PercĂ©e dans la crise alimentaire mondiale | IsraĂ«l dont les diplĂŽmĂ©s de l’unitĂ© 8200 dĂ©chiffrent le gĂ©nome du blĂ©

Plus de 200 chercheurs de 20 pays ont Ă©tĂ© en mesure de rĂ©aliser ce qui Ă©tait considĂ©rĂ© jusqu’à il y a quelques annĂ©es comme impossible : casser et sĂ©quencer le gĂ©nome du blĂ© cultivĂ©, le blĂ© tendre. L’étude, qui a rĂ©uni 73 Ă©tablissements universitaires, a Ă©tĂ© publiĂ©e jeudi soir dans la prestigieuse revue SCIENCE. La grande recherche scientifique comprenait trois Ă©quipes israĂ©liennes, de l’UniversitĂ© de HaĂŻfa, de l’UniversitĂ© de Tel-Aviv et de la sociĂ©tĂ© de haute technologie NRGene, qui ont jouĂ© un rĂŽle majeur dans cette rĂ©alisation.

L’universitĂ© de HaĂŻfa a expliquĂ© que le blĂ©, Ă  partir de laquelle, on peut produire de nombreux aliments, comme le pain, le pain pita, des pĂątisseries et des bonbons, des gĂąteaux, etc
 est un Ă©lĂ©ment clĂ© dans le monde de l’alimentation, avec plus de 20% des calories et de protĂ©ines, beaucoup plus que toutes les plantes d’autres aliments.

Prof. Zion Fahima, directeur de l’Institut de l’évolution Ă  l’UniversitĂ© de HaĂŻfa et partenaire de l’étude, a dĂ©clarĂ© que, selon les estimations, pour rĂ©pondre aux prĂ©visions de la consommation alimentaire en 2050, lorsque la population mondiale comptera environ 10 milliards de personnes, il sera indispensable d’augmenter la production de blĂ© d’environ 1,6% par an. Ces derniĂšres annĂ©es, cependant, nous avons rĂ©ussi Ă  augmenter de moitiĂ© de la production. La signification est simple : la possibilitĂ© d’une future crise alimentaire, ou la recherche de moyens d’amĂ©lioration gĂ©nĂ©tique augmenteront la productivitĂ© dans les domaines existants.

Mais les efforts d’amĂ©lioration gĂ©nĂ©tique du blĂ© rencontrĂ©s Ă  ce jour et Ă  peu prĂšs impossible : le gĂ©nome du blĂ© est composĂ© d’environ 16 milliards de lettres, 21 chromosomes rĂ©partis en trois sous-gĂ©nomes. Un gĂ©nome humain pour la comparaison, se compose d’environ 3 milliards de lettres. Pour faire face Ă  la tĂąche presque impossible, la plupart des chercheurs de blĂ© ont effectuĂ© un sĂ©quençage international du gĂ©nome du blĂ© consortium du monde (IWGSC – GĂ©nome international sur le blĂ© Sequencing Consortium), dont les membres comprennent plus de 2400 chercheurs et agriculteurs de 68 pays. Chaque groupe de recherche s’est concentrĂ© sur une fraction de l’un des 21 chromosomes – le but ultime Ă©tait de connecter Ă©ventuellement toutes les piĂšces au puzzle. Mais mĂȘme de cette maniĂšre, les progrĂšs ont Ă©tĂ© lents et le dĂ©lai Ă©tait presque hors de question.

Le professeur Abraham Coroll, de l’Institut de l’évolution de l’UniversitĂ© de HaĂŻfa, a Ă©tĂ© une Ă©tape importante du projet. Le professeur Coroll a mis au point une mĂ©thode Ă  trois volets pour la cartographie physique des chromosomes – la cartographie permettant aux scientifiques d’associer les segments de l’ADN qu’ils Ă©tudient Ă  des sites spĂ©cifiques des chromosomes.

Les diplĂŽmĂ©s de l’unitĂ© 8200 :

Cependant, cette mĂ©thode n’a pas permis d’accĂ©lĂ©rer le processus de dĂ©chiffrement de chaque section et il Ă©tait uniquement possible de combiner des segments courts. L’universitĂ© de HaĂŻfa a dĂ©clarĂ© qu’à ce stade, NRGene, une entreprise de haute technologie du marchĂ© privĂ©, composĂ©e de diplĂŽmĂ©s de l’unitĂ© 8200, avait introduit ses propres algorithmes de dĂ©codage du gĂ©nome. « La mĂ©thode Ă©tait si avancĂ©e et efficace qu’il a augmentĂ© de plus de -10 l’efficacitĂ© de dĂ©codage. Un chercheur Ă  l’UniversitĂ© de Tel – Aviv, HaĂŻfa et d’autres institutions Ă  travers le monde ont rejoint le peuple du gĂ©nome du blĂ© sauvage, et publiĂ© leurs recherches l’annĂ©e derniĂšre Ă©galement dans la revue SCIENCE, convaincu les membres du consortium et les a invitĂ©s Ă  travailler avec le plus grand dĂ©fi vers le gĂ©nome du blĂ© panifiable.

« AprĂšs avoir vu la haute qualitĂ© du gĂ©nome du blĂ© sauvage, nous avons pu convaincre le IWGSC aller de la mĂȘme façon, ce qui nous a permis d’accĂ©der Ă  des bases de donnĂ©es avec les sĂ©quences, avant mĂȘme la publication officielle», a dĂ©clarĂ© le professeur Assaf de Tel Aviv : « La technologie rĂ©volutionnaire des partenaires israĂ©liens nous a permis de faire avancer nos Ă©tudes sur l’amĂ©lioration du blĂ© Ă  pas de gĂ©ant », a ajoutĂ© le Dr Curtis Pozniak, chercheur du blĂ© UniversitĂ© au Canada, qui a visitĂ© le pays en 2016 et a financĂ© une grande partie de l’étude.

La nouvelle collaboration a permis au consortium de déchiffrer les 16 milliards de lettres en un an et pendant une autre année, les chercheurs ont travaillé dur pour comprendre ce qui était écrit dans ces lettres.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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10 Commentaires

  1. C’est trĂšs bien mais la France et en particulier l’Europe ne sera pas vraiment concernĂ© par cela car pour aller vite il aurait fallu avoir totalement accĂšs aux derniĂšres techniques de mutagenese en particulier CRISPR qui permet de faire des modifications prĂ©cise, hors celle-ci on Ă©tĂ© reconnu comme OGM par le rendue de la CJUE le 25 juillet 2018.

    Canadiens, AmĂ©ricains, Israeliens, Chinois etc ayez la bontĂ© de les dĂ©velopper et de nous vendre les semences puisque vous vivez dans des pays qui marche en leader vers le futur a contrario des EuropĂ©ens qui s’en retourne vers le moyen-Ăąge !

  2. En complĂ©ment d’infos, c’est surtout le fruit du travail des Ă©quipes françaises de l’Inra, du CEA, et du CNRS.
    Maintenant de nouvelles sortes de blĂ© vont apparaĂźtre (OGM) et en France aucun agriculteur n’en veut. Rien de mieux que les anciennes variĂ©tĂ©s et les variĂ©tĂ©s BIO pour prĂ©server la nature, les insectes (abeilles) et l’ĂȘtre humain.

  3. Magnifique percĂ©e scientifique qui va permettre de sĂ©lectionner les variĂ©tĂ©s les plus rĂ©sistantes aux maladies et celles qui peuvent pousser avec moins d’eau, ce qui est indispensable pour l’avenir, notamment en raison du changement climatique et pour les pays chauds et secs.
    Evidemment, cela ne concerne pas les bobos adeptes du « bio » qui ne pensent qu’Ă  leur gueule et se foutent complĂštement du reste de la population mondiale qui souffre de la faim …

  4. Rappelons les nombreux dĂ©boires du coton OGM qui selon Monsanto/Bayer devait faire des miracles. RĂ©sultat, de nombreux cultivateurs indiens se sont suicidĂ©s voyant leur production trĂšs infĂ©rieure Ă  ce qui Ă©tait promis. Selon un article du journal « lemonde » depuis 2011 l’Inde revient Ă  une culture traditionnelle sans OGM.

    Rendements mĂ©diocres, nouvelles maladies… Dix ans aprĂšs la « rĂ©volution blanche », les paysans dĂ©chantent.

    « Le gouvernement de l’Etat de l’Andhra Pradesh a ainsi annoncĂ© qu’en 2011 la rĂ©colte sur prĂšs des deux tiers de ses surfaces cultivĂ©es avait Ă©tĂ© infĂ©rieure de moitiĂ© Ă  celle de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Et, pour la premiĂšre fois, le gouvernement du Maharashtra ainsi qu’un tribunal d’un Etat voisin, le Madhya Pradesh, ont ordonnĂ© au semencier allemand Bayer CropScience de verser prĂšs de 850 000 euros de compensation Ă  plus de 1 000 agriculteurs pour leur avoir vendu des semences n’ayant pas donnĂ© les rĂ©coltes promises. »

  5. Le loupgrisatre dans la bergerie confond OGM et sĂ©lection des variĂ©tĂ©s les plus rĂ©sistantes …

    Le sĂ©quençage « va ĂȘtre grandement et immĂ©diatement bĂ©nĂ©fique pour les producteurs de blĂ©, accĂ©lĂ©rant le dĂ©veloppement de nouvelles variĂ©tĂ©s d’Ă©lite », a ajoutĂ© Kostya Kanyuka. SĂ©quencer le gĂ©nome entier du blĂ© a Ă©tĂ© « un immense dĂ©fi », qui a pris 13 ans parce que le blĂ© contient cinq fois plus de gĂšnes qu’un humain (107.891 contre 20.000), selon un rapport publiĂ© dans la revue Science.

    « 107 000 gÚnes identifiés et 4 millions de marqueurs moléculaires développés
    En effet, l’analyse de cette sĂ©quence a conduit, entre autres, Ă  la localisation prĂ©cise de plus de 107 000 gĂšnes, parmi lesquels des gĂšnes potentiellement impliquĂ©s dans la qualitĂ© du grain, la rĂ©sistance aux maladies ou la tolĂ©rance Ă  la sĂ©cheresse. Elle a Ă©galement permis de dĂ©velopper plus de quatre millions de marqueurs molĂ©culaires dont certains sont dĂ©jĂ  utilisĂ©s dans des programmes de sĂ©lection.
    Au-delĂ  de son intĂ©rĂȘt pour l’amĂ©lioration variĂ©tale, cette sĂ©quence permet Ă©galement de mieux comprendre ce gĂ©nome qui compte parmi les plus grands et les plus complexes du rĂšgne vĂ©gĂ©tal. Il est ainsi possible d’étudier l’organisation des gĂšnes et la rĂ©gulation de leur expression ou encore d’élucider les mĂ©canismes Ă©volutifs ayant façonnĂ© ce gĂ©nome depuis sa formation, il y a environ 10 000 ans. « (CEA)

  6. Donc selon certains ils pourront produire des variĂ©tĂ©s rĂ©sistantes aux maladies et amĂ©liorer la qualitĂ©. Soit exactement le contraire de ce qui se fait depuis 30 ans. C’est touchant la naivetĂ© des croyants, quitte Ă  se tirer une balle dans le pied en sacrifiant leurs ventes de pesticides.
    RĂ©veillez vous, les OGM agricoles n’ont pas vocation Ă  nourrir la planĂšte, mais Ă  remplir les poches des actionnaires de ces firmes, c’est ce que faisait Monsanto depuis toujours, ce n’et pas la science ou le progrĂšs qui les motive.

  7. Alex si le sĂ©quencage ne sert pas Ă  faire de l’OGM expliquez nous svp…
    La simple « sĂ©lection gĂ©nĂ©tique » a pour l’instant consistĂ© Ă  augmenter les rendements et la panification industrielle, avec les problĂšmes de santĂ© liĂ©s Ă  ces nouveaux glutens que connaĂźt ….

  8. Philbou (alias du relou gris !!) : Si tu ne sais pas lire, je n’y suis pour rien : le texte parle du sĂ©quençage du blĂ© sauvage (qui n’est pas la variĂ©tĂ© que l’on cultive) !!
    Tu sembles ignorer que le blĂ© que l’on cultive partout dans le monde, toutes les variĂ©tĂ©s cultivĂ©es (depuis le 8Ăšme siĂšcle avant JC) sont des variĂ©tĂ©s issues de processus de sĂ©lection tout ce qu’il y a de plus naturelles !
    La sĂ©lection gĂ©nĂ©tique va servir Ă  dĂ©terminer quelles sont les variĂ©tĂ©s les plus rĂ©sistantes aux diverses maladies du blĂ© et les plus adaptĂ©es au changement climatique, afin de garantir un rendement optimum des rĂ©coltes dans l’avenir.
    Les pays qui ont une population en croissance exponentielle qui ne mange pas Ă  sa faim ont d’autres soucis que les Ă©tats d’Ăąme des bobos crĂ©tins francouillons qui peut se payer Ă  prix d’or leur tartine de pain bio !