Face à la vague de reconnaissances internationales récentes d’un État palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a livré un message sans équivoque : « Il n’y aura pas d’État palestinien », a-t-il déclaré, en annonçant que « la réponse à la tentative de nous imposer un État-terroriste en plein cœur de notre pays sera donnée après mon retour des États-Unis. » Sa prise de position souligne la détermination d’Israël à contrecarrer toute initiative diplomatique qui, selon lui, légitimerait le terrorisme et mettrait en danger la sécurité nationale. (וואלה)
Les propos de M. Netanyahou interviennent dans un contexte diplomatique tendu : plusieurs pays occidentaux ont annoncé ou confirmé, ces dernières heures, la reconnaissance d’un État palestinien, geste qualifié par Jérusalem de récompense donnée au terrorisme après le massacre du 7 octobre. Le Premier ministre a condamné fermement ces décisions et averti qu’elles auraient des conséquences. (The Wall Street Journal)
« Vous accordez un prix colossal au terrorisme », a déclaré Netanyahou en s’adressant aux dirigeants qui ouvrent la voie à la reconnaissance. « Ce ne sera pas. Il n’y aura pas d’État palestinien à l’ouest du Jourdain. » Puis, s’adressant encore une fois à l’opinion internationale, il a martelé que son gouvernement a empêché, « avec détermination et sagesse d’État », la création d’un « État-terroriste ». Il a par ailleurs annoncé que la « réponse » israélienne serait communiquée « après mon retour des États-Unis », laissant entendre une coordination avec des alliés avant toute riposte politique ou diplomatique. (JDN)
Pour Netanyahou et son cercle sécuritaire, la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien, en l’absence d’un accord garantissant la démilitarisation et des garanties contre le terrorisme, reviendrait à valider des entités qui menacent directement l’intégrité d’Israël. Les autorités israéliennes invoquent un long historique d’attaques et estiment qu’un État indépendant sans garanties solides constituerait un péril stratégique. Ces arguments expliquent la fermeté affichée par Jérusalem face aux initiatives européennes et anglo-saxonnes. (AP News)
La décision de certains pays de reconnaître la Palestine marque un tournant diplomatique majeur et risque d’isoler Israël sur certains dossiers multilatéraux, mais elle fragilise aussi les forces qui souhaitent une solution négociée garantie par la sécurité d’Israël. Washington, Bruxelles et plusieurs capitales seront désormais appelées à gérer les conséquences politiques et humanitaires d’une telle décision, alors que Jérusalem promet de défendre ses positions et son droit à la sécurité. (The Wall Street Journal)
Plusieurs éléments expliquent le timing de la sortie : d’abord l’enchaînement de reconnaissances étatiques perçues à Jérusalem comme un signal politique hostile; ensuite la nécessité pour le Premier ministre de rassurer sa base électorale et les forces de sécurité; enfin l’impératif de coordonner une réponse qui soit à la fois diplomatique et stratégique — d’où l’attente affichée « après le retour des États-Unis », qui suggère un calibrage commun avec des alliés. Cette posture vise à conjuguer fermeté sur la sécurité et légitimité diplomatique pour contrer des décisions perçues comme unilatérales. (וואלה)
À court terme, on peut s’attendre à une intensification des efforts diplomatiques israéliens pour rallier des partenaires clés et à une campagne de communication visant à démontrer les risques d’un État palestinien sans garanties de sécurité. Sur le plan opérationnel, Jérusalem pourra renforcer les positions de défense et accélérer les mesures destinées à contrer toute velléité territoriale susceptible de menacer ses lignes stratégiques. Enfin, ce durcissement alimente un débat mondial sur la relation entre droit à l’autodétermination, sécurité et lutte contre le terrorisme. (AP News)
La déclaration de Benjamin Netanyahou est à la fois une mise en garde et une stratégie politique : elle fixe une ligne rouge — « pas d’État palestinien à l’ouest du Jourdain » — et marque la volonté d’Israël de coordonner sa réponse avec ses alliés avant d’agir. Dans un environnement international en rapide recomposition, Israël mise sur la dissuasion, la cohésion intérieure et l’appui diplomatico-sécuritaire pour préserver son avenir et sa sécurité. (וואלה)
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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