Une conférence humanitaire internationale sur la bande de Gaza s’est ouverte jeudi à Paris. Le président français Emmanuel Macron a invité les représentants des États du G20 (à l’exception de la Russie), des pays arabes et de l’Autorité palestinienne. Israël n’a pas reçu d’invitation. Les participants à la conférence discutent des différentes manières de prévenir une catastrophe humanitaire à Gaza
Parmi les idées avancées par les participants à la conférence figurait l’évacuation temporaire de certains civils de Gaza vers d’autres pays. Au début de la guerre, le gouvernement de la République de Chypre a annoncé qu’il était prêt à fournir temporairement un abri à 100 000 Palestiniens et, lors d’une conférence à Paris, a proposé d’organiser un « couloir maritime » pour leur renvoi vers Chypre.
La conférence discutera de l’idée d’envoyer des hôpitaux flottants, dont disposent de nombreuses armées modernes, sur les côtes de Gaza. Cette idée a déjà été exprimée par un expert israélien. Certains participants proposent également de créer un terminal de fret flottant pour le déchargement des marchandises humanitaires, puisque Gaza ne dispose pas de son propre port de fret.
En ouvrant la conférence, le président Macron a appelé Israël à protéger la vie des civils à Gaza. « La valeur de chaque vie humaine est la même », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre de l’AP, Mohammed Shtayyeh, a déclaré depuis la tribune de la conférence qu’Israël ne mène pas la guerre contre le Hamas, mais contre le peuple palestinien. Il a rappelé les paroles du Premier ministre Netanyahu « Souvenez-vous d’Amalek » et les a interprétées comme un appel aux soldats de Tsahal à « tuer tout le monde – les femmes, les enfants, les vaches, les singes et les chameaux ».
Shtayyeh a déclaré dans une interview accordée à une radio française que l’objectif d’Israël de détruire le Hamas n’est « pas réaliste », puisque le Hamas « n’est pas seulement une organisation militaire, c’est une idée », et une idée ne peut pas être tuée.
Le président Macron poursuit le parcours de politique étrangère de Charles de Gaulle, en soulignant l’indépendance de la politique française sur la scène mondiale, sa réticence à suivre le sillage des États-Unis et ses propres priorités, différentes de celles des États-Unis.