’ils sortirent d’Égypte, ils avaient avec eux des richesses d’or et d’argent , tout ce que l’Égypte avait accumulé pendant les années de famines où elle vendait les denrées au reste du monde; et pourtant lorsqu’ils se retrouvèrent face à la mer rouge , coincés par les Égyptiens derrière  et les flots devant , ce ne fut que par la emouna que la mer s’ouvrit, et non pas en 2 mais en 12 et avec des prodiges et des merveilles de chaque coté !  

Ainsi , L’homme peut avoir le sentiment de posséder ce qu’il veut , la force, l’intelligence, de bonnes relations, tout l’or et l’argent ,  s’il n’a pas la Foi  il n’a rien…

« Si l’on prend la raison pour référence, on pourra développer tous les efforts possibles

sans pour autant parvenir à se lier à D-ieu.  

Car, le seul moyen d’y parvenir est de faire don de soi-même ».

( Le Rabbi de Loubavitch)

En quoi consiste l’obligation de l’éducation juive ?

Le père a l’obligation d’enseigner à son enfant la pratique des Mitsvot (commandements), qu’elles trouvent leur origine dans la Torah ou qu’elles aient été prescrites par les Sages.
– Quand le père accomplit une Mitsva, il veillera à le faire devant son enfant afin de lui enseigner comment l’accomplir.
– Si l’accomplissement d’une Mitsva implique une dépense, le père devra débourser l’argent nécessaire.
– La mère est aussi astreinte à l’obligation d’éduquer son enfant et elle est d’ailleurs le principal vecteur de cette éducation du fait qu’elle passe plus de temps avec l’enfant à la maison.
– Les parents adoptifs ont aussi l’obligation d’enseigner la Torah aux enfants qui sont sous leur protection.
– Les parents habitueront l’enfant à aimer tout ce qui a trait à la sainteté,  à la crainte (la conscience) et l’amour de D.ieu, à l’acquisition d’un bon caractère.
– Les parents veilleront à ne pas mentir et à ne pas médire ; ils veilleront à ce que l’enfant prenne de bonnes habitudes en ce qui concerne la propreté du langage.
– On habituera le garçon à porter la Kippa afin de lui rappeler qu’il existe un Etre supérieur. On habillera les petites filles de façon Tsniout (discrète et pudique).
– On ne donnera pas à l’enfant des aliments interdits qui nuisent à sa santé physique et mentale.
– On ne fera pas peur à l’enfant en le menaçant avec des animaux ou des récits malsains.
– On veillera à ce que les enfants se lavent les mains rituellement le matin.

NETILAT YADAÏM, ABLUTION DES MAINS AVANT LE REPAS : Protection et Source de Bénédictions

Quand faire Netilat Yadaim ?

Les femmes et les jeunes filles des l’âge de 12 ans comme les garçons à partir de 13 ans sont tenus de faire les ablutions des mains même si elles sont propres, avant de manger du pain. Ils diront cependant la bénédiction : « … Al Netilat Yadaim » seulement s’ils ont l’intention d’en consomme un minimum de 56 g .

Le maître de maison doit s’assurer que tous les membres de la famille ainsi que les invités ayant l’âge requis observent ce commandement. Très tôt, le père habituera ses jeunes enfants à faire Netilat Yadaim .

Règles à respecter avant Netilat Yadaim

L’ablution des mains consiste à recouvrir entièrement d’eau les deux cotés de la main jusqu’au poignet à l’aide d’un récipient . C’est pourquoi il faut, si nécessaire, enlever tout ce qui empêcherait le contact direct de l’eau sur les mains, ainsi que les saletés qui se trouveraient sous les ongles. Étant donné qu’ à « Yom Tov » (ainsi qu’à Chabbath), il est interdit de se curer les ongles avec un cure-ongles, ou même avec les ongles de l’autre main, on les nettoiera en cas de nécessité avec du savon liquide ou avec un mouchoir en papier . Par contre on n’est pas tenu d’enlever des traces de stylo ou des tâches d’encre .

Les femmes retirent leurs bagues ou même l’alliance si elles ont l’habitude de l’enlever quand elles pétrissent la pâte. Il est bien aussi que les hommes en fassent de même.

Comment procéder ?

L’ablution des mains se fait uniquement à l’aide d’un récipient intact, sans trou, ni ébréchure, ni fissure, à sa base comme à son bord . On choisira un grand récipient car il est bien d’utiliser une grande quantité d’eau. On procède ainsi : On remplit le récipient en le tenant de la main droite puis une fois rempli on le passe à la main gauche. Puis, en le tenant de la main gauche, on verse de l’eau, trois fois consécutivement et sans interruption sur toute l’étendue de la main droite (dos et paume) jusqu’au poignet. Ensuite on pose le récipient, la main droite le saisit et verse de l’eau trois fois consécutives sur la main gauche. Après l’ablution, la main gauche frotte trois fois la main droite (dirigée vers le haut) et vice-versa. On élève alors les mains à la hauteur de la tête, les coudes tournés vers l’intérieur du corps et c’est dans cette position que l’on dit la bénédiction (si possible dans la pièce où l’on va manger). Après la bénédiction et toujours debout, on s’essuie les mains avec beaucoup de soin. Si on s’est essuyé complètement les mains avant de dire la bénédiction, il faudra refaire Netilat Yadaim après s’être souillé les mains en touchant une partie cachée de son corps ( en se grattant la tête par exemple ).

On fait attention à ce qu’une main « lavée » ne touche pas l’autre qui ne l’est pas encore. Si cela arrive ou si on touche avec les mains mouillées celles d’une autre personne (qui ne les a pas encore lavées) il faudra s’essuyer et recommencer les ablutions. Si le cas se présente après avoir dit la bénédiction, on ne la répétera pas .

Les ablutions des mains au cours du repas

Après avoir mangé du poisson et avant de manger de la viande, (ou vice-versa), on se lave les mains, on mange un morceau de pain et on boit. Dans les Communautés Ashkénazes, on n’a pas coutume de se laver les mains.

CONSEILS DE LA SEMAINE

Accomplissons toutes les mitsvot !

Observons toutes les mitsvot, même si certaines échappent à notre compréhension. Attribuons les mystères de notre existence aux limites de notre intellect !

Attention à la dérision !

Lors de l’épisode de « mé mériva », la populace se moqua de Moché. Cette moquerie entraîna le départ de la présence divine, et Moché finit dans cet épisode, à frapper le rocher. La moquerie et la présence divine ne peuvent coexister. A vous de choisir !

Diffusons la paix, comme Aharon !

Aharon était connu pour répandre et amener la paix. En effet, il réconciliait les couples, les amis. Il était apprécié de tous, d’où le deuil national, lors de sa disparition. Aussi, il saluait tous ceux qu’il rencontrait, leur adressant un large sourire. Chacun à la suite de cela décidait d’amender ses voies.

Recherchons la paix et propageons le sourire !

Prenez une boisson chaude tous les samedis soirs, après la sortie de chabbat !

En effet, l’eau du puits de Myriam se trouve dans toutes les sources, après chabbat. Cette dernière ouvre les portes des connaissances de la Tora, et possède un pouvoir curatif.

GARDE TA LANGUE : La confiance en Hachem est une protection

Plus l’homme se renforce dans la confiance en Hachem, plus le danger qu’il tombe dans le lachon hara se réduit. Par exemple, celui à qui son ami a causé une perte financière, ou qui a porté atteinte à son honneur, est tenté de le lui rendre en disant du mal de lui. ..

Mais si sa confiance en D.ieu est vigoureuse, il sait (et place sur son cœur) :

-que l’homme ne peut toucher en rien à ce qui est préparé pour l’autre, même le moins du monde (Yoma 38),

-que la subsistance de l’homme lui est fixée à Roch Hachana (Beitsa 16),

-et que tout l’argent, tous les honneurs et la position sociale lui sont donnés par Hachem. L’homme ne peut rien lui enlever de ce qui lui a été donné du Ciel,

et donc par conséquent cela affaiblira la force du mauvais penchant, qui le pousse à dire du mal de celui qui lui en a fait .

Un homme vint se plaindre au Rabbi de Loubavitch, qu’un certain juif était venu installer le même commerce que lui, devant sa propre boutique , et y proposait exactement les produits que lui-même vendait depuis des années.

Le Rabbi lui fit comprendre qu’il n’avait pas lieu de s’inquiéter car il n’était pas un cheval.

Un cheval ? L’explication fut la suivante : lorsqu’un cheval penche sa tête pour boire dans une source, il tape du sabot sur le sol afin de brouiller la limpidité de la surface de l’eau ; Car voyant son propre reflet, il s’imagine qu’un autre cheval est en train de boire « son » eau, à sa place. En tapant du sabot sur le sol, il brouille son propre reflet et se trouve rassuré : personne ne lui boit son eau…

Nul homme ne doit craindre qu’on lui prenne ce qui lui revient : Hachem est un D.ieu bon et de vérité, chez Lui nul arrangement et nul combine…

Le Chabbat sur le front qui m’a sauvé la vie

En mai 1967, les Égyptiens amassèrent leurs troupes dans le désert du Sinaï, près de la frontière israélienne. De plus, Nasser ordonna la fermeture du détroit de Tyran, provoquant ainsi la paralysie du port d’Eilat. Pour Israël, tout ceci équivalait à une déclaration de guerre. Tandis que les diplomates s’activaient entre Washington, Londres, Paris et Tel-Aviv, le public israélien se préparait au pire : les médias arabes incitaient les populations à se préparer à «jeter les Juifs à la mer». Des leaders jusque là ennemis s’embrassaient et se congratulaient déjà à l’idée de leur prochaine victoire contre l’ennemi commun : Israël. En Israël, on prépara la conscription des réservistes : d’abord les pilotes, puis de plus en plus de simples soldats. De nombreuses familles furent privées de leur père. La panique était indescriptible, les pompes funèbres préparèrent déjà quinze mille tombes en prévision des pertes civiles… Les forces armées israéliennes ne représentaient qu’un pour cent par rapport aux soldats arabes des pays voisins. Ceux-ci étaient aidés par des ingénieurs allemands, des envois d’armes et d’avions soviétiques… La menace était réelle. Le 25 mai, je reçu l’ordre de me présenter à l’armée le vendredi 26 mai.

Le dimanche, notre unité s’installa sur une colline, à quelques mètres d’un village jordanien appelé Budrus. Avant le Chabbat suivant, le commandant, Victor, annonça que dix pour cent des soldats pourraient rentrer chez eux pour Chabbat, pour vingt-quatre heures. Nous étions cent trente soldats et les premiers à pouvoir partir étaient ceux qui avaient au moins trois enfants. J’en faisais partie. Malheureusement, le camion qui devait nous ramener à la civilisation n’arriva qu’à dix-neuf heures, soit vingt-cinq minutes avant le début du Chabbat. Pour moi il n’était pas question de partir à cette heure-là car cela signifiait à l’évidence transgresser le Chabbat. Le lendemain soir, treize autres soldats seraient autorisés à prendre une permission et j’espérais vraiment en faire partie. Mais le camion arriva trop tôt, pendant le Chabbat. Encore une fois, je ne pouvais pas le prendre. Victor, mon commandant, qui n’était pas pratiquant, eut pitié de moi et, comme j’avais raté par deux fois ma permission à cause de mes principes religieux, m’annonça qu’il m’accordait une permission de quarante-huit heures à partir de dimanche soir. Quarante-huit heures ! C’était trop beau, une éternité. Je l’attendais avec impatience. Dimanche après-midi, nous apprîmes par la radio que l’Irak avait envoyé deux divisions armées en Jordanie pour renforcer ce pays avant la guerre qui se préparait contre notre minuscule pays. Victor nous annonça alors que toutes les permissions étaient annulées : nous nous trouvions au centre des futurs combats, à la frontière avec la Jordanie. Le niveau d’alerte était à son maximum. J’étais terriblement déçu, non tant à cause de la guerre qui approchait qu’à cause de ma permission qui était annulée. Je n’arrivai pas à dormir. Le lundi 5 juin, à cinq heures du matin, je suppliai Victor de me laisser partir voir ma famille ne serait-ce que pour quelques heures. Il m’accorda une permission de huit heures : je devais être de retour pour quinze heures. Nul ne savait que la guerre commencerait dans deux heures, même pas Victor. Trop heureux, je ne protestai pas contre cette restriction ; je pris mon fusil, mon Talit et mes Téfilines et je me mis en route. J’eus la chance d’être pris en autostop par un motocycliste et j’arrivai à Jérusalem à huit heures et demi. Ma femme et mes enfants se trouvaient dans la maison de ma belle-sœur. Vous pouvez imaginer combien nous étions heureux de nous revoir ! Peu après, la radio annonça que les premières frappes contre l’aviation égyptienne avaient commencé. Mais à Jérusalem, les gens se sentaient en sécurité. Il est vrai que la ville était coupée en deux : la vieille ville était sous souveraineté jordanienne et nul n’imaginait que la Jordanie ouvrirait les hostilités. Mais à onze heures, les Jordaniens commencèrent à bombarder la ville israélienne. Nous nous précipitâmes vers les abris et je me retrouvai le seul soldat dans un bunker rempli de femmes et d’enfants. Je téléphonai au commandant de la ville pour signaler ma présence à Jérusalem et lui demandai quoi faire. Il m’ordonna de retourner vers mon unité en remarquant que je n’aurais jamais dû me trouver ici ! Je fus donc obligé de dire au revoir à ma famille et, sous les bombardements jordaniens, de me frayer un passage vers la sortie de la ville où je retrouvai de nombreux autres soldats. Un car de police me prit en stop et me déposa à Ramlé. De là, je dus marcher deux heures pour rejoindre mon régiment sur la colline près de Budrus. Tout au long de mon périple, j’entendais des explosions tout autour de moi. Je rejoignis mes camarades vers dix-sept heures. Je cherchai à localiser ma tente mais je ne parvins pas à la retrouver. Quelque chose avait changé depuis mon départ ce matin. Je décidai d’aller voir Victor pour lui demander ce qui s’était passé. Il regarda sa montre et me reprocha d’avoir deux heures de retard. Je me lançai dans de grandes explications, j’avais été coincé à Jérusalem, j’avais dû faire du stop etc. Il m’adressa alors un sourire radieux, tout en essuyant des larmes : «Maintenant je sais qu’il y a un D.ieu qui te protège ! Ecoute : exactement à quinze heures, un obus est tombé et a explosé sur ta tente ! »

Si j’avais pris ma permission Chabbat, j’aurais été présent lundi à quinze heures dans ma tente. Et je ne serais plus là pour vous raconter cette histoire !

CHABBAT CHALOM A VOUS AINSI QU’A TOUTE VOTRE FAMILLE !

DÉDIÉ À LA GUÉRISON TOTALE DE :

(« C’est Chabbath, on ne peut pas crier ; la guérison est proche« , שבת היא מלזעוק ורפואה קרובה לבא)

Rav Aaron Leib ben Guitel Feiga, Rav Amram Ben Rah’ma , Dov Méir ben Mih’al,  Refael ben Toufra, AZAR BEN LÉILA, Avraham Albert ben Aziza, Mih’aël Ben Reina, Yossef ben Nelly ,  Yéhouda ben Rivka Léa,   Haîm Victor Ben Marcelle,  Victor Houani ben Julie,    David ben H’ava,  le jeune garcon Raphael Aviv Rahamim ben Abraham ben Tsipora Stephanie Edith, le petit Réphael ben Ariella, Tinok ben Sarah bat Flih’a, Tinok H’aîm Aaron Lev ben Rivka,    Naor Chilva Ben Ruth,   H’aim ben Vida , ELI BEN RIVKA , Mah’louf Chimône ben Mazal , Itsrak Ben Rah’el ,  Eliaou ben Myriam, ESTHER BAT SOL ,  NARKIS BAT DALYA , LILIANE BAT MARCELLE, Aviva bar Bat Chéva,  l’enfant Moria Tova bat Naama,   Mezala bat H’aya,  , Frih’a saada bat soulika h’aziza , Esther bat Reina, Esther bat Fléh’a,   Simh’a bat Messoudi , Rivka bat Fortuné, Eyti Bat aliza, Tal bat Yahira, la petite Naomie Bat Sarah et de tous les malades et blessés parmis le Âm Israel et les Tsaddikés oumot aÔlam : אמן !

 

Dédié à l’élevation de l’âme de : David ben Rah’él (11 Tamouz 5776 ), Gisele Aziza bat  Myriam ( 1 Av 5776 ) , Flavie H’aya Léa illouz bat Simh’a ( 5 AV 5776 ),Guéoula bat Esther (10 Av 5776 ), RAV YOSSEF H’AÎM SITRUK  זצוק״ל BEN EMA SIMH’A  ( 22 Elloul 5776 ) ,  William Meyer bar Esther (26 Elloul 5776) ,  Fradji ben Mathilda ( 12 Tichri 5777 ),  YOSSEF ITSRAK BEN ORA( 24 Heshvan 5777) ,Meir Ben Aliza ( 24 Kislev 5777), SARAH  H’AVA bat ESTHEL (3 Téveth 5777),  H’AYA SIMH’A bat SARAH  H’AVA (3 Téveth 5777),  TSIONA bat SARAH  H’AVA (3 Téveth 5777), T ÉHILA  bat SARAH  H’AVA (3 Téveth 5777), MÉIRA bat SARAH  H’AVA  (3 Téveth 5777), SHIR HADJAJ (10 Téveth 5777 ), SHIRA ZUR ( 10 Téveth 5777 ), YAEL Y ÉKUTIEL ( 10 Téveth 5777 ),  EREZ ORBACH ( 10 Téveth 5777 ),  mordechai ben Yakout ( 26 tevet 5777 ), Rah’amime ben Salh’a ( 2 Adar 5777 ), Chmouel ben Simh’a (25 adar 5777), Mazal H’aya bat Myriam (2 YIAR 5777) , Moché ben H’assida (11 yiar 5777),  Jean-Claude Yossef ben Rah’el (12 yiar 5777) , Yaakov Khalfa Ben Ra’hel  , ROUH’AMA BAT FRéH’A FIFINE ( 10 Sivan 5777) , H’AÎ BEN FORTUNé ( 10 Sivan 5777) , ARLETTE MéNANA BAT JULES ( 13 Sivan 5777) ,  MEYH’A SIMH’A BAT MESSAOUDA ( 15 Sivan 5777)  , Guaby Nina bat Yehouda ( 4tamouz 5777 ) et tous les disparus parmis le Âm Israel et les tsaddikés oumot aÔlam : אמן !

Cours en Direct de Jérusalem le jeudi soir sur Or Ha’haym Hakadoch connection à demander à [email protected] 

Association Bnei TORAH : http://www.chiourim.com

Le site des Loubavitch : http://www.loubavitch.fr

Cours en Audio : http://www.torah-box.com

Cours en Vidéo de Rav RON CHAYA : http://www.leava.fr

Site de Rav Benchetrit : http://www.ravbenchetrit.com/

Posez vos questions : http://www.universtorah.com ou http://www.cheela.org

Organisation AYEH- http://ayeh.fr/tv/