L’Autorité israélienne de la Nature et des Parcs envisagent de participer à un projet pour préserver le complexe de Khirbat al-Minya, les ruines du palais omeyyade sur la rive nord du lac de Tibériade (mer de Galilée selon la Bible), qui contient une des plus anciennes mosquées dans le pays.
Le palais a été construit par Walid I, un calife omeyyade au cours de la première moitié du VIIIe siècle, et c’est « l’un des sites islamiques les plus importants dans le pays, et le mieux conservé », a déclaré le Dr Gideon Avni, spécialiste en archéologie islamique et chef de la Division de l’archéologie à l’Autorité des Antiquités d’Israël.
Plus tôt ce mois-ci, l’Université Johannes Gutenberg de Mayence a annoncé recevoir 30 000 € du gouvernement allemand pour aider à restaurer le palais, situé sur des terres administrées par l’Autorité des parcs nationaux.
Tsvika Tsuk, archéologue en chef de Parks Authority, a déclaré que le projet pourrait être lancé dès Octobre ou Novembre.
Walid était le sixième souverain de la dynastie des Omeyyades. Il régna à Damas entre 705-715 et les frontières de l’Islam étaient étendues de la péninsule ibérique à l’est de la rivière Indus. Il est surtout connu pour la construction de la Grande Mosquée de Damas et la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, qui avait été commencée par son père Abd al-Malik.
Le palais a peut-être servi de résidence d’été pour le calife, ou plus probablement pour son fils Omar, gouverneur de la capitale de la province près de Tibériade.
Pour rappel, pendant qu’Israël préserve les ruines de l’Islam, le Waqf a entrepris des travaux de rénovation des galeries sous la mosquée Al-Aqsa, que l’on appelle « l’ancienne Al-Aqsa ». Ils comprennent le « double passage », le seul conservé dans son intégralité depuis l’époque du Second Temple. Quatre dômes ont été conservés dans ce double passage avec des inscriptions gravées dans la pierre, des travaux réalisés par des artisans juifs, il y plus de 2000 ans. Les corridors se sont transformés en parties intégrales avec la nouvelle mosquée : Al-Aqsa Al-Qadim.
D’importants dégâts ont été causés en été 2007. Le Waqf a demandé l’autorisation de creuser un fossé de plusieurs dizaines de mètres de long pour remplacer les lignes électriques. Par la suite, l’Autorité israélienne des Antiquités a publié des informations sur la découverte d’une « couche scellée de l’activité humaine », une couche de terre avec des fragments de poteries cassées trouvées sur place ; elles sont restées intactes depuis l’époque du Premier Temple. Vingt mètres au Sud, à l’est des Pas du Dôme du Rocher, une ancienne muraille a été découverte. Selon l’opinion des experts qui ont examiné sa position et sa taille, cette muraille pourrait bien être le mur Sud de la Cour des Femmes du Second Temple.
Malgré de nombreuses requêtes juridiques déposées, principalement par leComité pour la prévention de la destruction des antiquités sur le Mont du Temple, la Cour suprême d’Israël n’est pas intervenue, même si ses membres sont bien conscients que des groupes islamiques violent continuellement les lois régissant la construction et les antiquités. Le Waqf, le mouvement islamique et divers groupes islamiques ont exploité la situation et ont gravement endommagé les vestiges du Mont du Temple.