Un réfugié iranien qui a vécu pendant 18 ans à l’aéroport « Charles de Gaulle » à Paris, et qui a inspiré un film hollywoodien avec Tom Hanks, est décédé aujourd’hui (samedi) à l’aéroport.
Des responsables de « Charles de Gaulle » ont déclaré que Meharan Karimi Nasri est décédé d’une crise cardiaque à midi dans le terminal 2F. La police et le personnel médical l’ont soigné, mais n’ont pas pu lui sauver la vie.
Nasri est né en 1945 dans la province du Khuzestan en Iran. Il est arrivé au port de Paris en 1988, mais comme il n’avait pas les documents nécessaires pour demander l’asile, il n’a pas été autorisé à entrer en France, ni dans aucun autre pays. Sa citoyenneté iranienne a été révoquée et il n’a pas pu retourner en Iran. Nasri, décrit comme un « apatride », s’est retrouvé coincé dans le terminal. Selon les médias en France, il a d’abord été bloqué à « Charles de Gaulle », mais plus tard, il s’est adapté à la vie dans l’aérogare et y est resté par choix.
L’histoire de Nasri a suscité l’intérêt du monde entier et le réfugié iranien a suscité beaucoup de sympathie. Au fil du temps, l’aide qu’il a reçue à l’aéroport a augmenté, il a reçu de la nourriture, des soins médicaux, une radio et des livres. Nasri s’appelait « Sir Alfred », il a transformé une petite zone du terminal en son « royaume » et a attiré l’attention des employés et des passagers.
En 1999, après 11 ans dans « Charles de Gaulle », la France a décidé d’autoriser Nasri à vivre sur son territoire en tant que réfugié. « Je ne suis pas sûr de ce que je veux faire, rester à l’aéroport ou partir », a-t-il déclaré après la décision française. « Je pense que je devrais examiner attentivement toutes les possibilités avant de prendre une décision. » Nasri a finalement décidé de rester à l’aéroport. « Il ne veut plus quitter l’endroit, il a peur d’y aller », avait alors déclaré son avocat.
En 2004, le film « Terminal » de Steven Spielberg est sorti, inspiré de l’histoire de Nasri. Il a reçu une bourse pour le film et, deux ans plus tard, il a déménagé pour vivre dans une auberge à Paris. Un responsable de l’aéroport a déclaré aujourd’hui qu’il y a quelques semaines, Nasri est retourné vivre dans le terminal, après avoir « dépensé la majeure partie de l’argent qu’il a reçu pour le film ».
