Quand lâhorreur sâempare de vous : quâest-ce que le post-traumatisme ?
Les soldats, qui souffraient dâun syndrome post-traumatique sĂ©vĂšre et rĂ©sistant, ont participĂ© Ă une Ă©tude clinique contrĂŽlĂ©e, qui a abouti Ă une amĂ©lioration significative de toutes les composantes de la maladie. Les rĂ©sultats de lâĂ©tude Ă©valuĂ©e par des pairs sont publiĂ©s aujourdâhui (mercredi) dans la revue PlosOne.
Selon lâOrganisation mondiale de la santĂ©, prĂšs de 4 % de toutes les personnes dans le monde, et jusquâĂ environ 30 % de tous les soldats combattants, dĂ©velopperont un trouble de stress post-traumatique. LâĂ©tude israĂ©lienne a recrutĂ© 35 combattants qui souffraient de symptĂŽmes de SSPT et qui Ă©taient rĂ©sistants aux mĂ©dicaments ou Ă la psychothĂ©rapie. Ils ont Ă©tĂ© divisĂ©s en deux groupes : lâun a Ă©tĂ© traitĂ© par thĂ©rapie hyperbare, câest-Ă -dire dans une chambre de pression, et lâautre a servi de groupe tĂ©moin. AprĂšs 60 traitements par cellule de pression, une amĂ©lioration de tous les symptĂŽmes du SSPT qui incluent une excitation et une dĂ©pression accrues a Ă©tĂ© observĂ©e. ParallĂšlement Ă lâamĂ©lioration des symptĂŽmes, il existe une amĂ©lioration fonctionnelle et structurelle de la plaie cĂ©rĂ©brale qui caractĂ©rise le syndrome.
« Nous estimons que chez la plupart des patients, les acquis du traitement seront maintenus mĂȘme des annĂ©es aprĂšs la fin du traitement », a dĂ©clarĂ© le Dr Keren Duanis-Barak. « Cette Ă©tude donne un rĂ©el espoir dâaider les victimes. « Les participants Ă lâĂ©tude, dont la plupart souffraient de blessures graves, ont rĂ©ussi Ă sortir du cycle de la terreur et, pour la premiĂšre fois depuis de nombreuses annĂ©es, ils ont pu envisager lâavenir. »
Quâest-ce que la mĂ©decine hyperbare ?
La mĂ©decine hyperbare est une forme de traitement dans laquelle les patients restent dans des cellules spĂ©ciales, oĂč la pression atmosphĂ©rique est supĂ©rieure Ă la pression que nous connaissons au niveau de la mer et oĂč lâair est plus riche en oxygĂšne. La mĂ©decine hyperbare est considĂ©rĂ©e comme sĂ»re et est dĂ©jĂ utilisĂ©e pour traiter un large Ă©ventail de conditions mĂ©dicales en IsraĂ«l Ă©galement. Ces derniĂšres annĂ©es, les preuves scientifiques se sont accumulĂ©es selon lesquelles des protocoles uniques de thĂ©rapies hyperbares peuvent amĂ©liorer lâapport dâoxygĂšne au cerveau et encourager la production de nouveaux vaisseaux sanguins et cellules nerveuses. Un tel traitement nĂ©cessite lâĂ©valuation et lâaccompagnement de mĂ©decins qualifiĂ©s pour le faire.
« Nous comprenons aujourdâhui que le syndrome de rĂ©sistance aux traitements est le rĂ©sultat dâune blessure biologique dans le tissu cĂ©rĂ©bral », explique le Pr Shai Efrati. « La mĂȘme blessure au cerveau Ă©tait un obstacle au traitement du syndrome par des moyens psychologiques et psychiatriques. GrĂące aux nouveaux protocoles de thĂ©rapie cellulaire Ă pression, les mĂ©canismes nĂ©cessaires Ă la guĂ©rison du tissu cĂ©rĂ©bral endommagĂ© peuvent ĂȘtre activĂ©s. Cela parle Ă©galement de la reprise de lâactivitĂ© dans les tissus cĂ©rĂ©braux endommagĂ©s. Nos recherches ouvrent la porte Ă une meilleure comprĂ©hension de la connexion corps-esprit.
Prof. Shai Efrati : « Le syndrome est le rĂ©sultat dâune blessure biologique dans le tissu cĂ©rĂ©bral qui constituait une barriĂšre au traitement du syndrome par des moyens psychologiques et psychiatriques. GrĂące aux nouveaux protocoles de thĂ©rapie cellulaire Ă pression, les mĂ©canismes nĂ©cessaires pour guĂ©rir les tissus cĂ©rĂ©braux endommagĂ©s peuvent ĂȘtre activĂ©s. »
« Les rĂ©sultats de lâĂ©tude soutiennent lâidĂ©e que lâexposition Ă un traumatisme mental grave peut entraĂźner des lĂ©sions cĂ©rĂ©brales organiques et dĂ©montrent pour la premiĂšre fois le traitement biologique direct du tissu cĂ©rĂ©bral comme outil de guĂ©rison. Malheureusement, il nâexiste actuellement aucun moyen efficace de diagnostiquer le post-traumatique. »
« Nous menons actuellement des recherches visant Ă caractĂ©riser lâempreinte biologique du post-traumatique afin que le syndrome puisse ĂȘtre diagnostiquĂ© en utilisant des outils objectifs et innovants. »
LâĂ©quipe de recherche comprenait le professeur Shai Efrati, le Dr Keren Duanis-Barak, le Dr Ilan Kotz, le Dr Meirav Catalonia, le Dr Efrat Sasson, le Dr Amir Hadani, Gabriela Levy et Jordan Schechter de la Purple School of Neuroscience et de la facultĂ©s des sciences de la vie et de mĂ©decine de lâuniversitĂ© de Tel Aviv et du centre mĂ©dical Shamir.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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